Connu pour avoir calculé l’Anno Domini ou ère vulgaire, utilisée comme ère par le calendrier grégorien, surnommé le Petit à cause de sa taille. Il est originaire de la province romaine de Scythie mineure [1] et serait d’ascendance arménienne.
Il vient à Rome vers 500, y est fait abbé d’un monastère, s’acquiert une grande réputation par ses ouvrages sur la discipline ecclésiastique et la chronologie, et meurt en 540.
On a de lui des recueils de Canons apostoliques, de Décrétales, des versions latines des ouvrages de saint Pacôme et autres Pères de l’Église. Il fut chargé par le chancelier papal Bonofatius de concevoir une méthode pour déterminer la date de Pâques selon la Règle alexandrine, telle qu’édictée au 1er concile de Nicée [2],
À cette époque, il était coutumier de compter les années en utilisant le début du règne de l’empereur Dioclétien, connu pour avoir déclenché la dernière persécution de chrétiens dans l’Empire romain.
En l’an 525 il introduisit notre ère en l’employant dans son tableau de Pâques. De cette manière il fonda l’usage de compter les années à partir de l’incarnation, le 25 mars et la naissance le 25 décembre de Jésus-Christ, qu’il plaça à l’année 753 de Rome c’est-à-dire l’année 1 du calendrier actuel.
Durant l’époque carolingienne, il semble que l’on eût encore coutume de compter les années à partir du début du règne de l’empereur Charlemagne et ses successeurs.
Le moine Bède le Vénérable, au 7ème siècle, développa la science du calcul du temps, que l’on nomma comput du latin computare, calculer.
L’usage de compter les années à partir de la naissance de Jésus-Christ ne commença à se généraliser que vers l’an mil.
Le calendrier grégorien commença à remplacer le calendrier julien en 1582.