Fils de Raymond V, comte de Toulouse [1], et d’Adélaïde d’Anjou. Ses parents se sont mariés en 975, il naît peu après et sa mère se remarie en 982 avec le futur Louis V mais divorce en 984 et Adélaïde se remarie pour la 4ème fois avec Guillaume 1er le libérateur, comte de Provence [2].
Il a de nombreux litiges avec l’Église et tente de s’approprier ses biens : avec l’abbaye de Lézat [3], à qui il est obligé de rendre les biens usurpés entre 1015 et 1025. Le pape Jean XIX lui ordonne d’interdire à ses vassaux de piller les terres de Moissac [4], un litige qui ne trouve sa conclusion qu’avec son fils Pons qui en fit don à Cluny.
En 1018, son demi-frère Guillaume II de Provence est tué au siège de Fos, laissant trois enfants mineurs, Guillaume IV de Provence , Foulques Bertrand , Geoffroi 1er de Provence . D’autres seigneurs se révoltent et Adélaïde d’Anjou, inquiète du sort de ses petits-fils, lui demande son aide. Il est lui-même marié en secondes noces à une comtesse de Provence d’une autre branche familiale et Guillaume, accompagné du comte de Besalù [5], Bernad, qui se noie en traversant le Rhône, intervient de 1021 à 1023 au secours de ses neveux et soumet les seigneurs révoltés.
Guillaume devient le prince le plus puissant du midi de la France à une époque où l’influence du roi de France, devenu capétien, recule dans la région. Il porte le titre de marchio prefatus à pago Tholosano [6].
Par sa seconde épouse, il étend son influence vers l’actuel Languedoc [7] et la Provence. Mais il est en même temps obligé de céder du pouvoir dans sa propre ville de Toulouse et de renoncer aux taxes sur les marchés de la ville, sur la demande d’un conseil de nobles et de religieux locaux.