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L’histoire pour le plaisir

Khéops

vendredi 15 octobre 2021, par lucien jallamion

Khéops

Deuxième pharaon de la IVème dynastie de 2551/2549 à 2528/2526

Manéthon l’appelle Souphis 1er et lui compte 63 ans de règne. Le papyrus de Turin [1] présente une lacune pour son nom, mais lui compte 23 ans.

Avec ses 4 épouses, il a 12 enfants, dont Hétep-Hérès II qui épouse ses frères Kaouab 1er et Djédefrê le roi suivant.

En dehors des successeurs de Khoufou [2] sur le trône d’Horus qui établirent leur propre monument funéraire, presque tous les membres de cette famille royale se firent construire leur tombeau au voisinage immédiat de la grande pyramide de Khéops à Gizeh [3].

Le règne de Khéops est assez mal connu. Seule une statuette en ivoire d’une dizaine de centimètres à son effigie nous est parvenue. Il est le fils du roi Snéfrou et de la reine Hétep-Hérès 1ère , et est considéré par certains comme l’un des plus grands de l’histoire de l’Égypte antique.

Sa réputation repose surtout sur ses réalisations architecturales, entre autres la Grande pyramide de Gizeh [4], dont la construction nécessita 20 000 ouvriers, et considérée de nos jours comme la perfection en termes de technique de construction et d’architecture des pyramides égyptiennes. Son complexe funéraire comprend également les pyramides des reines Mérititès 1ère ou Méritit et Hénoutsen , les tombes de ses fils et un mastaba [5] de sa fille Néfertiabet  ; Khéops aménagea aussi une sépulture pour sa mère Hétep-Hérès 1ère après que sa tombe originelle eut été pillée.

Selon Hérodote et les contes du papyrus Westcar [6], à l’inverse de son père, le pharaon Snéfrou, Khéops était considéré comme un pharaon cruel et injuste envers son peuple. Cette réputation provient sans doute du fait que l’on imaginait mal un tel édifice être construit autrement que par des esclaves, dans la sueur et la souffrance.

Khoufou construisit également des temples, en particulier il entama la construction du temple d’Hathor à Dendérah [7] et on a retrouvé dans les fondations du temple de Bastet [8] à Bubastis [9] des éléments d’un monument à son nom.

C’est sous ce règne fastueux pour l’architecture et la royauté que les nécropoles se développent de manière significative autour du complexe funéraire royal. Cette tendance déjà amorcée sous les règnes précédents et notamment celui de son père Snéfrou n’avait jamais pris une telle ampleur ce qui démontrerait qu’à l’époque de Khoufou la constitution de l’État est achevée et atteint déjà son apogée.

Le privilège de pouvoir se faire inhumer aux côtés de son maître représenta alors la meilleure manière d’afficher sa réussite dans ce qu’était la société égyptienne d’alors. Le roi est au centre de tout et domine de son écrasant monument une vaste nécropole conçue à l’image de la cour. Plus sa sépulture est en vue de la pyramide royale, plus le rang est élevé. De nombreux mastabas livrèrent les statues et les fausses portes de ces courtisans, qui souhaitaient poursuivre dans leur mort leur service au plus proche de leur souverain.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Michel Baud : Une épithète de Rêdjedef et la prétendue tyrannie de Chéops. Études sur la statuaire de Rêdjedef, II. in : Bulletin de l’Institut Français d’Archéologie Orientale. Bd. 98, 1998, (ISSN 0255-0962)

Notes

[1] Les papyrus de Turin constituent une collection de papyrus égyptiens conservés au musée égyptologique de Turin. Bernardino Drovetti en a rapportés d’Égypte une part importante. Ils ont servi aux études de Jean-François Champollion.

[2] Khéops

[3] La pyramide de Khéops, la plus grande d’Égypte, est une pyramide à faces lisses, située sur le plateau de Gizeh à proximité du Caire

[4] Gizeh, est une ville d’Égypte, située sur la rive gauche du Nil, face à la vieille ville du Caire. La renommée internationale de Gizeh est due aux célèbres grandes pyramides de Khéops, Khéphren et Mykérinos, ainsi qu’au Sphinx, témoins de la civilisation égyptienne antique, situés sur le plateau à quelques kilomètres de la ville.

[5] Le mastaba est un édifice funéraire égyptien servant de sépulture aux pharaons des deux premières dynasties, ainsi qu’aux hauts dignitaires, de l’époque archaïque au Moyen Empire égyptien.

[6] Nouvel Empire

[7] Dendérah est une petite ville d’Égypte sur la rive ouest du Nil à environ 5 km au sud de l’actuelle Kenah (ou Qena) et 65 km au nord de Louxor. Elle est la capitale du 6ème nome de Haute Égypte, le nome "du crocodile" (msḥ). À l’origine, la cité s’appelait en égyptien Nitentore. La ville arabe moderne est construite sur l’ancien site de Ta-ynt-netert ou Tentyra qui signifie « Elle a des piliers divins », qui devint en grec Tentyris puis Dendera. La nécropole de la cité abrite des tombeaux creusés entre l’époque prédynastique et la fin de l’Ancien Empire. Bien que des textes attestent la ville dès l’Ancien Empire et l’importance de ce haut lieu du culte, le site est surtout connu pour son temple d’Hathor. Il semble que ce soit Khéops ou Pépi 1er qui le premier fit construire le temple. Mais il fut restauré plusieurs fois par la suite jusqu’à la dynastie des Ptolémées. C’est dans le grand temple principal que l’expédition Bonaparte a trouvé sur la terrasse de ce monument, le célèbre zodiaque circulaire, vestige unique dans l’histoire de l’Égypte antique.

[8] Bastet est la déesse égyptienne de la joie du foyer, de la chaleur du soleil et de la maternité aux traits félins dont le centre religieux se trouvait dans la ville de Bubastis en Égypte.

[9] Tell Basta est le nom arabe de la ville antique de Per Bast(et) que les Grecs nommeront Boubastis. L’actuelle ville de Zagazig se trouve juste au nord-ouest du site de Tell Basta.