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Arsamès (satrape d’Égypte)

samedi 17 juin 2023, par ljallamion

Arsamès (satrape d’Égypte)

Dignitaire perse sous l’empire achéménide-Satrape d’Égypte sous la domination perse dans la seconde moitié du 5ème siècle av. jc

Membre de la famille royale achéménide [1], arrive en Égypte sous les ordres du général perse Mégabaze après la mort du satrape [2] Achéménès , tué pendant la révolte d’Inaros en 460 avant notre ère. Après que Mégabaze a réprimé les Libyens d’Inaros et les partisans du prince égyptien Amyrtée probable ancêtre d’Amyrtée, fondateur de l’éphémère XXVIIIème dynastie et repoussé le corps expéditionnaire athénien, Arsamès est nommé satrape. Il mène une politique d’apaisement, favorisée par la paix entre Athéniens et Perses en 449 avant notre ère : selon Hérodote, il permet aux fils d’Inaros et d’Amyrtée de succéder aux gouvernements de leurs pères.


En 430, une épidémie de peste, qui était peut-être la variole ou une autre maladie, venue d’Afrique orientale, frappe l’Égypte avant de ravager Athènes [3] et une partie du bassin méditerranéen.

En 423, Arsamès intervient dans la crise de succession qui suit la mort d’Artaxerxès 1er et de son successeur assassiné Xerxès II  : il contribue à placer sur le trône le prince Darius II. Il est probable qu’il s’absente de sa province à cette occasion et son absence a peut-être entraîné des mutineries parmi les troupes mais, globalement, la province reste en paix jusqu’à une nouvelle phase d’agitation à partir de 416 av. jc.


L’administration perse s’appuie sur des colons militaires juifs, araméens [4], mésopotamiens, iraniens [5], ayant l’araméen pour langue véhiculaire et administrative : plusieurs documents sur papyrus [6] permettent de connaître le fonctionnements de l’administration du satrape, notamment dans l’importante garnison de Syène [7] et Éléphantine [8] qui surveillait la frontière méridionale de la Haute-Égypte [9]. Ainsi, une lettre d’Arsamès envoyée en janvier 411 contient des instructions détaillées pour la réparation d’un navire destiné au transport du personnel, avec la liste de fournitures à demander aux magasins royaux : le texte, écrit en araméen, emploie un vocabulaire administratif, nautique et artisanal où se mêlent des mots d’origine iranienne, sémitique et égyptienne.

De 411 à 409, Arsamès séjourne à la cour du Roi des rois en Babylonie [10] et Susiane [11]. Il en profite pour mettre en valeur ses propriétés en Mésopotamie : sur neuf contrats à son nom trouvés dans les archives de Nippur [12], 7 datent de cette période. Il confie le gouvernement par intérim de sa satrapie à un nommé Artahant [13] tout en envoyant des intendants [14] pour gérer ses domaines personnels en Égypte. Il écrit en Égypte pour commander un lot de sculptures et pour contrôler la gestion de terres allouées à un autre dignitaire perse.

Cependant, l’absence prolongée du satrape entraîne des troubles graves. Des esclaves ciliciens [15] s’enfuient d’un de ses domaines et sont contraints de se joindre à une bande de rebelles : après leur capture, Artahant écrit à Arsamès qui accepte de leur pardonner.

L’administration perse est confrontée à une montée des revendications des indigènes égyptiens parmi lesquels elle a recruté des compagnies de soldats et dont le mécontentement se tourne d’abord contre les Juifs. Ceux-ci célèbrent le culte de Yahweh [16] dans leur propre sanctuaire à Éléphantine.

En 419-418, un fonctionnaire juif du temple de Jérusalem [17], du nom de Hananyah, se rend en Égypte pour y faire appliquer les réformes religieuses de Néhémie. Ces mesures qui renforcent le particularisme juif provoquent la colère des prêtres de Khnoum , la grande divinité locale d’Éléphantine. Les prêtres de ce dieu à tête de bélier sont peut-être indisposés par les sacrifices de moutons de la Pâque juive ou bien il faut y voir une manifestation de nationalisme égyptien contre une communauté favorisée par l’administration perse. Les Juifs peuvent alors compter sur la protection d’un coreligionnaire bien placé, le scribe [18] Anani, chancelier de la satrapie.

Probablement un peu avant le départ d’Arsamès pour la cour royale en 411, la petite communauté juive de Thèbes [19] est menacée par des émeutiers et redoute un pillage : elle demande le soutien de celle d’Éléphantine, plus importante.

Les Juifs d’une part, les Égyptiens d’autre part envoient des pots-de-vin à Arsamès et à d’autres fonctionnaires perses pour faire prévaloir leurs demandes. En 410, Arsamès étant parti, le conflit s’envenime : les prêtres de Khnoum obtiennent du nomarque perse Vidranga l’autorisation de construire un « mur » prolongeant leur propre temple en empiétant sur le terrain du sanctuaire juif et sur un puits utilisé par la communauté juive. Avec le soutien de Vidranga et des compagnies militaires égyptiennes, les fidèles de Khnoum pillent le temple juif et le saccagent. D’après une supplique écrite après le retour d’Arsamès en 409-408, c’est Vidranga lui-même qui ordonne la destruction du temple juif, exécutée par son fils à la tête des Égyptiens et d’autres militaires.

De retour en Égypte, Arsamès prend des sanctions sévères : Vidranga et son fils sont dégradés, les auteurs du pillage exécutés. Mais, pendant plusieurs années, les Juifs demandent vainement l’autorisation de rebâtir leur temple. Ils cherchent des appuis à l’extérieur, auprès de Dalayah, gouverneur juif de Jérusalem [20], et de Bagôhî, gouverneur de Samarie [21]. Ils finissent par obtenir satisfaction en 406, sauf sur un point : il ne leur est plus permis de sacrifier des ovins, le Temple de Jérusalem, rebâti à partir de 516, revendiquant le monopole de ce rite.

À partir de 414, Amyrtée, petit-fils du rebelle vaincu par les Perses, commence à se rendre indépendant dans une partie du Delta. Après la mort de Darius II en 404, une guerre civile oppose ses deux fils, Artaxerxès II et Cyrus le Jeune, se terminant par la mort du second à la Bataille de Counaxa [22] en 401. Il n’est plus fait mention d’Arsamès dans les textes après 406 mais jusqu’en décembre 401, certains contrats d’Éléphantine sont datés du règne d’Artaxerxès, indiquant que l’autorité perse s’exerce toujours dans cette partie de la Haute-Égypte.

Ce n’est qu’à partir de 399 que les contrats sont datés du règne d’Amyrtée et, en 398, les Juifs d’Éléphantine font allégeance à son successeur Néphéritès qui fait exécuter Amyrtée et fonde la XXIXème dynastie.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Pierre Grelot (introduction, traduction et présentation), Documents araméens d’Égypte, Cerf, 1972.

Notes

[1] L’Empire achéménide est le premier des Empires perses à régner sur une grande partie du Moyen-Orient. Il s’étend alors au nord et à l’ouest en Asie Mineure, en Thrace et sur la plupart des régions côtières de la mer Noire ; à l’est jusqu’en Afghanistan et sur une partie du Pakistan actuels, et au sud et au sud-ouest sur l’actuel Iraq, sur la Syrie, l’Égypte, le nord de l’Arabie saoudite, la Jordanie, Israël et la Palestine, le Liban et jusqu’au nord de la Libye. Le nom « Achéménides se rapporte au clan fondateur qui se libère vers 556 av. jc de la domination des Mèdes, auparavant leurs suzerains, ainsi qu’au grand empire qui résulte ensuite de leur fusion. L’empire fondé par les Achéménides s’empare de l’Anatolie en défaisant la Lydie, puis conquiert l’Empire babylonien et l’Égypte, unissant les plus anciennes civilisations du Moyen-Orient dans une seule entité politique de façon durable. L’Empire achéménide menace par 2 fois la Grèce antique et prend fin, vaincu par Alexandre le Grand, en 330 av. jc.

[2] Un satrape est le gouverneur d’une satrapie, c’est-à-dire une division administrative de l’Empire perse.

[3] Athènes est l’une des plus anciennes villes au monde, avec une présence humaine attestée dès le Néolithique. Fondée vers 800 av. jc autour de la colline de l’Acropole par le héros Thésée, selon la légende, la cité domine la Grèce au cours du 1er millénaire av. jc. Elle connaît son âge d’or au 5ème siècle av. jc, sous la domination du stratège Périclès

[4] Les Araméens sont un ensemble de groupes ethniques du Proche-Orient ancien qui habitaient des régions de la Syrie et de la Mésopotamie au 1er millénaire av. jc. De petits États araméens se sont développés à partir du 11ème et 10ème siècle av. jc. durant les premiers temps de l’Âge du Fer. Les Araméens n’ont pourtant jamais développé une culture ou un État unifié. Ils sont devenus au milieu du 1er millénaire un élément important de la population de l’Assyrie et de la Babylonie, au point que leur langue, l’araméen, s’est répandue dans tout le Proche-Orient ancien.

[5] L’Iran est un pays d’Asie de l’Ouest, historiquement appelé la Perse. Bordé au nord par la mer Caspienne, au sud-est par le golfe d’Oman et au sud par le golfe Persique, l’Iran partage des frontières avec le Turkménistan au nord-est, l’Afghanistan à l’est, le Pakistan au sud-est, l’Irak à l’ouest, la Turquie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan au nord-ouest. Le pays a une superficie de 1 648 195 km2. L’Iran est l’un des plus anciens berceaux civilisationnels du monde, ayant été habité par les Élamites dès le IVe millénaire av. jc. Unifié par les Mèdes, le territoire vint à constituer l’un des plus vastes empires à avoir jamais existé, s’étendant de l’Est de l’Europe à la vallée de l’Indus sous le règne des Achéménides, ainsi que le plus important foyer du monothéisme zoroastrien pendant plus de mille ans. Conquis en 331 avant notre ère par Alexandre le Grand et placé sous la domination des rois séleucides, l’empire se rebella au siècle suivant sous l’impulsion des Parthes. Régnant à partir du 3ème siècle de notre ère, les Sassanides érigèrent l’Empire perse au rang de grande puissance de l’Asie de l’Ouest pendant plus de 400 ans. La conquête arabo-musulmane au 7ème siècle conduisit à l’islamisation de l’Iran, dont les contributions aux arts, aux sciences et à la philosophie au cours de l’Âge d’or de l’islam furent nombreuses

[6] La feuille de papyrus ou simplement papyrus, est un support d’écriture obtenu par superposition de fines lamelles tirées des tiges de la plante Cyperus papyrus. Son invention remonte à près de 5 000 ans. Il était utilisé en Égypte et autour de la Méditerranée dans l’Antiquité pour la fabrication de livres et actes manuscrits.

[7] Assouan

[8] L’île Éléphantine est une île d’Égypte située sur le Nil, en face du centre-ville d’Assouan dont elle fait partie. Elle constitue une des nombreuses îles et rochers qui forment la première cataracte du Nil. Dans l’Égypte antique, l’île était une ville, capitale du premier nome de Haute Égypte, celui « du Pays de l’arc » ou « du Pays de Nubie » (tA-sty).

[9] La Haute-Égypte est la partie sud de l’actuelle Égypte. De tout temps, le Nil ayant été l’axe de préoccupation principal des Égyptiens, c’est donc à lui que fait référence le qualificatif haut. Le Nil prenant sa source en Afrique centrale (dans la région des Grands Lacs) et se jetant dans la mer Méditerranée dans le delta au nord, il est logique (selon la loi de l’écoulement des fleuves) que le sud du pays soit plus élevé que le nord. C’est pourquoi la Haute Égypte correspond à la partie méridionale du pays, de la région d’Aphroditopolis (au sud de Memphis) jusqu’au haut barrage d’Assouan, près de la première cataracte, c’est-à-dire à la frontière nord de la Basse Nubie.

[10] La civilisation babylonienne s’épanouit en Mésopotamie du Sud du début du 2ème millénaire av. jc jusqu’au début de notre ère. Elle prit corps à partir de l’héritage des civilisations du Sud mésopotamien plus anciennes (Sumer et Akkad) dont elle est historiquement la prolongation. Elle prend corps avec l’affirmation politique de Babylone, État qui fut à partir du 18ème siècle av. jc l’entité politique dominant le Sud mésopotamien, et ce pendant plus d’un millénaire.

[11] Susiane est le nom grec de la satrapie perse antique puis séleucide qui avait Suse pour capitale. Au pied de la barrière montagneuse du Zagros qui la borde au nord et à l’est, la plaine de la Susiane aujourd’hui Khuzistan prolonge en Iran la grande plaine alluviale mésopotamienne. Celle-ci est drainée par le Tigre et l’Euphrate dont le confluent constitue le Chott-el-Arab qui débouche dans le golfe persique. La partie essentielle de la plaine de la Susiane est la riche cuvette arrosée par le Karkheh et le Karoun. Cette dernière rivière appelée aussi Choaspes ou Eulée avait dit-on une eau délicieuse à boire qui était emportée dans ses vaisseaux d’argent par Cyrus lorsqu’il se rendait à Babylone. Dans l’antiquité elle était bornée au nord par la Médie et à l’est par la Perside.

[12] Nippur est une ville de la Mésopotamie antique (Irak actuel). C’est le lieu de culte principal du grand dieu sumérien Enlil, considéré comme le seigneur du cosmos, donc un des principaux centres religieux du pays de Sumer et d’Akkad dans la Haute Antiquité. Ce site a été peuplé au moins à partir du 5ème millénaire, et jusqu’au début du 2ème millénaire de notre ère. Nippur était située de part et d’autre du Shatt en-Nil, un des anciens bras de l’Euphrate, entre le lit actuel de cette rivière et le Tigre, à environ 160 km au sud-est de Bagdad.

[13] un Perse

[14] Égyptiens indigènes

[15] La Cilicie est une région historique d’Anatolie méridionale et une ancienne province romaine située aujourd’hui en Turquie. Elle était bordée au nord par la Cappadoce et la Lycaonie, à l’ouest par la Pisidie et la Pamphylie, au sud par la mer Méditerranée et au sud-est par la Syrie. Elle correspond approximativement aujourd’hui à la province turque d’Adana, une région comprise entre les monts Taurus, les monts Amanos et la Méditerranée.

[16] Yahweh, aussi écrit dans les publications Yahvé, Iahvé, Jéhovah, est une divinité ouest-sémitique du Proche-Orient ancien étroitement associée à l’Israël antique. Yahweh est une divinité nationale ou ethnique vénérée dans les royaumes d’Israël et de Juda. Son sanctuaire principal est le premier Temple de Jérusalem. Dans la Bible hébraïque, Yahweh est présenté comme le Dieu national des enfants d’Israël. En dehors de la Bible, l’archéologie a fourni des exemples du lien entre le théonyme Yahweh et les Israélites. La religion de l’Israël antique ressemble beaucoup à celle des autres peuples sémitiques du Proche-Orient ancien, notamment à celles de la zone syro-palestinienne. Le culte israélite développe cependant avec le temps des caractéristiques uniques qui l’isolent des autres religions.

[17] Le temple de Jérusalem désigne différents édifices religieux construits sur le mont du Temple dans la vieille ville de Jérusalem. Dans l’Antiquité, les édifices successifs ont servi de lieu de culte pour les israélites puis pour les juifs. Selon la Bible, le premier sanctuaire dit Temple de Salomon est construit par les israélites pour abriter l’Arche d’alliance ; il est détruit par les armées babyloniennes de Nabuchodonosor II en 586 av. jc. Le second Temple est reconstruit 70 ans plus tard avec l’aide d’Esdras (d’après les récits bibliques) ; il est agrandi par Hérode à partir de 19 av. jc ; il est à nouveau détruit cette fois par Rome en 70 ap. jc au cours de la première guerre judéo-romaine.

[18] Le scribe désigne dans l’Égypte antique un fonctionnaire lettré, éduqué dans l’art de l’écriture et de l’arithmétique. Omniprésent comme administrateur, comptable, littérateur ou écrivain public, il fait fonctionner l’État de Pharaon au sein de sa bureaucratie, de son armée ou de ses temples. Le scribe royal domine l’administration centrale. Les scribes supérieurs font partie de la cour de pharaon, ils ne paient pas d’impôts et n’ont pas d’obligations militaires.

[19] Thèbes (aujourd’hui Louxor) est le nom grec de la ville d’Égypte antique Ouaset (« Le sceptre » ou « La Puissante »), appartenant au quatrième nome de Haute Égypte. D’abord obscure capitale de province, elle prend une importance nationale à partir de la XIème dynastie. Elle est en effet la ville d’origine des dynastes de la famille des Antef, qui fondent la XIème dynastie avec Montouhotep 1er et Montouhotep II, liquidateurs de la Première Période Intermédiaire et rassembleurs des Deux Terres, c’est-à-dire de la Haute Égypte et de la Basse Égypte.

[20] Ville du Proche-Orient que les Israéliens ont érigée en capitale, que les Palestiniens souhaiteraient comme capitale et qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane. La ville s’étend sur 125,1 km². En 130, l’empereur romain Hadrien change le nom de Jérusalem en « AElia Capitolina », (Aelius, nom de famille d’Hadrien ; Capitolina, en hommage au dieu de Rome, Jupiter capitolin) et il refonde la ville. Devenue païenne, elle est la seule agglomération de la Palestine à être interdite aux Juifs jusqu’en 638. Durant plusieurs siècles, elle est simplement appelée Aelia, jusqu’en 325 où Constantin lui redonne son nom. Après la conquête musulmane du calife Omar en 638, elle devient Iliya en arabe, ou Bayt al-Maqdis (« Maison du Sanctuaire »), équivalent du terme hébreu Beit ha-Mikdash (« Maison sainte »), tous deux désignant le Temple de Jérusalem, ou le lieu du voyage et d’ascension de Mahomet, al-Aqsa, où se situait auparavant le temple juif

[21] Samarie est une ancienne ville de Palestine. C’était la capitale du Royaume d’Israël aux 9ème et 8ème siècles av. jc. Les ruines de la ville sont situées dans les montagnes de Samarie, dans le territoire gouverné par l’Autorité palestinienne, à quelques kilomètres de Naplouse.

[22] Counaxa ou Cunaxa, était au 5ème siècle av. jc un village de Perse, situé sur la rive gauche de l’Euphrate à 60 ou 90 km au nord de Babylone. Il était dominé, selon Xénophon, par un tell. On n’en connaît pas l’emplacement précis, qu’il faut rechercher dans la banlieue ouest de Bagdad, au sud-est de Falloudja. En 401, elle fut le théâtre d’une bataille entre Artaxerxès II Mnèmon et son frère, Cyrus le Jeune, au cours de laquelle ce dernier fut vaincu et tué. Ses mercenaires grecs effectuèrent alors la fameuse retraite des Dix Mille, contée dans l’Anabase de Xénophon.