Manéthon l’appelle Souphis 1er et lui compte 63 ans de règne. Le papyrus de Turin [1] présente une lacune pour son nom, mais lui compte 23 ans.
Avec ses 4 épouses, il a 12 enfants, dont Hétep-Hérès II qui épouse ses frères Kaouab 1er et Djédefrê le roi suivant.
En dehors des successeurs de Khoufou [2] sur le trône d’Horus qui établirent leur propre monument funéraire, presque tous les membres de cette famille royale se firent construire leur tombeau au voisinage immédiat de la grande pyramide de Khéops à Gizeh [3].
Le règne de Khéops est assez mal connu. Seule une statuette en ivoire d’une dizaine de centimètres à son effigie nous est parvenue. Il est le fils du roi Snéfrou et de la reine Hétep-Hérès 1ère , et est considéré par certains comme l’un des plus grands de l’histoire de l’Égypte antique.
Sa réputation repose surtout sur ses réalisations architecturales, entre autres la Grande pyramide de Gizeh [4], dont la construction nécessita 20 000 ouvriers, et considérée de nos jours comme la perfection en termes de technique de construction et d’architecture des pyramides égyptiennes. Son complexe funéraire comprend également les pyramides des reines Mérititès 1ère ou Méritit et Hénoutsen , les tombes de ses fils et un mastaba [5] de sa fille Néfertiabet ; Khéops aménagea aussi une sépulture pour sa mère Hétep-Hérès 1ère après que sa tombe originelle eut été pillée.
Selon Hérodote et les contes du papyrus Westcar [6], à l’inverse de son père, le pharaon Snéfrou, Khéops était considéré comme un pharaon cruel et injuste envers son peuple. Cette réputation provient sans doute du fait que l’on imaginait mal un tel édifice être construit autrement que par des esclaves, dans la sueur et la souffrance.
Khoufou construisit également des temples, en particulier il entama la construction du temple d’Hathor à Dendérah [7] et on a retrouvé dans les fondations du temple de Bastet [8] à Bubastis [9] des éléments d’un monument à son nom.
C’est sous ce règne fastueux pour l’architecture et la royauté que les nécropoles se développent de manière significative autour du complexe funéraire royal. Cette tendance déjà amorcée sous les règnes précédents et notamment celui de son père Snéfrou n’avait jamais pris une telle ampleur ce qui démontrerait qu’à l’époque de Khoufou la constitution de l’État est achevée et atteint déjà son apogée.
Le privilège de pouvoir se faire inhumer aux côtés de son maître représenta alors la meilleure manière d’afficher sa réussite dans ce qu’était la société égyptienne d’alors. Le roi est au centre de tout et domine de son écrasant monument une vaste nécropole conçue à l’image de la cour. Plus sa sépulture est en vue de la pyramide royale, plus le rang est élevé. De nombreux mastabas livrèrent les statues et les fausses portes de ces courtisans, qui souhaitaient poursuivre dans leur mort leur service au plus proche de leur souverain.