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Cang Jie

jeudi 20 juillet 2023, par ljallamion

Cang Jie

Selon la tradition chinoise ministre de l’Empereur jaune Huángdì qui inventa les caractères chinois [1] et connu comme l’inventeur des caractères dès les Royaumes combattants [2] car ce fait est mentionné dans les Annales de Lü [3], le Hanfeizi et le Huainanzi [4]. Selon Xun Zi, nombreux étaient autrefois ceux qui connaissaient l’écriture, mais Cang Jie est celui qui l’a transmise après l’avoir systématisée.

Une version de la légende de Cang Jie raconte que l’Empereur jaune lui commanda d’inventer un système d’écriture juste après qu’il eut unifié son domaine, pour remplacer le système de notation par cordes nouées. Il s’installa près d’une rivière et resta longtemps sans résultat. Un jour, un phénix laissa tomber devant lui une motte de terre durcie portant l’empreinte d’un sabot.

Justement, un chasseur arrivait sur le chemin et Cang Jie lui demanda s’il reconnaissait l’animal. C’est un pixiu répondit sans hésiter le chasseur. Ce fut pour Cang Jie une révélation. Il observa chaque chose et conçut pour la désigner une marque immédiatement reconnaissable.

L’Empereur jaune, éminemment satisfait, fit promulguer l’usage de son écriture dans tout le pays et lui fit élever un temple au bord de la rivière à l’emplacement de son lieu de travail.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Cang Jie/ Portail du monde chinois/ Catégories : Sinogramme/ Personnage mythique chinois/ Inventeur de système d’écriture

Notes

[1] Les caractères chinois, ou sinogrammes, sont les unités logographiques qui composent l’écriture des langues chinoises. Ils sont appelés en chinois hànzì (caractères han), et depuis le 20ème siècle en République populaire de Chine, en Malaisie et à Singapour, en chinois simplifié. Ils ont été dans le passé ou sont également de nos jours utilisés pour écrire d’autres langues, à titre principal ou complémentaire, notamment le coréen (hanja), le japonais (kanji) ou le vietnamien (chữ nho).

[2] La période des Royaumes combattants, s’étend en Chine, du 5ème siècle av. jc à l’unification des royaumes chinois par la dynastie Qin en 221 av. jc. Ce nom lui est donné tardivement, par référence aux Stratagèmes des Royaumes combattants, ouvrage portant sur cette période. Elle correspond dans la chronologie dynastique à la fin de la période des Zhou orientaux (771-256 av. jc). Cette chronologie, qui repose sur l’historiographie traditionnelle, ne correspond pas nécessairement à la datation précise des évolutions sociales, politiques, économiques et culturelles : ce qui caractérise les Royaumes combattants date principalement du début du 4ème siècle av. jc.

[3] Le Lüshi Chunqiu, ou Annales des Printemps et des Automnes de Lü, est un ouvrage de synthèse chinois rédigé sous la direction de Lü Buwei, le premier ministre de l’État de Qin au moment de la fondation de l’Empire de Chine par Qin Shi Huang. Dans cet ouvrage, Lü Buwei avait pour but de compiler l’ensemble du savoir de l’époque dans une grande encyclopédie de référence. Il fut rédigé en 239 av. jc, par un groupe de lettrés dirigé par Lü.

[4] Le Huainanzi ou Houai-nan tseu désigne un ensemble de 21 chapitres traitant de sujets divers, rédigés au 2ème siècle av. jc, sous les Han Occidentaux à l’initiative de Liu An, oncle de l’empereur Wudi et roi de Huainan, (capitale Shòuchūn, actuel xiàn de Shòu), dans la province de l’Anhui, aux confins de l’ancien État de Chu. Titré à l’origine Vastes lumières, il s’agissait d’un ouvrage encyclopédique de 54 chapitres, dont 21 « internes » et 33 « externes », traitant d’une grande variété de sujets et rédigés par les fāngshì, savants et spécialistes du Fāngxiāndào, que, selon les historiographes, Liu An entretenait en grand nombre. Il fut présenté à Wudi en 139 av. jc Comme tous les ouvrages chinois, il circula sous forme de version commentée, les principales étaient celle de Gao You et de Xu Shen, datant toutes deux des Han Orientaux. La dernière, moins complète, fut progressivement délaissée à partir de la fin des Tang, mais on en connaît un exemplaire des Song. Seuls les chapitres internes ou Neipian nous sont parvenus.