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Dioscoride ou Pedanius Dioscoride

dimanche 6 mars 2022, par lucien jallamion

Dioscoride ou Pedanius Dioscoride (20/40-vers 90)

Médecin, pharmacologue et botaniste grec

Son œuvre fut une source de connaissances majeures en matière de remèdes de nature végétale, animale ou minérale, durant les 1 500 ans que couvrent les époques de l’Empire romain, de l’Empire byzantin, de la période arabe classique et du Moyen Âge au début de l’époque moderne en Europe.

Il est l’auteur du traité Peri hulês iatrikês [1] œuvre rédigée en grec ancien mais plus connue sous le nom latin de “De Materia Medica”. Considéré comme un manuel de référence dans le domaine de la pharmacologie européenne et musulmane, il fut conservé et se propagea tout au long de l’Antiquité et du Moyen Âge, par des copies du texte grec sur papyrus, parchemin et papier et à travers ses traductions en latin, syriaque, arabe, persan et langues européennes.

Jusqu’au début du 14ème siècle, l’ouvrage fut abondamment recopié et l’objet de quelques exégèses, sans qu’il soit porteur d’un progrès notable dans l’analyse botanique ou thérapeutique. Le tournant s’opère à l’époque de la Renaissance, où les riches commentaires du médecin Pietro Andrea Mattioli apportent une contribution nouvelle à la matière médicale et en annoncent d’autres tant dans les prescriptions médicales qu’en botanique, comme ce fut le cas des études de terrain précises faites aux siècles suivants, par les botanistes Joseph Pitton de Tournefort et John Sibthorp. À la même époque, Charles Plumier nomma le genre Dioscorea en son honneur. Par la suite, le texte de Dioscoride cessa peu à peu d’être l’ouvrage de référence de la matière médicale.

D’après les écrits du médecin grecGalien du 2ème siècle, Dioscoride serait né à Anazarbe [2], dans la province romaine de Cilicie [3], en Anatolie [4] méridionale, non loin de Tarse [5], une ville prospère et rivale d’Anazarbe. On ignore aussi bien sa date de naissance que celle de sa mort.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Dioscoride/ Portail de la pharmacie/ Portail de la Grèce antique/ Catégories : Pharmacologue/ Médecin de la Grèce antique

Notes

[1] À propos de la matière médicale

[2] Anazarbe est une ancienne ville et forteresse de Cilicie, sur le fleuve Pyrame, aujourd’hui en Turquie. Nommée aussi Caesarea ad Anazarbus, puis en turc Çeçenanavarza et actuellement Aǧaçli. Comptoir économique important gagné par Pompée sur Tigrane II le Grand en même temps que l’ensemble de la Cilicie et de la Syrie du Nord, elle fut florissante sous les empereurs, et devint au 5ème siècle capitale de la Cilicie. Prise en 638 par les Arabes, elle fut reprise par Nicéphore II Phocas en 962. Mais la victoire des Seldjoukides sur les Byzantins à bataille de Manzikert en 1071 permit l’installation d’Arméniens dans la région, quand l’Arménien Thoros 1er prit Anazarbe. Récupérée par les Byzantins après un siège de 37 jours en 1137, la cité fut reprise par Thoros II, puis de nouveau par les Byzantins en 1156. La défaite des Byzantins devant les Turcs à Myriokephalon en 1176 mit un terme aux ambitions byzantines dans la région et permit l’instauration du royaume arménien de Cilicie, dont Anazarbe fut la capitale au 12ème siècle. La ville tomba définitivement aux mains des Ottomans en 1375.

[3] La Cilicie est une région historique d’Anatolie méridionale et une ancienne province romaine située aujourd’hui en Turquie. Elle était bordée au nord par la Cappadoce et la Lycaonie, à l’ouest par la Pisidie et la Pamphylie, au sud par la mer Méditerranée et au sud-est par la Syrie. Elle correspond approximativement aujourd’hui à la province turque d’Adana, une région comprise entre les monts Taurus, les monts Amanos et la Méditerranée.

[4] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie

[5] Tarse est située sur la rivière Tarsus. À l’origine, Tarse était un port maritime important. Aujourd’hui, ce port se trouve à une quinzaine de kilomètres à l’intérieur des terres, à cause d’un envasement important. D’origine hittite, comme la plupart des villes de Cilicie, Tarsus fut tour à tour assyrienne, perse, grecque, romaine, byzantine, arabe, arménienne et, pour terminer, ottomane et turque. Tarse est la ville natale de saint Paul, dit de Tarse, un juif et citoyen romain du nom de Saül.