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Marcellin (pape) ou Saint Marcellin

lundi 24 mai 2021, par ljallamion

Marcellin (pape) ou Saint Marcellin (mort en 304)

29ème pape de l’Église catholique de 296 à sa mort en martyr

Il succède à Caïus . C’est au cours du pontificat de Marcellin, en 301, que l’Arménie [1] devient la première nation officiellement chrétienne. En 303, débute la dernière grande persécution des chrétiens, celle de Dioclétien.

Le Liber pontificalis [2], se fondant sur les actes de St Marcellin, dont le texte est perdu, rapporte que, pendant la persécution de Dioclétien, Marcellin est appelé au sacrifice. Il offre de l’encens aux idoles, mais il se repent peu de temps après, avoue sa foi pour le Christ et souffre le martyre avec plusieurs compagnons.

D’autres documents parlent de sa défection, ce qui pourrait expliquer le silence des anciens calendriers liturgiques. Au début du 5ème siècle Petilianus, l’évêque donatiste [3] de Constantin affirme que Marcellin et ses prêtres auraient abandonné les livres saints aux païens durant la persécution et offerts de l’encens à de faux dieux. Saint Augustin se contente de nier l’affaire, montrant par là qu’elle ne reposait que sur des calomnies.

Les registres du concile de Sinuessa au 4ème siècle, concile considéré comme imaginaire, sont fabriqués au début du 6ème siècle. Ils indiquent que Marcellin, après sa chute, se présente devant un conseil, qui refuse de le juger selon le principe que le premier Siège ne peut être jugé par personne.

Selon le liber pontificalis, Marcellin est enterré, le 26 avril 304, dans le cimetière de Priscille [4], sur la Via Salaria [5], 25 jours après son martyre ; le Catalogus Liberianus [6] donne comme date le 25 octobre 304. Le fait du martyre, aussi, n’est pas établi avec certitude.

Selon l’Église catholique, après une vacance de 4 années, contrairement à ce qu’indique le Chronographe de 354, Marcel 1er lui succède.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Marcellin (pape)/ Portail du Vatican/ tégories : Chrétien martyr dans l’Italie antique/ Pape de la Rome antique

Notes

[1] Le royaume d’Arménie ou Grande-Arménie (par rapport à la Petite-Arménie) est fondé en 190 av. jc par Artaxias 1er, fondateur de la dynastie artaxiade. Connaissant son apogée sous le règne de Tigrane le Grand, il devient ensuite un enjeu entre Romains et Parthes, puis entre Romains et Sassanides. Au 1er siècle, son trône passe aux Arsacides, qui le conservent jusqu’en 428, date de l’abolition de la monarchie et du début du marzpanat.

[2] Le Liber Pontificalis (« Livre Pontifical ») est un catalogue chronologique de tous les papes et évêques de Rome, compilé à Rome dans des milieux proches de la curie à partir du 6ème siècle et qui s’arrête au 9ème siècle. C’est une source de l’histoire du haut Moyen Âge ; ses données doivent être reçues avec prudence, surtout pour la période antérieure à sa première rédaction qui reflète surtout l’état des connaissances de ceux qui l’ont écrit.

[3] Le donatisme désigne une doctrine chrétienne schismatique puis hérétique qui prit son essor dans le diocèse d’Afrique romaine aux 4ème et 5ème siècles. Il tire son nom de Donatus évêque de Cellae Nigrae (Cases-Noires) en Numidie. Le principal point d’achoppement des donatistes avec l’Église officielle concernait le refus de validité des sacrements délivrés par les évêques qui avaient failli lors des persécutions de Dioclétien (303-305). Cette position fut condamnée en 313 au concile de Rome.

[4] La catacombe de Priscille est l’une des plus anciennes et plus vastes catacombes de Rome. Elle est située sur la Via Salaria, dans le quartier de Trieste.

[5] La Via Salaria est une ancienne voie romaine, qui allait de Rome, par la Porta Salaria dans le mur d’Aurélien, à Castrum Truentinum (Porto d’Ascoli) sur la côte de la mer Adriatique, à 242 km. Elle longeait la rive gauche du Tibre (à l’embouchure), puis passait par Reate (Rieti) et Asculum (Ascoli Piceno). La Via Salaria tient son nom du sel, car c’est par cette route que les Sabins rapportaient le sel récolté à l’embouchure du Tibre. Il reste encore certaines parties de l’ancienne voie dans les montagnes.

[6] Le Catalogus Liberianus ou Catalogue Libérien, qui fait partie du manuscrit enluminé connu sous le nom de Chronographe de 354, est un document chronographique important pour l’étude de l’Église paléochrétienne, car il se compose de la première liste des évêques de Rome conservée. Cette liste se termine par Libère (décédé en 366), d’où le nom du catalogue.