Notes
[1] Les Sicules ou Széklers sont un groupe ethno-linguistique de langue hongroise présent essentiellement en Transylvanie et lié historiquement aux Magyars. Les Sicules habitent originellement le « Pays sicule » région montagneuse située à l’Est de la Transylvanie, sur les județe roumains de Harghita, Covasna et la moitié du Mureș, ainsi qu’un arrondissement de celui d’Alba. Leur capitale historique est Odorheiu Secuiesc, en hongrois Székelyudvarhely.
[2] Le territoire de la principauté de Transylvanie a varié dans le temps : son cœur historique correspond à une région située à l’est de la Transylvanie actuelle, dans le centre de la Roumanie. La toponymie laisse penser que différentes ethnies y ont cohabité entre le 3ème et le 10ème siècle. S’y succédèrent des Huns (confédération à dominante turcophone), des Gépides (germanophones), des Avars (autre confédération turcophone), des Slaves (slavonophones), des Bulgares (confédération à composantes iranienne et turque), des Iasses (Alains iranophones). Selon la Gesta Hungarorum, Gelou aurait été le premier dux des Valaques et des Slaves de Transylvanie, vaincu et tué par les Magyars au 10ème siècle en 900 ou 903, et son duché se serait soumis au traité d’Esküllő (aujourd’hui Aşchileu, au nord-ouest de Cluj), mais la fiabilité de cette source est contestée. Quoi qu’il en soit, à partir du 11ème siècle, les Magyars, peuple parlant une langue du groupe finno-ougrien venu du nord de la Mer Noire (pays d’Etelköz) et installés à la place des Avars au centre du bassin danubien, étendent progressivement leur emprise jusqu’aux chaîne des Carpates, y compris sur les montagnes de l’Est (massif du Bihor), puis sur ce qui devient alors la Transylvanie
[3] L’Empire ottoman, connu historiquement en Europe de l’Ouest comme l’Empire turc, la Turquie ottomane ou simplement la Turquie, est un empire fondé à la fin du 13ème siècle au nord-ouest de l’Anatolie, dans la commune de Söğüt (actuelle province de Bilecik), par le chef tribal oghouze Osman 1er. Après 1354, les Ottomans sont entrés en Europe, et, avec la conquête des Balkans, le Beylik ottoman s’est transformé en un empire trans-continental. Après l’avoir encerclé puis réduit à sa capitale et à quelques lambeaux, les Ottomans ont mis fin à l’Empire byzantin en 1453 par la conquête de Constantinople sous le règne du sultan Mehmed II. Aux 15ème et 16ème siècles, à son apogée, sous le règne de Soliman 1er le Magnifique, l’Empire ottoman était un empire multinational et multilingue contrôlant une grande partie de l’Europe du Sud-Est, des parties de l’Europe centrale, de l’Asie occidentale, du Caucase, de l’Afrique du Nord, sauf le royaume du Maroc et le Sahara.
[4] Le servage est défini par la convention supplémentaire relative à l’abolition de l’esclavage des Nations unies concernant aussi le servage comme la « condition de quiconque est tenu par la loi, la coutume ou un accord, de vivre et de travailler sur une terre appartenant à une autre personne et de fournir à cette autre personne, contre rémunération ou gratuitement, certains services déterminés, sans pouvoir changer sa condition ». Le « servage » désigne à partir du Moyen Âge la condition des paysans attachés à un manse servile, terre qu’ils cultivent et ne peuvent quitter.
[5] La corvée est un travail non rémunéré imposé par un souverain, un seigneur, un maître ou un système colonial à ses sujets et dépendants, qu’ils soient de statut libre ou non. Il s’agit d’un rouage essentiel du système politico-économique médiéval qui tire son existence de la rareté de la monnaie à cette époque. C’est un impôt perçu de manière non pécuniaire. On distingue corvée privée et corvée publique. La première consiste en des journées de travail (nommées arban dans certaines provinces de France) consacrées à la pars dominica (terre réservée du seigneur). Concrètement, il s’agit d’assistance au moment des labours, des moissons ou de la vendange. Elle peut impliquer, pour le dépendant, l’utilisation de ses propres bêtes de somme.
[6] Depuis le Moyen Âge c’était la dénomination, donnée au premier rang des membres de la haute noblesse dans plusieurs pays d’Europe. L’expression s’associe surtout avec la szlachta polonaise, et les familles puissantes en Lituanie en Hongrie, Moldavie, ainsi qu’en Irlande, Écosse, Angleterre, France et en Lombardie où elle s’adresse aux banquiers lombards. Le surnom est apparu dans le haut Moyen Âge. Un magnat n’était pas seulement un grand propriétaire terrien, qui possédait des villes et des villages, et des moyens considérables dans sa trésorerie, il avait aussi une énorme influence sur l’économie et donc sur la politique du territoire.
[7] Esztergom anciennement Strigonie, est une localité hongroise au rang de Ville de droit comital, située dans le comitat de Komárom-Esztergom, à la frontière entre la Slovaquie et la Hongrie. Capitale de la Hongrie du 10 au 13ème siècle, la ville a joué un rôle très important dans l’histoire du pays.
[8] Le hussitisme est un mouvement social et religieux inspiré par les doctrines de Jan Hus, et repris ensuite pour partie par la Réforme. Après l’indépendance de la Tchécoslovaquie, une partie libérale du clergé catholique s’inspire également de ses doctrines pour créer l’Eglise Tchécoslovaque, puis Eglise tchécoslovaque hussite, qui représente aujourd’hui la 3ème église de la République tchèque. Les hussites sont divisés en deux groupes : les Utraquistes praguois et les radicaux Taborites. La Bohême se divise : la majorité devient hussite, mais quelques villes restent catholiques. Le 30 juillet 1419, une procession de la Nouvelle Ville de Prague, conduite par Jan Zelivsky, prédicateur à Notre-Dame des Neiges, est atteinte par des pierres. Des émeutes éclatent, et les hussites prennent l’hôtel de ville, défenestrant les échevins. Le mois suivant, la mort de Venceslas 1er provoque des émeutes marquées par des profanations iconoclastes. En juillet 1420, ils élaborent les quatre articles de Prague, qui forment la base de leur programme dont ils exigent la reconnaissance par le pouvoir royal. Ces quatre articles sont : la communion sous les deux espèces (les communiants devant manger l’hostie et boire le vin), la pauvreté des ecclésiastiques, la punition des péchés mortels sans distinction selon le rang ou la naissance du pécheur, la liberté du prêche. Leur volonté est également de convertir toute la chrétienté à leurs idées ; pour cela, ils envoient des émissaires partout en Europe.
[9] elle possède 12 % du territoire transylvain
[10] elle perçoit la dîme, y compris sur les joupanats valaques ou valachies de vlach jog qui sont orthodoxes
[11] employer des hommes d’armes et brutaliser les populations pour collecter des dîmes
[12] Historiquement, avant le milieu du 19ème siècle, « Valaques » était l’exonyme qui désignait les populations locutrices des langues romanes orientales issues de la romanisation des langues thraces et illyriennes (Daces, Gètes, Thraces, Illyres, Dalmates...) à partir du 1er au 6ème siècle dans les Balkans et le bassin du bas-Danube. Il est encore employé dans ce sens par les historiens non spécialistes et notamment dans de nombreux atlas historiques. Les historiens roumains préfèrent employer le terme de « Proto-roumains » (jusqu’au 11ème siècle) et de « Roumains » (depuis le 12ème siècle), d’une part parce qu’à l’instar des autres populations romanophones issues de la désagrégation de l’Empire romain, les « Valaques » se désignaient eux-mêmes par des endonymes comme romani, români, rumâni, rumâri, armâni ou arumâni, d’autre part parce que « Valaques » pouvait aussi être localement employé (notamment dans l’espace ex-yougoslave) pour désigner des montagnards, des bergers ou des fidèles de l’Église orthodoxe non romanophones, ou qui ont cessé de l’être depuis des générations.
[13] L’ancienne ville de Pest forme depuis 1873 avec Óbuda et l’ancienne Buda (sur l’autre rive du Danube) la ville de Budapest. Ce toponyme désigne par extension les arrondissements de la rive orientale du fleuve et est même souvent utilisé comme diminutif de la capitale hongroise, Budapest.
[14] Szeged est une ville du sud de la Hongrie, située au confluent de la Tisza et du Maros, à la frontière de la Roumanie et de la Serbie. Siège du comitat du Csongrád-Csanád, elle a le statut de ville de droit comital.
[15] Voïvode est un terme d’origine slave, qui désigne au départ le commandant d’une région militaire. En Serbie, la région de Voïvodine porte son nom en souvenir de ce titre, porté par les différents princes serbes qui ont gouverné ce territoire. Malgré son origine slave, il est aussi utilisé en Roumanie, pays de langue romane, et en Hongrie, pays de langue finno-ougrienne
[16] Le comitat de Csanád est une subdivision historique du royaume de Hongrie. Son territoire est actuellement situé à l’ouest de la Roumanie et au sud-est de la Hongrie. La capitale de ce comitat était la ville de Makó.
[17] Timișoara est une ville de l’Ouest de la Roumanie, dans la région du Banat, județ de Timiș dont elle est le chef-lieu. Réputée dès la 2ème moitié du 18ème siècle pour l’esprit mercantiliste de ses habitants puis pour le développement de son industrie, Timișoara est une ville multiculturelle avec des minorités influentes, essentiellement des Allemands (Souabes ou « Schwaben »), des Hongrois, des Serbes et des Roms mais aussi des Italiens, des Bulgares et des Croates, des Tchèques et des Slovaques ou encore des Lorrains