Il succède à Caïus . C’est au cours du pontificat de Marcellin, en 301, que l’Arménie [1] devient la première nation officiellement chrétienne. En 303, débute la dernière grande persécution des chrétiens, celle de Dioclétien.
Le Liber pontificalis [2], se fondant sur les actes de St Marcellin, dont le texte est perdu, rapporte que, pendant la persécution de Dioclétien, Marcellin est appelé au sacrifice. Il offre de l’encens aux idoles, mais il se repent peu de temps après, avoue sa foi pour le Christ et souffre le martyre avec plusieurs compagnons.
D’autres documents parlent de sa défection, ce qui pourrait expliquer le silence des anciens calendriers liturgiques. Au début du 5ème siècle Petilianus, l’évêque donatiste [3] de Constantin affirme que Marcellin et ses prêtres auraient abandonné les livres saints aux païens durant la persécution et offerts de l’encens à de faux dieux. Saint Augustin se contente de nier l’affaire, montrant par là qu’elle ne reposait que sur des calomnies.
Les registres du concile de Sinuessa au 4ème siècle, concile considéré comme imaginaire, sont fabriqués au début du 6ème siècle. Ils indiquent que Marcellin, après sa chute, se présente devant un conseil, qui refuse de le juger selon le principe que le premier Siège ne peut être jugé par personne.
Selon le liber pontificalis, Marcellin est enterré, le 26 avril 304, dans le cimetière de Priscille [4], sur la Via Salaria [5], 25 jours après son martyre ; le Catalogus Liberianus [6] donne comme date le 25 octobre 304. Le fait du martyre, aussi, n’est pas établi avec certitude.
Selon l’Église catholique, après une vacance de 4 années, contrairement à ce qu’indique le Chronographe de 354, Marcel 1er lui succède.