Né au château de Lismore [1] dans le comté de Waterford en Irlande [2]. Deux passions régirent sa vie : le christianisme et la science expérimentale. Robert Boyle peut être considéré comme le père de la philosophie naturelle moderne.
Il naît dans une riche et noble famille irlandaise. Il est le 7ème fils de Richard Boyle comte de Cork . Après des études au collège d’Eton [3], il parcourt l’Europe de 1639 à 1644 et prend connaissance de l’œuvre de Galilée à Florence [4] en 1641.
Il apprend ainsi la méthode purement expérimentale qui marqua toute sa vie scientifique. Maître d’une fortune considérable, il la consacre à l’avancement des sciences naturelles. De retour en Angleterre, il s’établit à Oxford [5] en 1654. Il rencontre Robert Hooke , célèbre physicien qui l’aide à fabriquer une pompe à air dont Boyle a besoin pour la recherche sur les gaz. Il polémique ainsi avec Thomas Hobbes à propos de l’existence du vide.
À partir de 1645, il participe à une société savante et bienfaisante qu’il appelle dans ses lettres le Invisible College [6], mais dont il ne donne ni les membres ni les activités, et qui a donné lieu à diverses spéculations en particulier comme groupe précurseur de la Royal Society [7], qu’il créa en 1663.
Aussi ardent ami de la religion que de la science, il a écrit un grand nombre d’ouvrages pour la défendre et a fondé par son testament en 1691 une lecture annuelle sur les principales vérités de la religion naturelle et révélée.
À sa mort, Boyle a légué de grosses sommes d’argent pour organiser des conférences pour l’accomplissement de la foi chrétienne contre les incroyances notoires. De nos jours, ces conférences existent toujours.
On lui doit le perfectionnement de la machine pneumatique de Otto von Guericke [8], la connaissance de l’absorption de l’air dans la combustion, et de l’augmentation de poids des chaux métalliques dans la calcination ; il a en outre rassemblé une foule d’observations qui ont contribué plus tard à établir des théories solides.
Les conclusions de Boyle l’amènent à considérer la matière comme composée de particules primaires. Il rejette donc une conception antique qui disait que toute matière est formée à partir de quatre éléments : la terre, l’air, l’eau et le feu. Boyle devient donc un précurseur à la théorie des atomes sur des bases expérimentales.