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L’histoire pour le plaisir

Cléomène III

vendredi 4 décembre 2020, par ljallamion

Cléomène III (257-219 av. jc)

Roi de Sparte de 235 à 222 av. jc

Issu de la famille des Agiades [1], c’est le fils de Léonidas II . On peut considérer Cléomène III comme le dernier roi d’envergure de Sparte [2]. Acquis à l’idée d’une réforme radicale de la société lacédémonienne [3], il s’est efforcé de lui rendre sa grandeur passée en cherchant à restaurer le projet social et politique de Lycurgue.

Dans un premier temps, Cléomène cherche à obtenir des succès militaires face à la ligue achéenne [4] pour que dans un deuxième temps, il puisse bénéficier d’un prestige suffisant afin de mettre en place sa politique de réformes. De retour à Sparte après une expédition en Arcadie [5], il réussit un coup d’État en 227 av. jc qui se conclut par des reformes radicales du système politique afin de restaurer la puissance spartiate.

Fidèle à l’esprit réactionnaire de son époque, Cléomène cherche à revenir à la constitution originelle de Lycurgue. Pour ce faire, Cléomène supprime l’éphorat [6], fait exécuter les éphores titulaires, avant d’annoncer la restauration des institutions traditionnelles spartiates comme les syssities [7] ou l’agogè [8]. Cléomène procède également à un partage des terres et à une abolition des dettes. Il confère la citoyenneté à 4 000 Périèques [9] ce qui permet de renforcer les effectifs militaires qui s’étaient progressivement effondrés. Dans la continuité, il fait équiper la phalange spartiate [10] à la macédonienne [11].

Contrairement à celui d’ Agis IV , le règne de Cléomène III est marqué par la guerre lors de la période s’étalant de 229 à 222 av. jc. Dans la première phase de cette guerre qui est dite cléoménique, son armée fait subir défaite sur défaite à la ligue achéenne dont le chef, Aratos, après la prise d’Argos [12] puis de Corinthe [13] par Cléomène, n’a d’autre solution que de se tourner vers l’ennemi héréditaire des Grecs qui est la Macédoine [14]. Afin de regagner de l’influence dans le Péloponnèse [15], Antigone III Doson répond favorablement à cette proposition. L’intervention de la Macédoine dans le conflit change la donne. Bien que soutenu par l’Égypte lagide [16] de Ptolémée III Evergète, Cléomène est chassé d’Arcadie. La guerre se termine par la déroute spartiate à Sellasia [17] en juillet 222 av. jc. Cette défaite provoque le déclin irrémédiable de Sparte. Cléomène s’enfuit en Égypte où il est reçu par le souverain lagide, son ancien allié. Mais après une tentative de soulever le peuple alexandrin contre le jeune Ptolémée IV en 219 av. jc, il est arrêté et contraint au suicide.

Aux alentours de 242 av. jc, le roi Léonidas II, le père de Cléomène, qui est un partisan de l’oligarchie [18], s’oppose à son confrère le roi eurypontide [19] Agis IV, qui veut réformer Sparte et adjoindre des Périèques et des Hilotes [20] au corps civique. À cause des volontés réformatrices d’Agis IV, Léonidas doit s’exiler à Tégée [21]. Le beau-frère de Cléomène, Cléombrote III , qui était un partisan des réformes d’Agis, devient roi.

Peu de temps après qu’Agis ait entamé ses réformes, ce dernier entreprend une campagne militaire loin des terres spartiates, ce qui permet à Léonidas II de revenir au pouvoir. Léonidas dépose rapidement Cléombrote et exécute Agis lors de son retour sur le trône.

Après l’exécution d’Agis, Cléomène qui était âgé d’environ 18 ans est forcé par son père Léonidas d’épouser la riche veuve d’Agis : Agiatis. Il semble que Cléomène fut quelque peu sceptique sur l’opportunité de ce mariage alors c’est son propre père qui a tué le précédent mari d’Agiatis. Cependant le mariage fonctionne et Agiatis se montre bonne et affectueuse tout en apprenant à Cléomène les desseins et les ambitions de son précédent mari.

À la mort de son père en 235, Léonidas II, Cléomène monte sur le trône. Grâce à l’influence de sa femme, Agiatis, Cléomène est très largement inspiré par les réformes d’Agis. En ce qui concerne la situation diplomatique et militaire, on sait que pendant son règne, la ligue des Achéens qui est sous le commandement d’Aratos de Sicyone essaye d’unifier politiquement le Péloponnèse. Dans ce contexte, la volonté primordiale de Cléomène, c’est de renforcer Sparte pour triompher des Achéens et recouvrer l’hégémonie sur le Péloponnèse.

Dans la première phase de sa lutte contre les Achéens de 229 à 227 av. jc, Cléomène remporte ses premières victoires en Arcadie. Les hostilités débutent au moment où Aratos chercher à attaquer les villes d’Arcadie qui bordent les territoires de l’Achaïe [22]. Plutarque explique qu’Aratos s’autorise ces manœuvres militaires notamment parce qu’il méprise Cléomène pour sa jeunesse et son inexpérience. En 229 av. jc, Cléomène entre en conflit avec les Achéens afin d’obtenir un prestige militaire qui lui permette de réformer la société spartiate avec plus de facilité.

Cléomène commence par s’emparer de Tégée, de Mantinée [23] et d’Orchomène [24]. Puis les éphores envoient Cléomène s’emparer de l’Athénaion de Belbina. Cléomène prit cette position qui est une des portes de la Laconie [25] et la fortifie. En représailles à cette fortification, Aratos fait une incursion de nuit pour attaquer Tégée et Orchomène mais quand il constate que ses partisans à l’intérieur de ces cités ne lui sont d’aucune aide, il se retire, persuadé qu’il n’a pas été vu. Cléomène découvre la tentative d’attaque de nuit et envoie un message à Aratos en lui demandant le but de cette expédition. Ce dernier répond qu’il avait l’intention d’empêcher Cléomène de fortifier Belbina dans le cadre d’une initiative diplomatique. Cléomène répond ironiquement à cela en disant : "Je suis persuadé que tu dis vrai, mais les flambeaux et les échelles, apprends-nous, si cela ne t’ennuie pas, pourquoi ils te suivaient".   Cléomène avance en Arcadie avant d’être rappelé par les éphores qui, selon Plutarque, craignent la guerre. Cependant lorsqu’Aratos prend la cité de Caphyes [26], les éphores envoient de nouveau Cléomène en expédition. Cléomène ravage le territoire d’Argos avec une armée de 5000 hommes avant d’être confronté au nouveau stratège de la Ligue achéenne, Aristomachos. Bien que son armée fût composée de 20 000 fantassins et et de 1 000 cavaliers, Aratos ne permet pas à son stratège de courir le risque du combat. Il aurait affirmé que 20 000 Achéens n’étaient pas de taille pour 5 000 spartiates. Cléomène harangue ses soldats en citant un des anciens rois les Spartiates ne s’inquiètent pas de savoir combien sont les ennemis, mais seulement où ils sont.

Ce succès encourage Cléomène. Lorsqu’il entend qu’Aratos est en train d’attaquer son allié, la cité d’Élis [27], il part pour se confronter à eux. L’armée spartiate tombe sur l’armée achéenne près du mont Lycée [28]. Les spartiates mettent en déroute l’armée adversaire mais Aratos prend ensuite l’avantage grâce à une rumeur disant qu’il a été tué dans la bataille. Cette ruse lui permet de prendre par surprise la cité de Mantinée et d’y établir une garnison. Cette manœuvre déconcerte l’esprit guerrier des Spartiates qui commencent à s’opposer aux efforts de guerre voulus par Cléomène.

Pendant ce temps là, le roi eurypondite de Sparte, Eudamidas III qui était le fils d’Agis IV et d’Agiatis meurt. Cléomène rappelle l’oncle d’Agis, Archidamos, qui avait fui à Messène [29] après l’exécution d’Agis IV, afin de monter sur le trône et de remplacer Eudamidas. Cependant aussitôt qu’Archidamos est de retour à Sparte, il est assassiné. La responsabilité de Cléomène dans cet assassinat est inconnue. On constate que les auteurs de l’époque sont en désaccord.

Dans la continuité, Cléomène corrompt les éphores pour lui permettre de continuer la campagne militaire. Cléomène avance à l’intérieur du territoire de Mégalopolis [30] et commence à assiéger la cité de Leuctres. Comme Sparte assiège la ville, une armée achéenne sous le commandement d’Aratos attaque les Spartiates. Lors de cette première attaque, on constate que les Spartiates sont repoussés. Cependant, Lydiadas de Mégalopolis, le commandant de cavalerie achéenne, désobéit à l’ordre d’Aratos de ne pas poursuivre les Spartiates. Cela a pour conséquence que la cavalerie achéenne se retrouve sur un terrain plein d’embûches, ce qui permet à la phalange de Cléomène de prendre l’avantage.

Encouragés par cette contre-attaque, les Spartiates chargent le cœur de l’armée achéenne et la mettent en déroute. C’est ainsi que Cléomène est vainqueur de la ligue achéenne à l’automne 227 av. jc. Si Cléomène réussit à vaincre et à tuer Lydiadas, on constate néanmoins que le conflit reste localisé.

Confiant après de solides résultats, Cléomène commence à comploter contre les éphores. Cléomène gagne le soutien de son beau-père, Mégistonous sur le fait qu’il faille se débarrasser des éphores, mettre en commun les propriétés afin de rendre à Sparte son hégémonie sur la Grèce. Pour ce faire, Cléomène entreprend en 227 av. jc d’embarquer des citoyens, qui auraient pu éventuellement s’opposer à lui, dans une expédition militaire tortueuse et exténuante. Si bien que les soldats demandent à rester en Arcadie pour cause d’épuisement. Dans ces conditions, Cléomène retourne à Sparte avec quelques mercenaires pour mener à bien son coup d’État. Quand il atteint la ville, Cléomène envoie certains de ses fidèles tuer les éphores. Quatre des éphores furent tués, tandis que le cinquième, Agylaios réussit à s’échapper et à trouver refuge dans un sanctuaire.

Cléomène III dresse une liste de 80 personnes qui doivent s’exiler parce que ces derniers appartiennent au camp de l’oligarchie foncière. Ce sont principalement des gérontes [31]. Cléomène décide de supprimer l’éphorat. Afin de justifier cette suppression, Cléomène dénonce dans un discours l’usurpation de pouvoir dont se sont rendus coupables les éphores. En effet Cléomène s’appuie sur une théorie qui tend à justifier la suprématie des rois sur la magistrature des éphores qui ne sont que des délégués.

De plus, Cléomène utilise la biographie de Lycurgue, le législateur originel, pour légitimer l’usage de la violence afin de chasser les maux importés à Sparte comme l’oisiveté et le goût du luxe.

Il décide de libérer tous les débiteurs à l’égard de leurs créanciers. De plus, pour donner une impulsion supplémentaire, Cléomène décide de remettre toutes ses possessions à l’État. Selon Plutarque, Cléomène est imité par son beau-père puis par ses amis et enfin par le reste des citoyens même si cela est peu probable. Il divise toutes les terres et confère des lots égaux [32] à tous les citoyens. Afin de lutter contre la réduction progressive du corps civique, il fait de certains périèques des citoyens spartiates. Il forme une armée de 4000 hoplites qu’il équipe de la sarisse macédonienne ce qui renforce grandement sa puissance.

De la continuité, il restaure les institutions comme l’agogè de façon à renouer avec les mœurs traditionnelles de Sparte. Il s’occupe de l’éducation des jeunes et rétablit l’ordre traditionnel dans les gymnases et dans les repas collectifs que sont les syssities. Enfin Cléomène rétablit la double royauté de façon purement nominale car au mépris de la règle séparant les deux dynasties, il nomme son propre frère.

Après ces réformes révolutionnaires, Cléomène gouverne comme un tyran. Si Agis IV avait en vue une Sparte harmonieuse et vertueuse, Cléomène III veut avant tout faire de Sparte une cité forte et puissante afin d’obtenir l’hégémonie sur le Péloponnèse. Malgré ces différences de conception, Cléomène parvient à appliquer les réformes conçues par Agis de façon à gouverner Sparte à la façon d’un roi hellénistique.

Après le coup d’État de 227 av. jc, Cléomène n’est plus contraint de se soumettre aux ordres des éphores. Il reprend les opérations militaires en 226 av. jc et soumet l’Arcadie au point que les Achéens sont prêts à lui accorder le commandement en chef de la ligue. Cette initiative se cristallise sur le fait que Cléomène doit rendre les prisonniers ainsi que les cités conquises. Mais Cléomène renonce à cause d’une maladie passagère, ce à quoi il faut ajouter les intrigues d’Aratos.

Les mesures révolutionnaire prises par Cléomène à Sparte inquiètent les oligarques des cités voisines. Cette inquiétude se répand rapidement notamment parce que Cléomène mène une politique agressive dans le Péloponnèse. Entre 226av. jc, Cléomène remporte plusieurs victoires décisives contre la Ligue achéenne, ce qui se traduit par la prise de contrôle de la place stratégique de Corinthe, mais aussi d’Argos et de Phlionte [33]. Ces victoires sont facilitées par le fait que les peuples de ces cités aspirent à être libérés des dettes sur le modèle spartiate. De plus, ils sont nombreux à réclamer un partage des terres. Néanmoins, dans l’espoir d’obtenir le ralliement des Achéens, Cléomène renonce à sa politique révolutionnaire et se montre conciliant à l’égard des oligarques. Mais cette politique de rapprochement n’est pas concluante à cause de l’opposition irréductible de la part d’Aratos de traiter avec Cléomène III.

Aratos choisit de traiter avec la Macédoine en échange de quoi il cède Corinthe qui permette à Antigone Doson, roi de Macédoine, d’avoir accès au Péloponnèse. De ce fait Aratos préfère accepter les conditions macédonienne plutôt que de laisser le commandement de la ligue achéenne à Cléomène.

Antigone constitue en 224 av.jc avec les Achéens, les Béotiens [34], les Thessaliens [35] et les Acarnaniens [36] une alliance. Antigone se fait nommer hégémon [37] à vie et entre en campagne contre Sparte. Dès 224 av. jc, les Macédoniens arrivent à l’isthme de Corinthe [38] mais Sparte tient toujours cette position et parvient ainsi à prévenir l’invasion du Péloponnèse malgré une infériorité numérique. Cependant Argos où le peuple déçu de constater que Cléomène n’a pas aboli les dettes se rebelle. La révolte d’Argos sur ses arrières contraint Cléomène à abandonner ses positions pour aller réprimer cette sédition.

L’armée macédonienne entre dans le Péloponnèse. Antigone décrète la chasse aux spartiates d’Argos, prend Orchomène et Mantinée, avant d’hiverner à Sicyone. Entre 224 et 223 av. jc, les deux armées n’accomplissent que des manœuvres secondaires tout en cherchant à éviter la bataille décisive. En 223 av. jc, Cléomène s’empare de Mégalopolis. Cependant comme il ne parvient pas à rallier la population à son avantage, il rase la ville. Cléomène revient à des pratiques militaires qui avaient disparu de Grèce depuis le début du 3ème siècle av. jc. Cependant ces succès sont de courte durée, car les adversaires de Sparte possèdent une nette supériorité numérique et financière.

En 222 av.jc, Cléomène est battu à la bataille de Sellasia qui oppose les armées d’Antigone III Doson, roi de Macédoine, à celles de Cléomène III, roi de Sparte. Les forces spartiates sont massacrées. Antigone s’empare de Sparte où il restaure l’ordre antérieur aux réformes de Cléomène. Dans ce contexte, Cléomène est contraint de quitter Sparte et trouve refuge à Alexandrie [39], en espérant l’assistance de Ptolémée III pour regagner son trône. Cependant quand Ptolémée III meurt, son fis et successeur Ptolémée IV Philopatôr néglige Cléomène et le place en résidence surveillée.

Avec la complicité d’amis, Cléomène s’échappe de sa résidence surveillée en 219 av. jc et incite à la révolte contre le souverain lagide. Comme il ne reçoit aucun soutien de la part de la population d’Alexandrie, il se suicide afin d’éviter d’être capturé. Ainsi mourut l’homme qui a conquis presque tout le Péloponnèse et qui est décrit comme le dernier grand roi de Sparte.   Si Cléomène a échoué, c’est en partie à cause de l’opposition irréductible d’Aratos car sans cela, les Achéens auraient préféré l’hégémonie de Sparte au retour des Macédoniens dans le Péloponnèse. Cela est la conséquence du patriotisme de Aratos qui ne veut pas voir un autre que lui unir le Péloponnèse. De plus pour des raisons sociales, Aratos est hostile à la révolution spartiate. L’autre raison de l’échec de Cléomène, c’est son refus d’exporter sa révolution. Cléomène n’a pas su s’appuyer sur les masses populaires qui désiraient ce genre de réformes. On peut conclure que Cléomène n’est pas un véritable révolutionnaire, il ne voulait pas changer la situation sociale dans le Péloponnèse mais seulement développer la puissance de sa cité.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Edmond Levy, Sparte : Histoire politique et sociale jusqu’à la conquête romaine, Éditions du Seuil. juin 2003.

Notes

[1] À partir de la réforme de Lycurgue au 7ème siècle av. jc, Sparte possède deux rois représentant l’un la famille des Agiades, l’autre celle des Eurypontides. Ils exercent conjointement des pouvoirs essentiellement militaires et religieux. Ce sont deux familles issues, selon la légende, de jumeaux descendants d’Héraclès, Eurysthénès, père d’Agis 1er et Proclès, père d’Eurypon. C’est d’après eux que les Spartiates se nomment, dans leur ensemble, Héraclides. Les familles doivent rester distinctes, ce qui implique qu’elles ne puissent porter les mêmes noms Agis, fondateur des Agiades, est l’exception, puisque le nom ne se retrouve ensuite que chez les Eurypontides ; Agésilas est porté d’abord par les Agiades, puis par les Eurypontides. Les intermariages sont interdits. Leurs tombeaux se trouvent en des endroits différents : Pitana, l’un des quatre villages qui forment la ville, est le berceau des Agiades, alors que les Eurypontides sont basés à Limnai. Les deux rois sont supposés égaux, même si Eurysthénès est supposé l’aîné des jumeaux, et donc donner une préséance théorique aux Agiades

[2] Sparte était une ville-état de premier plan dans la Grèce antique . Dans l’Antiquité, la ville-état était connue sous le nom de Lacedaemon, tandis que le nom de Sparte désignait son établissement principal sur les rives de la rivière Eurotas en Laconie, dans le sud-est du Péloponnèse. Vers 650 av. jc, elle est devenu la puissance terrestre militaire dominante dans la Grèce antique. Compte tenu de sa prééminence militaire, Sparte fut reconnu comme le chef de file des forces grecques combinées pendant les guerres gréco-perses. Entre 431 et 404 av. jc, Sparte fut le principal ennemi d’ Athènes pendant la guerre du Péloponnèse

[3] ancien nom de Sparte

[4] La Ligue achéenne est une confédération de villes d’Achaïe, sur la côte nord-est du Péloponnèse. À son apogée, la ligue contrôle tout le Péloponnèse à l’exception du sud de la Laconie. La montée de l’impérialisme romain dans la région conduit finalement à sa dissolution en 146 av. jc , à la suite de la guerre d’Achaïe.

[5] L’Arcadie est une région de la Grèce située au centre de la péninsule du Péloponnèse. Son relief est très montagneux, surtout au nord et elle est baignée à l’est par la mer Égée. Tirant son nom du personnage mythologique Arcas. L’Arcadie était un pays de villages, qui n’a jamais eu un poids fort dans la politique grecque. Mantinée et Tégée furent pourtant mêlées à l’expansion spartiate, principalement au 5ème siècle av.jc. Pendant longtemps l’Arcadie n’eut pas de gouvernement central : plus tard, Sparte ne pouvant plus s’y opposer, Megalopolis, capitale de toute l’Arcadie, fut bâtie en 370 avant jc. Ce pays fut d’abord gouverné par des rois,

[6] Les éphores sont un directoire de cinq magistrats annuels à Sparte, dont ils forment le véritable gouvernement. Créé selon Plutarque environ 130 ans après Lycurgue, l’éphorat est supprimé en 227 av. jc par Cléomène III, puis rétabli par Antigone III Doson, roi de Macédoine, avant d’être définitivement aboli par l’empereur Hadrien au 2ème siècle.

[7] Les syssities sont, en Grèce antique, des repas pris en commun par les hommes et les jeunes gens d’un même groupe social ou religieux. Ces repas en commun sont sans doute liés à l’agriculture, particulièrement au blé, et à son apparition dans le monde grec. Les banquets évoqués par Homère se rattachent à cette tradition, que l’on retrouve en Crète et à Sparte, mais aussi dans l’Athènes antique et à Mégare, on trouve des traces de semblables repas à Carthage et dans la Rome antique. Dans la Politique, Aristote affirme que l’origine de ces repas en commun se trouverait en Italie, dont les institutions sont antérieures à celles de la Crète. Le lien entre l’agriculture et la législation qui permet le développement d’une vie civique semble ainsi établi.

[8] L’éducation spartiate, souvent appelée de son nom grec, agōgē, présente la triple particularité d’être obligatoire, collective et organisée par la cité. Symbole de l’« exception spartiate », elle est également mal connue : la plupart des sources sont tardives. Or l’agōgē a connu au moins une interruption, imposée par la Ligue achéenne au 2ème siècle av. jc, et peut-être une autre au 3ème siècle av. jc. Il est donc difficile de savoir dans quelle mesure les descriptions hellénistiques et romaines peuvent également s’appliquer à la période archaïque et classique.

[9] Dans la Grèce antique, les Périèques étaient les habitants libres mais non citoyens de la Laconie et de la Messénie. Par extension, leur nom qui signifie ceux du pourtour, est parfois donné aux habitants libres, mais non citoyens, du voisinage d’autres cités ou colonies grecques.

[10] La phalange est une formation de lanciers lourdement armés, conçue pour anéantir l’infanterie ennemie lors du choc. La forme la plus ancienne date du milieu du 3ème millénaire av. jc en Mésopotamie par les Sumériens. La plus connue est la phalange hoplitique des cités-États grecques à partir du 7ème siècle av. jc, supplantée par la phalange macédonienne au 4ème siècle av. jc.

[11] L’armée macédonienne est considérée comme l’une des meilleures armées civiques de l’Antiquité. Instrument de la conquête de la Grèce sous le règne de Philippe II, puis de l’Orient sous le règne d’Alexandre le Grand, elle a affronté victorieusement l’armée perse pour devenir le modèle sur lequel se sont formées les armées des royaumes antigonide, séleucide et lagide aux 3ème et 2ème siècles av. jc.

[12] Argos est une ville d’Argolide dans le Péloponnèse, située près de Nauplie. Située au pied de deux acropoles remontant à l’antiquité Argos fut définitivement éclipsée par Sparte à partir du 6ème siècle av. jc. Elle ne participa pas aux guerres médiques. La rivalité avec Sparte explique qu’Argos ait adopté systématiquement un parti anti-laconien pendant la guerre du Péloponnèse, soit en restant neutre, soit en s’alliant à Athènes. La bataille de Mantinée, en 418 av. jc, finit par convaincre Argos de s’allier avec Sparte. Elle rompit cependant son traité au début de la guerre de Corinthe, en 395 av. jc. Pyrrhus s’attaqua à Argos en 272 avant notre ère, au cours de sa guerre contre le Macédonien Antigone II Gonatas. Il y fut tué, en recevant une tuile lancée depuis un toit par une vieille femme.

[13] Corinthe était l’une des plus importantes cités de la Grèce antique, située dans les terres au pied de son acropole, l’Acrocorinthe. Elle abritait autrefois un célèbre temple d’Aphrodite.

[14] Le royaume de Macédoine est un État antique situé au nord de la Grèce correspondant aujourd’hui principalement à la Macédoine grecque. Il est centré sur la partie nord-est de la péninsule grecque, bordé par l’Épire à l’ouest, la Péonie au nord, la Thrace à l’est et la Thessalie au sud. Royaume périphérique de la Grèce aux époques archaïque et classique, il devient l’État dominant du monde grec durant l’époque hellénistique. L’existence du royaume est attestée au tout début du 7ème siècle av. jc avec à sa tête la dynastie des Argéades. Il connaît un formidable essor sous le règne de Philippe II qui étend sa domination sur la Grèce continentale en évinçant Athènes et la ligue chalcidienne pour ensuite fonder la Ligue de Corinthe. Son fils Alexandre le Grand est à l’origine de la conquête de l’immense empire perse et de l’expansion de l’hellénisme en Asie à la fin du 4ème siècle av. jc. Après sa mort, la Macédoine passe brièvement sous la tutelle des Antipatrides dans le contexte des guerres des diadoques. En 277, la royauté échoit à Antigone II Gonatas qui installe la dynastie des Antigonides qui règne jusqu’en 168, date à laquelle la Macédoine est conquise par les Romains. En 146 la Macédoine devient une province romaine.

[15] Le Péloponnèse est une péninsule grecque, qui couvre 21 379 km². Elle a donné son nom à la périphérie du même nom qui couvre une part importante de la péninsule, regroupant cinq des sept nomes modernes qui la divisent. Seuls deux nomes (l’Achaïe et l’Élide) situés au nord-ouest de celle-ci sont rattachés à la périphérie de Grèce-Occidentale.

[16] On désigne traditionnellement par ce terme en français la dynastie d’origine macédonienne qui a régné de -305 à -30 sur l’Égypte et durant son apogée sur Chypre, la Cyrénaïque, la Syrie et quelques possessions plus ou moins éphémères dans la Mer Égée et en Asie Mineure, avec Alexandrie pour capitale. Le terme Lagide vient du fait que le général d’Alexandre, Ptolémée, qui se proclame roi en -305, soit le fils d’un aristocrate macédonien appelé Lagos.

[17] La Bataille de Sellasia opposa en 222 les armées d’Antigone III Doson, roi de Macédoine à celles de Cléomène III, roi de Sparte : les forces spartiates furent massacrées et Cléomène dut s’enfuir en Égypte.

[18] Une oligarchie est une forme de gouvernement où le pouvoir est détenu par un petit groupe de personnes qui forme une classe dominante. On peut distinguer les oligarchies institutionnelles et les oligarchies de fait. Les oligarchies institutionnelles sont les régimes politiques dont les constitutions et les lois ne réservent le pouvoir qu’à une minorité de citoyens. Les oligarchies de fait sont les sociétés dont le gouvernement est constitutionnellement et démocratiquement ouvert à tous les citoyens mais où en fait ce pouvoir est confisqué par une petite partie de ceux-ci.

[19] ] À partir de la réforme de Lycurgue au 7ème siècle av. jc, Sparte possède deux rois représentant l’un la famille des Agiades, l’autre celle des Eurypontides. Ils exercent conjointement des pouvoirs essentiellement militaires et religieux. Ce sont deux familles issues, selon la légende, de jumeaux descendants d’Héraclès, Eurysthénès, père d’Agis 1er et Proclès, père d’Eurypon. C’est d’après eux que les Spartiates se nomment, dans leur ensemble, Héraclides. Les familles doivent rester distinctes, ce qui implique qu’elles ne puissent porter les mêmes noms Agis, fondateur des Agiades, est l’exception, puisque le nom ne se retrouve ensuite que chez les Eurypontides ; Agésilas est porté d’abord par les Agiades, puis par les Eurypontides. Les intermariages sont interdits. Leurs tombeaux se trouvent en des endroits différents : Pitana, l’un des quatre villages qui forment la ville, est le berceau des Agiades, alors que les Eurypontides sont basés à Limnai. Les deux rois sont supposés égaux, même si Eurysthénès est supposé l’aîné des jumeaux, et donc donner une préséance théorique aux Agiades

[20] Dans la Grèce antique, les Hilotes ou Ilotes sont une population autochtone de Laconie et de Messénie asservie aux Spartiates, qu’ils font vivre. Leur statut s’apparente à celui des serfs du Moyen Âge : attachés à la terre, ils sont la propriété de l’État lacédémonien. Ils ne sont donc pas des esclaves-marchandises, qui existent par ailleurs mais qui sont plutôt rares. L’hilotisme se rencontre également dans d’autres sociétés grecques, comme la Thessalie, la Crète ou la Sicile.

[21] Tégée est une ancienne cité du sud-est de l’Arcadie, sur le territoire de l’actuelle Tégéa, mentionnée dans l’Iliade, probablement déjà occupée à l’époque mycénienne. L’importance du site résulte de sa position centrale dans le Péloponnèse, et de la présence du temple d’Athéna Aléa, l’un des plus somptueux de toute la Grèce. Le site est très ruiné, mais il a conservé de nombreuses œuvres de l’architecte et sculpteur Scopas de Paros, et a permis de développer les connaissances sur le culte d’Athéna Aléa en Arcadie.

[22] L’Achaïe est une ancienne région de la Grèce antique, située au nord-ouest de la péninsule du Péloponnèse. C’est aussi un actuel district régional de la périphérie de Grèce-Occidentale dont le chef-lieu est Patras. Cette région s’étend sur plus de 6 000 km², depuis le cap Avgo à l’est jusqu’au cap Araxos à l’ouest, du golfe de Corinthe jusqu’à la frontière avec Élis et l’Arcadie d’une part, et Sicyone d’autre part.

[23] Mantinée, Ptolis à l’époque de Pausanias, est une petite cité-État grecque antique, située au sud-est de l’Arcadie. Elle est le résultat de l’unification de cinq villages (synécisme) vers le 6ème siècle av. jc. Mantinée est détruite par la ligue achéenne, mais renaît de ses ruines sous le nom d’Antigonée, du nom du roi de Macédoine, chef de la ligue. C’est sous ce nom qu’elle devient, au 2ème siècle av. jc, une alliée romaine. Ce fut la seule cité grecque à prendre le parti d’Octave avant la bataille d’Actium, et bien lui en prit. Au cours de cette période, trois grandes batailles eurent lieu à Mantinée : celle du 5ème siècle, celle du 4ème siècle et celle du 3ème siècle avant notre ère. Elle resta romaine tandis que l’Empire évoluait en un État oriental, grec et chrétien, avant de disparaître au 6ème siècle ou au 7ème siècle à la suite de l’invasion slave du Péloponnèse.

[24] Orchomène de Béotie, à bien distinguer d’Orchomène d’Arcadie, est une ancienne cité grecque de Béotie, sur le fleuve Céphise, au nord de la plaine du lac Copaïs où le fleuve débouchait.

[25] La Laconie est une région historique de Grèce, située à l’extrême sud-est de la péninsule du Péloponnèse. De nos jours, la Laconie est un district régional de la périphérie de la Péloponnèse, entre la Messénie et l’Arcadie, dont la capitale est Sparte. C’est une longue vallée, entourée par des montagnes (Taygète, Parnon) sur trois de ses côtés, et débouchant sur la mer (golfe de Laconie) par le dernier.

[26] Caphyes est une ville de l’ancienne Grèce, en Arcadie, près d’une forêt du même nom et au nord d’Orchomène. Aratos de Sicyone s’y fit battre par les Étoliens, en 221 av. jc.

[27] Élis était une cité grecque située au nord-ouest du Péloponnèse, à l’ouest de l’Arcadie. Elle était la capitale de l’Élide. La ville d’Olympie dépendant de son territoire, Élis avait la charge d’organiser les Jeux olympiques antiques.

[28] Le Lykaion ou mont Lycée est une montagne culminant à 1 421 m d’altitude en Arcadie (Grèce). Cette montagne était consacrée à Zeus Lycaïos. Selon une version de la mythologie, Zeus y serait né et y aurait été élevé par les nymphes. Pélasgos, premier roi d’Arcadie, et son fils Lycaon y auraient fondé un culte de Zeus pratiqué sur son sommet.

[29] Messène est une cité de la Grèce classique, en Messénie, dans le sud-ouest du Péloponnèse, située dans l’actuel dème de Messini. Elle fut la cité des Hilotes, qui furent réduits en esclavage par les Spartiates. Au 4ème siècle av. jc, le général thébain Épaminondas, entrant dans Sparte, libéra les Hilotes, qui fondèrent alors une nouvelle Messène, en 369 av. jc. Messène est célèbre pour ses murailles, parmi les plus grandes de toute la Grèce classique.

[30] Mégalopolis ou Megalópoli est une ville de Grèce, dans le Péloponnèse, dans la vallée de l’Alphée. Elle fut fondée entre 371 et 368 avant notre ère par Épaminondas pour surveiller Sparte, et fut le siège de la ligue arcadienne. En 331, Agis III, roi de Sparte, fut tué lors de la première bataille de Mégalopolis, qui l’opposa à Antipater, un général d’Alexandre le Grand.

[31] La gérousie est l’équivalent spartiate du Sénat : c’est un élément aristocratique et oligarchique, par opposition à l’assemblée du peuple. C’est une assemblée de 28 hommes âgés de plus de 60 ans, les gérontes, élus à vie, sans reddition de comptes. Cette limite d’âge correspond à la fin de l’astreinte du service militaire. Elle est présidée par les deux rois.

[32] des kléros

[33] Phlionte est une cité grecque du Péloponnèse, située au sud de Sicyone et au sud-ouest de Corinthe, à proximité de la localité moderne de Némée. Pendant les guerres médiques, Phlionte prend part au conflit en envoyant 200 hommes combattre aux Thermopyles, puis 1000 hommes à Platées. Elle est gouvernée par un régime oligarchique, si l’on excepte une courte parenthèse démocratique de 390 à 380 av.jc Pendant la guerre du Péloponnèse, elle est la fidèle alliée de Sparte. Au cours de l’hiver 417/416av.jc, son territoire est ravagé par Argos, dont elle avait accueilli les bannis. Au début du 4ème siècle av. jc, Phlionte se montre néanmoins moins partisane de Sparte. En 395 av.jc, elle laisse la cité laconienne affronter une coalition d’Athéniens, de Thébains et de Corinthiens devant Corinthe. Alors que la guerre se poursuit, Phlionte est ravagée par les peltastes mercenaires (fantassins légers) d’Iphicrate. En 384 av. jc, Phlionte bannit sa faction oligarchique. Les bannis se plaignent à Sparte, qui demande leur réintégration. Phlionte accepte de mauvaise grâce mais refuse de restituer leurs biens aux oligarques : le roi Agésilas II intervient en 381 av. jc et assiège la cité pendant 18 mois. Réduits par la famine, les Phliasiens doivent accepter les conditions d’Agésilas. Au 3ème siècle av. jc, Phlionte rejoint la Ligue achéenne dans sa lutte contre le Spartiate Cléomène III. Après qu’Aratos, chef de la Ligue, a appelé la Macédoine au secours, Antigone III Doson en profite pour s’emparer de Corinthe et d’une partie du Péloponnèse, dont Phlionte. Selon Pausanias, la divinité principale de la cité est Hébé, déesse de la jeunesse

[34] La Béotie est une région de Grèce centrale. Elle est bordée par l’Attique au sud-est, par le golfe d’Eubée à l’est, par la Phthiotide au nord, par la Phocide à l’ouest et par le golfe de Corinthe au sud. La capitale moderne est Livadiá, mot qui signifie prairie, pâturage, une réalité économique emblématique de la région. La capitale antique était Thèbes (actuelle Thiva).

[35] La Thessalie est une région historique et une périphérie du nord-est de la Grèce, au sud de la Macédoine. Durant l’antiquité cette région a, pour beaucoup de peuples, une importance stratégique, car elle est située sur la route de la Macédoine et de l’Hellespont. Elle possédait un important port à Pagases. Le blé et le bétail sont les principales richesses de la région et une ressource commerciale vitale. La Thessalie est aussi l’une des rares régions de Grèce où l’on peut pratiquer l’élevage des chevaux, d’où l’importante cavalerie dont disposaient les Thessaliens.

[36] L’Acarnanie est une région occidentale de la Grèce antique, délimitée au nord par le golfe Ambracique, à l’ouest et au sud-ouest par la mer Ionienne. À l’est, le fleuve Achéloos la sépare de l’Étolie.

[37] le chef

[38] L’isthme de Corinthe est une bande de terre reliant le Péloponnèse à l’« Hellade », c’est-à-dire la Grèce continentale. Il est baigné par la mer Ionienne (golfe de Corinthe) à l’ouest et la mer Égée (golfe Saronique) à l’est. En son point le plus étroit, l’isthme mesure 6 km de large. Depuis la fin du 19ème siècle, il est percé par le canal de Corinthe, projet dont les premiers plans remontent à l’Antiquité.

[39] Alexandrie est une ville en Égypte. Elle fut fondée par Alexandre le Grand en -331 av. jc. Dans l’Antiquité, elle a été la capitale du pays, un grand centre de commerce (port d’Égypte) et un des plus grands foyers culturels hellénistiques de la mer Méditerranée centré sur la fameuse bibliothèque, qui fonda sa notoriété. La ville d’Alexandrie est située à l’ouest du delta du Nil, entre le lac Maréotis et l’île de Pharos. Cette dernière était rattachée à la création de la ville par l’Heptastade, sorte de digue servant aussi d’aqueduc, qui a permis non seulement l’extension de la ville mais aussi la création de deux ports maritimes.