Son œuvre fut une source de connaissances majeures en matière de remèdes de nature végétale, animale ou minérale, durant les 1 500 ans que couvrent les époques de l’Empire romain, de l’Empire byzantin, de la période arabe classique et du Moyen Âge au début de l’époque moderne en Europe.
Il est l’auteur du traité Peri hulês iatrikês [1] œuvre rédigée en grec ancien mais plus connue sous le nom latin de “De Materia Medica”. Considéré comme un manuel de référence dans le domaine de la pharmacologie européenne et musulmane, il fut conservé et se propagea tout au long de l’Antiquité et du Moyen Âge, par des copies du texte grec sur papyrus, parchemin et papier et à travers ses traductions en latin, syriaque, arabe, persan et langues européennes.
Jusqu’au début du 14ème siècle, l’ouvrage fut abondamment recopié et l’objet de quelques exégèses, sans qu’il soit porteur d’un progrès notable dans l’analyse botanique ou thérapeutique. Le tournant s’opère à l’époque de la Renaissance, où les riches commentaires du médecin Pietro Andrea Mattioli apportent une contribution nouvelle à la matière médicale et en annoncent d’autres tant dans les prescriptions médicales qu’en botanique, comme ce fut le cas des études de terrain précises faites aux siècles suivants, par les botanistes Joseph Pitton de Tournefort et John Sibthorp. À la même époque, Charles Plumier nomma le genre Dioscorea en son honneur. Par la suite, le texte de Dioscoride cessa peu à peu d’être l’ouvrage de référence de la matière médicale.
D’après les écrits du médecin grecGalien du 2ème siècle, Dioscoride serait né à Anazarbe [2], dans la province romaine de Cilicie [3], en Anatolie [4] méridionale, non loin de Tarse [5], une ville prospère et rivale d’Anazarbe. On ignore aussi bien sa date de naissance que celle de sa mort.