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L’histoire pour le plaisir

Ahmad ibn Touloun

vendredi 14 janvier 2022, par ljallamion

Ahmad ibn Touloun (835-884)

Fondateur de la dynastie des Toulounides-Roi de l’Égypte de 868 à 905

À l’origine, envoyé par le calife [1] abbasside [2] pour gouverner l’Égypte, il prend vite son autonomie politique vis-à-vis de Bagdad [3].

Son père, prénommé Touloun, est un des esclaves turcs que le gouverneur de Boukhara [4] envoie au calife Al-Mâ’mûn. Il reste au service de la cour abbasside jusqu’à sa promotion au rang de prince. Son fils Ahmad, se tourne vers les études scientifiques et littéraires. Il apprend le coran, la jurisprudence et les hadiths [5] et surpasse en ce domaine tous ses camarades.

Le calife abbasside Al-Mutazz nomme Ahmad ben Touloun, alors en garnison à Samarra [6], au poste de lieutenant du gouverneur de l’Égypte pour veiller à la fidélité de cette province essentielle. Il reçoit du calife la mission strictement limitée de rétablir l’ordre en Égypte.

Il arrive à Fustat [7] le 15 septembre 868 et ne tarde pas à entrer en conflit avec les 2 administrateurs venus avant lui, le ministre des finances et le directeur des postes. Il s’empare de la totalité du pouvoir.

Organisateur et économiste avisé, il parvient, tout en allégeant l’impôt, à lui faire produire 5 fois plus, mais il se contente d’envoyer des oboles au calife. Il dispose ainsi de sommes considérables qui lui permettent d’entreprendre de grands travaux et d’organiser, avec des contingents turcs, grecs et soudanais, une armée solide et bien payée. Pour la première fois depuis les Ptolémée, l’Égypte redevient indépendante et peut tenir sa place dans la politique du Proche-Orient.

Le calife doit renoncer à châtier son vassal infidèle et doit aussi supporter l’intervention de ce dernier dans les affaires de la Syrie [8], désormais étroitement liée à l’Égypte, puis l’annexion de la Cilicie [9] et d’une partie de la Mésopotamie.

En 870, il fonde au nord de Fostat [10] et d’Al-Askar [11] sa propre cité, Al-Qatâ’i [12], dont subsiste encore aujourd’hui la mosquée portant son nom. Il entreprend même de faire réparer le phare d’Alexandrie [13].

Vers 877, les Byzantins [14], tirant avantage des troubles intérieurs dans le califat abbasside, font des incursions en Anatolie [15]. Tarse [16] et sa forteresse tombent aux mains des Byzantins.

Ahmad Ibn Touloun prend prétexte de cette situation pour se proposer d’aller en Syrie combattre les Byzantins. Al-Muwaffaq refuse cette proposition d’aide, mais son frère le calife Al-Mutamid accepte. Aussitôt, Ahmad ben Touloun confie les affaires intérieures de l’Égypte à son fils Khumârawayh , s’empresse de passer à l’action. Il commence par reprendre Damas [17] et Antioche [18] et s’avance vers Tarse. Il y est durement reçu et est contraint de retourner en Syrie où il maintient sa position et continue vers l’est, prenant Harran [19].

Alors qu’il se dirige vers Mossoul [20], il entend dire que son fils Khumârawayh a quitté Fostat et s’est dirigé vers la Cyrénaïque [21] avec le trésor. C’est là l’idée d’un jeune fou voulant créer son propre royaume à l’Ouest mais qui est battu par les Aghlabides [22] en Cyrénaïque en 881. Khumârawayh est repris par les armées de son père et emmené à Fustât. Il est châtié par le calife lui-même de 100 coups de fouet. Les personnes qui l’ont laissé faire sont elles aussi durement condamnées.

Al-Muwaffak étant engagé dans un combat à mort contre les Zanj [23], l’ambitieux Ahmad Ibn Touloun voit une occasion d’accroître son pouvoir. Il imagine d’offrir au calife auquel il ne reste plus que l’ombre du pouvoir de s’enfuir en Égypte pour se mettre en sécurité sous la protection de son fidèle vassal contre son trop puissant frère. Il avait compté sans la vigilance d’Al-Muwaffak. Ce dernier, apprenant cette manœuvre fait saisir le calife Al-Mutamid, et le fait emmener enchaîné à Samarra en 882. Al-Muwaffak oblige son frère le calife Al-Mutamid à jeter l’anathème sur Ahmad. Celui-ci est récusé pour présider le pèlerinage et les Toulounides sont dénoncés dans les assemblées.

Ibn Touloun meurt en 884. Son fils Khoumarawiya contraint le calife abbasside à lui reconnaître, pour lui et ses descendants et pour une période de 30 ans, le gouvernement de l’Égypte et de la Syrie, contre le paiement d’un tribut annuel. En 896, Khoumarawiya est assassiné à Damas et ses successeurs ne peuvent maintenir l’autonomie de l’Égypte. Et en 905, l’armée du calife abbasside écrase les forces toulounides et s’empare de Fostat. L’Égypte redevient une simple province de l’Empire abbasside.

Il fait construire au Caire de nombreux palais et mosquées. La mosquée Ibn Touloun, située au Caire, est la plus ancienne du Caire encore existante et une des plus grandes en superficie, l’ensemble couvrant 2,5 ha.

Son minaret à escalier en spirale adopte la forme en réduction du célèbre minaret de la grande Mosquée de Samarra. La mosquée est majestueuse, avec son immense cour entourée de portiques aux décorations.

Au milieu de la cour intérieure se dresse un dôme avec quatre entrées en arcades et abritant en son centre une fontaine pour les ablutions.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Jean-Paul Roux, Histoire des Turcs : Deux mille ans du Pacifique à la Méditerranée, Paris, Fayard, 2003, 495 p. (ISBN 2-213-60672-2)

Notes

[1] Le terme calife, est une romanisation de l’arabe khalîfa, littéralement « successeur » (sous-entendu du prophète), titre porté par les successeurs de Mahomet après sa mort en 632 et, pour les sunnites, jusqu’à l’abolition de cette fonction par Mustafa Kemal Atatürk en 1924. Les ibadites ne reconnaissent plus aucun calife depuis 657. L’autorité d’un calife s’étend sur un califat. Il porte aussi le titre de commandeur des croyants, titre aboli chez les chiites après la mort d’Ali. Les critères de choix sont différents entre les chiites et les sunnites mais le porteur du titre a pour rôle de garder l’unité de l’islam et tout musulman lui doit obéissance : c’est le dirigeant de l’oumma, la communauté des musulmans.

[2] Les Abbassides sont une dynastie arabe musulmane qui règne sur le califat abbasside de 750 à 1258. Le fondateur de la dynastie, Abû al-Abbâs As-Saffah, est un descendant d’un oncle de Mahomet, Al-Abbas ibn Abd al-Muttalib. Proclamé calife en 749, il met un terme au règne des Omeyyades en remportant une victoire décisive sur Marwan II à la bataille du Grand Zab, le 25 janvier 750. Après avoir atteint son apogée sous Hâroun ar-Rachîd, la puissance politique des Abbassides diminue, et ils finissent par n’exercer qu’un rôle purement religieux sous la tutelle des Bouyides au 10ème siècle, puis des Seldjoukides au 11ème siècle. Après la prise de Bagdad par les Mongols en 1258, une branche de la famille s’installe au Caire, où elle conserve le titre de calife sous la tutelle des sultans mamelouks jusqu’à la conquête de l’Égypte par l’Empire ottoman, en 1517.

[3] Bagdad ou Baghdad est la capitale de l’Irak et de la province de Bagdad. Elle est située au centre-Est du pays et est traversée par le Tigre. Madīnat as-Salām fut fondée ex nihilo au 8ème siècle, en 762, par le calife abbasside Abou-Djaafar Al-Mansur et construite en quatre ans par 100 000 ouvriers. Selon les historiens arabes, il existait à son emplacement plusieurs villages pré-islamiques, dont l’un s’appelait Bagdad.

[4] Boukhara est une ville d’Ouzbékistan, située au centre-sud du pays. C’est la capitale de la province de Boukhara.

[5] Un hadith ou hadîth est une communication orale du prophète de l’islam Mahomet et, par extension, un recueil qui comprend l’ensemble des traditions relatives aux actes et aux paroles de Mahomet et de ses compagnons, précédées chacune d’une chaîne de transmetteurs remontant jusqu’à Mahomet. Considérés comme des principes de gouvernance personnelle et collective pour certains courants musulmans, ils sont aussi désignés sous le nom de « la tradition du Prophète ».

[6] Sāmarrā est une ville d’Irak. Son nom est l’abréviation de l’arabe signifiant « celui qui l’aperçoit est heureux », nom que lui avait donné le calife abbasside Al-Mutasim. Elle se situe sur la rive est du Tigre dans la province de Salah ad-Din, à 125 km au nord de Bagdad. Sāmarrā était autrefois l’une des plus grandes villes de Mésopotamie. La ville pré-islamique a été remplacée par une nouvelle ville en 833 par le calife abbasside Al-Mutasim, afin d’y installer ses mercenaires turcs recrutés la même année lors de son accession au califat. Écartée de Bagdad où elle molestait la population locale, la nouvelle garde du calife y vécut en véritable micro-société et Samarra devint alors la nouvelle capitale du monde musulman. Durant le règne de son successeur Al-Wathiq et davantage sous celui du calife Al-Mutawakkil, Sāmarrā se transforme en une ville commerciale. Ce dernier a été le garant de la construction de la Grande Mosquée de Sāmarrā en 847 avec son célèbre minaret en spirale.

[7] le Vieux Caire

[8] La Syrie fut occupée successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et partiellement par les Croisés, par les Turcs Ottomans et enfin par les Français à qui la SDN confia un protectorat provisoire pour mettre en place, ainsi qu’au Liban, les conditions d’une future indépendance politique.

[9] La Cilicie est une région historique d’Anatolie méridionale et une ancienne province romaine située aujourd’hui en Turquie. Elle était bordée au nord par la Cappadoce et la Lycaonie, à l’ouest par la Pisidie et la Pamphylie, au sud par la mer Méditerranée et au sud-est par la Syrie. Elle correspond approximativement aujourd’hui à la province turque d’Adana, une région comprise entre les monts Taurus, les monts Amanos et la Méditerranée.

[10] Fostat, aussi appelée Fustat ou al-Fustat fut la première capitale arabe de l’Égypte. La ville fut fondée par le général Amru ben al-As à la suite de la conquête de l’Égypte par les Arabes en 641. C’est là que la première mosquée du pays et de l’Afrique fut bâtie. La ville-camp de Fostat est fondée sur l’emplacement d’une ancienne forteresse byzantine, appelée Babylone. Fostat était aux temps des dynasties omeyyades (661-750) et abbassides (750-1050) un camp fortifié, misr. Misr al-Fustat ou Fustat-Misr Elle connut son apogée au 12ème siècle. La ville était le centre du pouvoir administratif de l’Égypte jusqu’en 1168, lorsqu’elle fut incendiée par son propre vizir, Shawar, qui voulait empêcher les croisés de piller ses richesses. Ce qui subsistait de la ville fut alors incorporé au Caire voisin.

[11] Al-’Askar était la capitale de l’Égypte de 750 à 868, lorsque l’Égypte était une province du califat abbasside.

[12] Al-Qaṭāʾi était l’éphémère capitale toulounide de l’Égypte, fondée par Ahmad ibn Tulun en 868. Al-Qata’i était situé immédiatement au nord-est de l’ancienne capitale, al-Askar, qui à son tour était adjacente à la colonie de Fustat. Les trois colonies ont ensuite été incorporées à la ville du Caire, fondée par les Fatimides en 969 de notre ère. La ville a été rasée au début du 10ème siècle de notre ère, et la seule structure survivante est la mosquée d’Ibn Tulun

[13] Le phare d’Alexandrie était un phare situé à Alexandrie, en Égypte. Il était considéré dans l’Antiquité comme la septième des Sept Merveilles du monde. Il a servi de guide aux marins pendant près de 17 siècles (du 3ème siècle av. jc au 14ème siècle). Sa construction aurait débuté entre 299 et 289 avant notre ère et dura une quinzaine d’années. Les travaux ont commencé sous le règne de Ptolémée 1er mais il meurt avant la fin du chantier qui est achevé sous le règne de son fils Ptolémée II

[14] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[15] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie

[16] Tarse est située sur la rivière Tarsus. À l’origine, Tarse était un port maritime important. Aujourd’hui, ce port se trouve à une quinzaine de kilomètres à l’intérieur des terres, à cause d’un envasement important. D’origine hittite, comme la plupart des villes de Cilicie, Tarsus fut tour à tour assyrienne, perse, grecque, romaine, byzantine, arabe, arménienne et, pour terminer, ottomane et turque. Tarse est la ville natale de saint Paul, dit de Tarse, un juif et citoyen romain du nom de Saül.

[17] Damas est l’une des plus anciennes villes continuellement habitées. Elle est aussi la ville la plus peuplée de la grande Syrie (Assyrie) (des traces archéologiques remontent au 4ème millénaire av. jc). Elle est citée dans la Bible, dans le livre de la Genèse, et plusieurs fois dans les Livres des Rois et des Prophètes. Damas connut l’influence de nombreuses civilisations dont celles des Assyriens, Perses, Grecs, Séleucides, Romains, Arabes et Turcs. De la fin du 12ème siècle av. jc à 734 av. jc, elle est la capitale du royaume d’Aram-Damas. Elle fut l’un des berceaux du christianisme et vit saint Paul prononcer ses premières prédications, notamment dans la maison d’Ananie, où celui-ci a ouvert une église domestique dès l’année 37. Cette dernière est la plus vieille de Syrie (aujourd’hui dans le quartier chrétien de Bab Touma). En 635, Damas se soumit aux musulmans et devint la capitale de la dynastie des Omeyyades de 661 à 750. Avec l’adoption de la langue arabe, elle devint le centre culturel et administratif de l’empire musulman durant près d’un siècle. Par la suite, elle demeura un foyer culturel majeur et un pôle économique de premier plan profitant de sa situation géographique privilégiée, à la croisée des chemins de La Mecque, l’Afrique, l’Anatolie, la mer Méditerranée et l’Asie (route de la soie en direction de la Chine et du commerce des épices avec l’Inde).

[18] Antioche est une ville de Turquie proche de la frontière syrienne, chef-lieu de la province de Hatay.

[19] Harran (ou Carrhes) est une ville et un district de Turquie, ainsi qu’un site archéologique au sud-est de la Turquie actuelle, au croisement des routes de Damas, de Karkemich et de Ninive. Cette situation en a fait un point stratégique au cours de l’Histoire. Des inscriptions assyriennes mentionnent ce lieu vers 1100 avant l’ère chrétienne sous le nom de Harranu qui signifierait route en akkadien. Harran fut brûlé par les Hittites.

[20] Mossoul est une ville du nord de l’Irak, chef-lieu de la province de Ninive, en Haute mésopotamie. Appartenant de jure à l’Irak, Mossoul est située sur les ruines de Ninive. C’est la ville qui lui a succédé comme métropole régionale à l’époque chrétienne. Elle est alors d’obédience nestorienne et abrite les tombes de plusieurs évangélisateurs. Prise en 641 par les Arabes, elle devient le principal pôle commercial de la région en raison de son emplacement, au carrefour des routes de caravanes entre la Syrie et la Perse. C’est à cette époque qu’elle devient réputée pour ses tissus fins de coton, les mousselines, ainsi que pour son marbre. Au 10ème siècle, l’émirat de Mossoul acquiert une quasi-indépendance avant de devenir au 11ème siècle la capitale d’un État seldjoukide. Au 13ème siècle, elle est conquise et pillée par les Mongols. En 1262, elle passe sous domination perse, puis ottomane.

[21] La Cyrénaïque est une région traditionnelle de Libye dont le nom provient de la Cyrénaïque antique, province romaine située autour de l’ancienne cité grecque de Cyrène. Ce territoire fait aujourd’hui partie de la Libye.

[22] Les Aghlabides ou Banû El Aghlab sont une dynastie d’émirs issue de la tribu arabe des Banu Tamim. Deuxième dynastie arabe après les Muhallabides ayant régné sur l’Ifriqiya au nom du calife abbasside, de 800 à 909, elle compte onze souverains avant d’être évincée avec l’installation des Fatimides.

[23] Le Zanguebar ou Zanj, voire Zingium ou côte swahilie, sont des anciennes appellations de la même partie de la côte de l’Afrique orientale qui se trouve répartie aujourd’hui entre le Mozambique, la Tanzanie, le Kenya et la Somalie. Elle comporte aussi les îles côtières (archipel de Zanzibar, Comores...), et on y inclut parfois également la côte musulmane (nord-ouest) de Madagascar.