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L’histoire pour le plaisir

Xun Zi

samedi 17 mars 2018, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 28 juillet 2011).

Xun Zi

Penseur chinois confucianiste

Originaire du royaume de Zhao [1] et ayant vécu à la toute fin de la période des Royaumes combattants [2], au 3ème siècle av. jc.

Membre de l’Académie Jixia [3], grand foyer culturel et point de ralliement des grands penseurs de l’époque, puis haut magistrat du royaume méridional de Chu [4], il élabore une pensée réaliste, tournée vers l’action et rationaliste [5].

Il la défend vigoureusement, face aux écoles de pensées concurrentes, dans un livre du même nom, “le Xunzi”, divisé en 32 chapitres portant chacun sur un thème précis, et qui fut le premier écrit chinois à proposer un discours construit et argumenté.

Il eut notamment pour élèves Han Fei et Li Si

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire de Xunzi/ Un portrait historique. XUNZI / SIUN TSEU / 荀子

Notes

[1] Zhao était l’un des sept États qui composaient la Chine antique pendant la Période des royaumes combattants. Initialement clan de grands feudataires de l’Hégémonie de Jin, le Zhao fut l’un des trois États créés par la partition de celui-ci. D’abord de faible importance, le Zhao su se développer jusqu’à devenir l’un des royaume majeur, avant d’être finalement détruit par le royaume de Qin. Son territoire s’étendait sur les provinces actuelles de la Mongolie-Intérieure, du Hebei, du Shanxi et du Shaanxi. Les frontières de cet état touchaient le pays des Xiongnu ainsi que les royaumes du Qin, du Wei et du Yan.

[2] La période des Royaumes combattants, s’étend en Chine, du 5ème siècle av. jc à l’unification des royaumes chinois par la dynastie Qin en 221 av. jc. Ce nom lui est donné tardivement, par référence aux Stratagèmes des Royaumes combattants, ouvrage portant sur cette période. Elle correspond dans la chronologie dynastique à la fin de la période des Zhou orientaux (771-256 av. jc). Cette chronologie, qui repose sur l’historiographie traditionnelle, ne correspond pas nécessairement à la datation précise des évolutions sociales, politiques, économiques et culturelles : ce qui caractérise les Royaumes combattants date principalement du début du 4ème siècle av. jc.

[3] L’Académie Jixia de l’État de Qi au Shandong fut de la fin du ive siècle av. jc à 221 av. jc le principal centre intellectuel de la période des Royaumes combattants. Elle tire son nom de la porte Ji près de laquelle elle était située à Linzi, capitale du pays. Le roi y entretenait des savants de diverses écoles qui recevaient de confortables émoluments et des titres honorifiques. L’institution jouait le rôle de pépinière d’idées nouvelles devant contribuer à l’amélioration du gouvernement et au prestige du souverain. On peut citer parmi ses membres Song Jian, Yin Wen Peng Meng, Shen Dao, Tian Pian, Huan Yuan, Zou Yan, Lu Zhonglian, et au nombre des passagers célèbres Mencius et Xunzi. L’encyclopédie Guanzi est attribuée à ses pensionnaires. Les débats de Jixia eurent un écho dans tous les courants des Royaumes combattants et du début des Han. L’école joua un rôle particulièrement important dans le développement du naturalisme, dont l’élément le plus connu est la théorie des Cinq éléments, ainsi que dans celui du courant huanglao. On attribue traditionnellement la création de Jixia à Tian Wu, duc Huan de Qi, issu d’un clan qui venait juste de s’emparer du pouvoir en 385 av. jc et qui mit Qi au premier plan en battant l’État voisin de Wei en 342 av.jc. Néanmoins, il semble que son véritable fondateur soit son fils le roi Wei.

[4] Chu ou l’état de Chu était un État des périodes des Printemps et Automnes et des Royaumes combattants, établi sur le fleuve Yangzi. Chu a été annexé par les Qin en 223 av. jc. La maison royale de Chu à l’origine portait le nom ancestral Nai et le nom de clan Yan mais ceux-ci sont devenus plus tard Mi et Xiong.

[5] Le rationalisme est la doctrine qui pose la raison discursive comme seule source possible de toute connaissance réelle. Autrement dit, le réel ne serait connaissable qu’en vertu d’une explication par la raison déterminante, suffisante et nécessaire. Ainsi, le rationalisme s’entend de toute doctrine qui attribue à la seule raison humaine la capacité de connaître et d’établir la vérité. Dans son acception classique, il s’agit de postuler que le raisonnement consiste à déterminer que certains effets résultent de certaines causes, uniquement à partir de principes logiques ; à la manière dont les théorèmes mathématiques résultent des hypothèses admises au départ. De plus, et en particulier, les principes logiques eux-mêmes utilisés dans le raisonnement ont été connus par déduction.