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L’histoire pour le plaisir

Christian-Louis de Montmorency-Luxembourg

mercredi 19 février 2025, par lucien jallamion

Christian-Louis de Montmorency-Luxembourg (1675-1746)

Prince de Tingry-Maréchal de France

Cinquième et dernier enfant de François-Henri de Montmorency-Luxembourg et de Madeleine-Charlotte-Bonne-Thérèse de Clermont-Tonnerre [1], duchesse de Piney [2].

Il est issu de la maison de Montmorency [3]. Son père est lui aussi maréchal de France [4]. Christian Louis de Montmorency Luxembourg a 3 frères aînés et 1 sœur.


Le chevalier de Luxembourg fait ses premières armes avec son père et sert comme capitaine au régiment Royal. Il est remarqué aux batailles de Steinkerque [5] et de Neerwinden [6]. En 1693, alors qu’il a à peine à 18 ans, il devient colonel du régiment de Provence [7], puis de celui de Piémont [8]. Il fait les campagnes de Flandre jusqu’à la paix de Ryswick [9].

La guerre de Succession d’Espagne [10] l’amène à l’armée d’Italie, puis à celle de Flandre. En 1708, à Audenarde [11], il charge 15 fois à la tête de ses troupes. Le 28 septembre 1708, partant de Douai [12] avec 2 000 cavaliers, il réussit à faire entrer des poudres dans Lille assiégée [13], défendue par le maréchal de Boufflers. Après la reddition de la ville, il s’enferme dans la citadelle avec Boufflers et réussit une brillante sortie. Cette action lui vaut d’être promu lieutenant-général [14]. En récompense de ses divers services, il a reçu la lieutenance générale de la Flandre française [15].

Il obtient le gouvernement de Valenciennes [16] en 1711. Il est à Malplaquet [17], à la tête de l’arrière-garde, puis participe aux prises de Douai, Le Quesnoy [18] et Bouchain [19] qui suivent la victoire de Denain de 1712 [20].

Entre 1722 et 1723, il fait construire l’hôtel de Matignon [21], mais les travaux s’étant révélés plus coûteux que prévu, il dut vendre l’hôtel en voie d’achèvement à Jacques de Goyon de Matignon . En 1729, le roi lui confie le gouvernement du pays nantais [22]. Il est fait chevalier des ordres du roi [23] le 2 février 1731.

En Allemagne pendant la guerre de Succession de Pologne [24], on le trouve aux sièges de Kehl [25] et de Philippsbourg [26] ; il force ensuite les lignes d’Ettlingen [27]. Ses services le font élever à la dignité de maréchal de France le 14 juin 1734. Il prend dès lors le titre de maréchal de Montmorency et ne sert plus aux armées. Il meurt à Paris le 23 novembre 1746 à l’âge de 71 ans.


Le 7 septembre 1711, il épousa Madeleine de Harlay, fille d’Achille IV de Harlay, avocat général au parlement de Paris [28] et Louise Renée de Louët, et future héritière du comté de Beaumont [29] et du marquisat de Bréval. Ils ont 6 enfants.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Christian-Louis de Montmorency-Luxembourg/ Portail de l’histoire militaire/ Catégories  : Chevalier de l’ordre du Saint-Esprit/ Comte de Luxembourg/ Maison de Montmorency/ Maréchal de France/ Prince de Tingry/ Militaire français de la guerre de la Ligue d’Augsbourg, de la guerre de Succession d’Espagne, de la guerre de Succession de Pologne

Notes

[1] La maison de Clermont, puis de Clermont-Tonnerre, est une famille subsistante de la noblesse française, d’extraction chevaleresque, originaire du Dauphiné. Sa filiation est prouvée depuis le 11ème siècle. Cette famille de Clermont est originaire du Dauphiné, plus précisément du petit village de Clermont-en-Viennois (faisant aujourd’hui partie de la commune de Chirens) situé en haut d’une colline près du lac de Paladru. Non loin de ce village subsistent les ruines d’un château féodal construit vers les 12ème et 13ème siècles par les premiers Clermont, siège de la baronnie puis du comté de Clermont (Antoine, en 1547). La première mention du château date de 1107. Cette terre était le siège de la première des anciennes baronnies du Dauphiné

[2] Le titre de duc de Piney est créé en 1576 par Henri III au bénéfice de François de Luxembourg. En 1581, la pairie est attachée à ce titre. Il fait référence à la commune française de Piney, aujourd’hui située dans le département de l’Aube. Le titre passe successivement aux maisons d’Albert et de Clermont-Tonnerre avant de s’éteindre en 1878 dans la maison de Montmorency.

[3] La maison de Montmorency est une famille de la noblesse française. Entrée en possession à la fin du 10ème siècle de la ville de Montmorency, dans l’actuel département du Val-d’Oise en Île-de-France, elle en a pris le nom. Dès ce siècle elle est apparentée aux grands lignages féodaux et par eux aux carolingiens et aux premiers rois capétiens. La maison de Montmorency a donné à la France six connétables, douze maréchaux, quatre amiraux, un cardinal de l’Église catholique, un vice-roi de Nouvelle-France, des pairs de France, des gouverneurs et d’autres personnalités du 11 au 19ème siècle. Albéric de Montmorency, connétable de France vers 1060, est le premier des Montmorency à exercer cette charge qui était la plus haute dans le domaine militaire. Cette famille est éteinte depuis 1878 en ligne masculine et depuis le 20ème siècle en ligne féminine.

[4] Depuis la création du titre, en 1185, il y a eu 342 maréchaux de France. L’office de maréchal n’est devenu militaire que depuis le début du 13ème siècle. À son origine, le maréchal de France n’a qu’un rôle d’intendance sur les chevaux du roi. Son office devient militaire au début du 13ème siècle, tout en étant subordonné au connétable. Le premier à porter le titre de maréchal du roi de France avec une fonction militaire était Albéric Clément, seigneur de Mez, désigné par Philippe Auguste, en 1185. Après l’abolition de l’office de connétable par Richelieu en 1624, les maréchaux deviennent les chefs suprêmes de l’armée. Parfois le roi crée une charge de maréchal général des camps et armées du roi, qu’il confie au plus prestigieux de ses maréchaux. Outre leurs fonctions militaires, les maréchaux ont aussi la responsabilité du maintien de l’ordre dans les campagnes, par l’intermédiaire des prévôts des maréchaux, d’où l’appellation de « maréchaussée » donnée à l’ancêtre de la gendarmerie. Jusqu’en 1793, date de l’abolition de cette charge, il y eut 263 maréchaux de France.

[5] La bataille de Steinkerque (aujourd’hui Steenkerque en Belgique wallonne) eut lieu le 3 août 1692 et se solda par une victoire française sur la Ligue d’Augsbourg.

[6] La bataille de Neerwinden ou de Landen eut lieu dans le cadre de la guerre de la Ligue d’Augsbourg le 29 juillet 1693 entre l’armée française sous le commandement du maréchal de Luxembourg et les forces alliées sous les ordres de Guillaume d’Orange.

[7] Le régiment de Monsieur est un régiment d’infanterie du royaume de France créé en 1674 sous le nom de régiment de Grignan, devenu sous la Révolution le 75e régiment d’infanterie de ligne.

[8] Le régiment de Piémont est un régiment d’infanterie du royaume de France, créé en 1569 sous le nom de régiment de Brissac, est l’une des plus anciennes unités militaires, l’un des cinq Vieux, devenue à partir de la Révolution le 3e régiment d’infanterie de ligne.

[9] Les traités de Ryswick signés les 20-21 septembre 1697 à Ryswick, ville hollandaise des faubourgs de La Haye, mirent fin à la guerre de la Ligue d’Augsbourg entre Louis XIV et la Grande Alliance.

[10] La guerre de Succession d’Espagne est un conflit qui a opposé plusieurs puissances européennes de 1701 à 1714, dont l’enjeu était la succession au trône d’Espagne à la suite de la mort sans descendance du dernier Habsbourg espagnol Charles II et, à travers lui, la domination en Europe. Dernière grande guerre de Louis XIV, elle permit à la France d’installer un monarque français à Madrid : Philippe V, mais avec un pouvoir réduit, et le renoncement, pour lui et pour sa descendance, au trône de France, même dans le cas où les autres princes du sang français disparaîtraient. Ces conditions ne permettaient pas une union aussi étroite que celle qui était espérée par Louis XIV. La guerre de succession donna néanmoins naissance à la dynastie des Bourbons d’Espagne, qui règne toujours aujourd’hui.

[11] La bataille d’Audenarde eut lieu aux abords de la ville flamande du même nom, en Belgique, le 11 juillet 1708. L’armée française du duc de Vendôme y fut battue par les Impériaux du Prince Eugène et les Anglais du duc de Marlborough.

[12] Douai est une commune française du département du Nord, située dans le sud de la Flandre romane. Le comte Arnoul 1er de Flandre érige vers 950 le premier lieu de culte, la collégiale Saint-Amé. Après la conquête normande de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant, la ville de Bridgwater en Angleterre était nommée du prince Walter (Gautier, ou Walscin) Douai. La ville reçut sa première charte avant 1188 et fut dirigée par un conseil d’échevins jusqu’en 1789.

[13] Le siège de Lille a lieu durant la guerre de Succession d’Espagne : les armées Impériales prennent la ville française après un siège inhabituellement long et au prix de pertes considérables. La route de Paris est désormais ouverte à l’invasion, mais la nécessité de consolider les conquêtes en Flandre et l’imminence de l’hiver imposent de reporter la suite des opérations au printemps 1709.

[14] En France, sous l’Ancien Régime, l’appellation de lieutenant général des armées du roi, lieutenant général des armées navales pour la Marine, est un grade militaire particulier détenu par un officier général, qui le place entre le grade des maréchaux des camps et chefs d’escadre et la charge tenue par les colonels généraux, ceux-ci n’étant pour leur part surpassés que par les titulaires de la dignité de maréchal de France ou d’amiral de France qui sont des grands officiers de la Couronne titulaires d’une dignité à la fois honorifique et lucrative. En termes de statut et de mission, le grade de lieutenant général des armées constitue aussi dans les faits une charge militaire. On note qu’un lieutenant général porte ce grade et est désigné comme tel dans l’armée, mais que dans la marine, il conserve celui d’amiral. Le grade de lieutenant général des armées ou de lieutenant général des armées navales pour la Marine, était le grade le plus élevé de la hiérarchie militaire d’Ancien Régime, inaccessible à un roturier. Le grade de lieutenant général était l’équivalent du grade actuel de général de division et celui de lieutenant général des armées navales correspondait à celui de vice-amiral de notre époque. Comme c’est aussi le cas dans l’armée d’aujourd’hui pour les officiers généraux de haut rang, il y avait un certain nombre de lieutenants généraux des armées du roi, simultanément au sein de l’armée royale. À partir de 1775, les lieutenants généraux reçoivent des épaulettes à trois étoiles. En 1791, le grade de lieutenant général des armées fut renommé « général de division » pour les troupes terrestres et « vice-amiral » pour la marine. En 1814, le grade de général de division reprit le nom de « lieutenant général des armées », avant de reprendre définitivement l’intitulé de général en 1848.

[15] La Flandre française consiste, traditionnellement, en la moitié nord du département du Nord, c’est-à-dire des arrondissements de Dunkerque et de Lille (surnommée « la Capitale des Flandres » en France), et d’une partie de l’arrondissement de Douai, ville où se situait le Parlement de Flandre sous l’Ancien Régime. Le sud du Douaisis et la Scarpe sont des limites naturelles au sud du comté de Flandre, et donc de la Flandre française actuelle, même si une ville comme Saint-Amand-les-Eaux se revendique aujourd’hui davantage du Hainaut. En revanche, pour des raisons historiques et politiques très anciennes, aujourd’hui les limites de la Flandre française évoluent encore, même au-delà du département du Nord. Aujourd’hui quatre communes du Pas-de-Calais se revendiquent davantage de la tradition flamande romane : Fleurbaix, Laventie, Lestrem et Sailly-sur-la-Lys, qui font partie de la communauté de communes de Flandre Lys. En effet, sur le plan politique, du 9 au 16ème siècle c’est tout le comté de Flandre qui faisait partie du royaume de France, et jusqu’au 13ème siècle le comté englobait le territoire de l’actuelle région Nord-Pas-de-Calais moins la partie à l’est de l’Escaut. Le comte de Flandre était un des douze pairs primitifs du Royaume de France, institués à l’époque capétienne.

[16] Valenciennes est une commune française, historiquement capitale du comté du Hainaut français et aujourd’hui sous-préfecture du département du Nord. Elle est située au confluent de l’Escaut avec la Rhônelle. En 1285, la monnaie du Hainaut fut remplacée par la monnaie de France : l’écu. Valenciennes est une ville en pleine activité, forte de ses nombreuses corporations. À l’abri de son enceinte, un grand nombre de couvents se développe, à l’instar des Dominicains. Au 14ème siècle Albert de Bavière fait construire la tour de la Dodenne, où encore aujourd’hui la cloche sonne en l’honneur de Notre-Dame-du-Saint-Cordon. Au 15ème siècle, le Hainaut, rattaché au duché de Bourgogne, perd de son autonomie, mais Valenciennes jouit d’une grande renommée grâce aux artistes qu’elle protège en ses murs. L’économie de la ville repose essentiellement sur la draperie et le commerce, principalement du vin et des céréales des campagnes environnantes.

[17] La bataille de Malplaquet eut lieu le 11 septembre 1709 au cours de la guerre de Succession d’Espagne au sud de Mons dans les Pays-Bas espagnols (sur le territoire de l’actuelle commune de Taisnières-sur-Hon en France). Les forces commandées par le général John Churchill, duc de Marlborough et le prince Eugène de Savoie, essentiellement autrichiennes et hollandaises, affrontèrent les Français commandés par le maréchal de Villars.

[18] Le Quesnoy est une commune française, située dans le département du Nord. Elle a gardé intacts ses remparts caractéristiques qui montrent l’évolution de l’art de la défense du 17ème siècle (l’époque dite espagnole) au début du 20ème siècle, en passant par Vauban qui en modifia l’aspect. À la fin de la Fronde en 1654, la ville est prise par l’armée royale française de Turenne. La cité qui n’avait jamais été française le devient pour le grand plaisir de la cour. Le jeune roi Louis XIV reçoit la ville en cadeau de sacre. La ville est alors prise en main par un homme de Mazarin, Talon dit du Quesnoy, qui administre la ville qui ne devient officiellement française qu’en 1659 par le traité des Pyrénées. Lors de cette période transitoire, de nombreux biens immobiliers des bourgeois quercitains passèrent sous contrôle de profiteurs de guerre aussi bien français que locaux

[19] Bouchain est une commune française, située dans le département du Nord. Bouchain est un gros bourg de l’Ostrevent situé à 16 km au sud-ouest de Valenciennes, 30 km à l’est de Douai, 44 km au sud-est de Lille, 29 km à l’ouest de la frontière franco-belge et 32 km de Mons, 33 km à l’ouest de Maubeuge et 15 km au nord-est de Cambrai.

[20] La bataille de Denain, qui eut lieu le 24 juillet 1712, est un épisode décisif de la guerre de Succession d’Espagne3. Elle se solde par une victoire inespérée des armées françaises commandées par le maréchal de Villars sur les Austro-Hollandais du Prince Eugène. Elle permet après plusieurs défaites françaises de négocier une paix favorable.

[21] L’hôtel de Matignon, ou simplement Matignon, est un hôtel particulier situé au no 57, rue de Varenne, dans le 7e arrondissement de Paris. Ayant appartenu à différentes familles aristocratiques, comme les Montmorency ou des notables comme Talleyrand en 1807, il est confisqué puis acheté par l’État français en 1922, et est, depuis 1935, la résidence officielle et le lieu de travail du chef du gouvernement français. Le bâtiment comporte à l’arrière un parc de trois hectares. L’hôtel particulier est bâti sur ordre de Christian Louis de Montmorency-Luxembourg, prince de Tingry, qui le commande en 1722 à l’architecte Jean Courtonne, sur un terrain qu’il avait acheté en 1719.

[22] Le Pays nantais est l’un des neuf pays historiques de Bretagne dont Nantes est une des capitales. Il correspond à peu près au Comté nantais et à la baillie médiévale de Nantes. Il couvre une superficie de 7 323 km2, correspondant au territoire de l’actuel département français de la Loire-Atlantique (jadis Loire-Inférieure) et à quelques communes d’Ille-et-Vilaine, du Morbihan et de la Vendée.

[23] l’ordre du Saint-Esprit, institué par Henri III (1578), supprimé sous la Révolution (1791), rétabli sous la Restauration (1814), définitivement aboli en droit par la monarchie de Juillet (1830).

[24] La guerre de Succession de Pologne eut lieu de 1733 à 1738. À la mort d’Auguste II en 1733, son fils, Auguste III, et Stanislas 1er, ancien roi de Pologne déchu en 1709, beau-père de Louis XV, se disputent le trône

[25] Le siège de Kehl, qui a lieu du 13 octobre au 29 octobre 1733, est le premier épisode militaire de la guerre de Succession de Pologne, conflit occasionné par la mort du roi de Pologne Auguste II, avec des répercussions internationales en Allemagne et en Italie, où la France de Louis XV combat la maison d’Autriche, alors dirigée par l’empereur Charles VI.

[26] Le siège de Philippsbourg, entrepris par les Français contre la place forte rhénane de Philippsbourg, se déroula du 2 juin au 18 juillet 1734, pendant la guerre de Succession de Pologne.

[27] Les lignes d’Ettlingen parfois appelées positions d’Ettlingen sont des anciennes lignes de fortifications située dans le Bade-Wurtemberg, au pied de la Forêt-Noire, en Allemagne. Ces lignes de défenses s’appuyaient sur leur droite à l’escarpement qui côtoie le Rhin entre les villages de Forcheim et d’Achslanden, et à un ancien lit du Rhin qui se trouve dans cette partie ; traversait la forêt située entre les routes de Mühlburg et d’Ettlingen, et venait couronner par Ettlingenweier les hauteurs en deçà du village de Spessart où s’appuyait leur gauche. Cette gauche se continuait par les crêtes montagneuses entre la Murg et l’Alb, et par celles entre l’Alb et l’Enz, pour venir se terminer près de Neuenbürg

[28] Le parlement de Paris est une institution française de l’Ancien Régime. Il fait partie des cours souveraines, rebaptisées cours supérieures à partir de 1661 (début du règne personnel de Louis XIV). Issu de la Curia regis médiévale, le parlement apparaît au milieu du xiiie siècle et prend progressivement son autonomie pour juger le contentieux sous forme d’un organe spécialisé aux sessions régulières, la curia in parlamento, que saint Louis établit dans l’île de la Cité, à côté du palais de la Cité, et qui reçoit sa première réglementation générale avec une ordonnance de Philippe III le Hardi en 1278. À partir du 15ème siècle, treize autres parlements furent érigés à partir d’institutions locales parfois beaucoup plus prestigieuses, comme l’échiquier de Normandie, ou beaucoup plus anciennes, comme les États de Provence, ou mêmes créés ex nihilo ; néanmoins, celui de Paris, cour de justice du Roi, ultime suzerain, et donc d’ultime recours, devint ainsi prééminent. On le mentionnait souvent simplement comme « le Parlement ».

[29] Beaumont-du-Gâtinais est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne. Le village s’appelait Beaumont-les-Bois en 1302.