Né à Pavie [1], il étudia la médecine à Pavie et à Padoue [2]. Dès 1534 il enseigna les mathématiques dans une école milanaise, tout en pratiquant la médecine. En 1543, il accepta la chaire de médecine à l’Université de Pavie [3], puis, en 1562, celle de l’Université de Bologne [4]. Mais, en 1570 il fut brusquement inculpé d’hérésie, arrêté, et perdit son poste. Esprit encyclopédique, ses contributions à la théorie des équations algébriques y introduisaient pour la première fois des idées générales.
Ses vues philosophiques étaient caractéristiques de son temps. Il reconnaît que 3 des éléments, à savoir l’air, l’eau, et la terre, alors que la chaleur et l’humidité, sont selon lui les principes d’activation qui donnent à toutes les choses la vie. Son système entier occupe une position de peu d’importance dans l’histoire de la Philosophie, et mène logiquement à la magie et à l’astrologie, dans lesquelles il pratique. La renommée de Cardan repose sur son travail en mathématiques, et particulièrement en algèbre. En 1545 il édita sa "Magna d’Ars", un traité sur l’algèbre qui contient la solution de l’équation cubique. Il est également l’auteur de "libri XXI de De Subtilitate" en 1550, "libri XVII de De Rerum Varietate" en 1557, "numerorum d’Opus novum de proportionibus, motuum, sonorum de ponderum" en 1570.