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Gradlon ou Gradlon le Grand

lundi 4 mars 2024, par lucien jallamion

Gradlon ou Gradlon le Grand

Roi légendaire d’Armorique et de Cornouaille

Il aurait vécu entre le 4ème siècle et le 5ème siècle. Fils aîné de Conan Meriadec, premier roi légendaire d’Armorique [1], et de Darerca , sœur de Saint Patrick.

Dans sa jeunesse païenne, Gradlon tombe profondément amoureux de Malgven , la reine du Nord, lors d’une expédition guerrière, une sorte de fée.

Malheureusement, il offense la créature mystérieuse en se convertissant au christianisme et en cherchant les conseils de saint Guénolé . La fée quitte Gradlon en franchissant un fleuve torrentiel et en l’avertissant de ne pas la suivre.

Le Breton courageux la poursuit, plongeant dans les eaux tourbillonnantes. La fée, forcée de sauver la vie de son ancien amant, ne l’a pas moins détesté pour autant car ce sauvetage était la preuve que son amour n’était pas mort.

Lors d’une chasse, séparé de son entourage, il se perdit dans la grande forêt du Ménez-Hom [2]. Presque mort d’épuisement et de faim, il tombe par hasard sur l’ermitage de saint Corentin [3].

Corentin de Quimper possède un poisson merveilleux dont il coupe la moitié pour se sustenter chaque jour et qu’il retrouve entier chaque matin. Le saint, partageant quotidiennement son repas avec le roi, lui redonne la santé. En récompense de son hospitalité, Gradlon fit de saint Corentin le premier évêque de Cornouaille [4].

Le premier amour féerique du roi est revenu bien des années plus tard posséder l’esprit de la fille de Gradlon, Dahut , qui fut à l’origine de la disparition de la ville d’Ys [5].

Gradlon fit de Corispotium [6], sa nouvelle capitale. À la mort de Gradlon, son fils Salomon 1er lui succéda, puis son petit-fils, Aldrien.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de André Chédeville & Hubert Guillotel, La Bretagne des saints et des rois : ve – xe siècle, Rennes, Ouest-France Université, 1984 (ISBN 2858826137)

Notes

[1] Le nom d’Armorique, d’un mot gaulois latinisé en Aremorica ou en Armorica, est donné dans l’Antiquité classique à une large région côtière de la Gaule, allant de Pornic au sud de l’estuaire de la Loire à Dieppe dans le pays de Caux. À l’époque gauloise, l’Armorique était une vaste confédération de peuples gaulois s’étendant sur les cinq départements Morbihan, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Finistère et Côtes-d’Armor, la partie nord-ouest de la région Pays de la Loire Anjou, Sarthe, Mayenne, la quasi-totalité des départements modernes de l’actuelle Normandie Manche, Calvados, Eure, peut-être une partie de la Seine-Maritime et leurs territoires limitrophes.

[2] Le Ménez Hom est une montagne située en Bretagne, dans le département du Finistère, en pays de Cornouaille, entre l’Aulne et le terroir de Porzay, sur le territoire des communes de Plomodiern, Saint-Nic, Trégarvan et Dinéault où elle culmine à 329 mètres d’altitude. Elle domine la rade de Brest et la baie de Douarnenez, et termine les montagnes Noires.

[3] maintenant Plomodiern

[4] Le diocèse de Cornouaille ou diocèse de Quimper-Corentin, dans l’actuel Finistère, a existé depuis sa fondation au 6ème siècle par Corentin jusqu’en 1790. La loi sur la constitution civile du clergé, votée le 12 juillet 1790 par l’Assemblée nationale constituante instituait un diocèse par département. Amputé des paroisses situées dans les départements du Morbihan et des Côtes-du-Nord, le diocèse de Cornouaille sera uni à celui de Léon et à une partie de celui de Tréguier pour former le diocèse du Finistère, cette décision sera confirmée par le Concordat de 1801 qui entérinera l’existence de cette nouvelle circonscription sous le nom de diocèse de Quimper et Léon.

[5] Ys ou Is, parfois appelée Kêr Ys, est une ville légendaire de Bretagne, qui aurait été engloutie par l’océan. Probablement issue d’un thème celtique autour de la femme de l’Autre Monde, la légende de la ville d’Ys a été christianisée. L’un des éléments originels est le personnage de Dahut. L’œuvre hagiographique de Pierre Le Baud, qui est la plus ancienne version écrite, présente l’engloutissement de la ville comme résultant des péchés de ses habitants, mettant en valeur les évangélisateurs bretons.

[6] appelée ensuite Quimper