Connu pour avoir établi un vaste réseau de coopération et d’échanges entre savants européens au 17ème siècle.
Fils de Heinrich Oldenburg, professeur au Gymnasium de Brême [1] et, plus tard, à l’Université de Tartu [2]. Il décroche son diplôme de théologie le 2 novembre 1639 et part en Angleterre comme précepteur dans des familles nobles.
En 1648, il s’en va parcourir l’Europe et revient à Brême [3] en 1652. L’année suivante, le Sénat de Brême l’envoie en Angleterre pour négocier avec Olivier Cromwell le respect de la neutralité de Brême dans la guerre opposant l’Angleterre à la Hollande. Cromwell lui confirme son soutien à l’indépendance de Brême, la Suède aussi.
Oldenburg entre alors en contact avec les plus importants philosophes et scientifiques anglais tels John Milton, Thomas Hobbes et surtout Robert Boyle qui lui demande d’être le précepteur de son neveu Richard Jones .
Avec ce jeune noble, Oldenburg voyage en Europe et rencontre les groupes de scientifiques qu’avait réunis l’érudit français Marin Mersenne, s’inspirant des collèges invisibles, mais se faisant promoteurs d’un institut à orientation plus scientifique que philosophique.
Soit grâce à John Milton qu’il avait rencontré en mission, soit grâce à Lady Ranelagh Katherine Jones , sœur de Boyle et mère de son élève, Oldenburg entre dans un important cercle intellectuel comprenant Samuel Hartlib , le théologien John Dury , l’économiste William Petty , etc.
En 1663, Oldenburg épouse Dorothy West, qui décède deux ans plus tard. Il contracte un second mariage avec Dora Katherina, la fille de John Dury, dont il a 2 enfants. C’est seulement en 1677, peu de temps avant sa mort, qu’il acquiert la citoyenneté anglaise.
S’étant établi à Londres, Oldenburg devient l’un des premiers membres de la Royal Society [4], qui le nomme son premier secrétaire en 1662. Peu après la parution en France du premier numéro du Journal des savants, il fonde en 1665 le journal “Philosophical Transactions”, dans lequel il publie les lettres que lui adressent les savants de l’Europe entière.
Il publie la revue à ses frais avec l’accord de la Royal Society, croyant détenir une affaire rentable, ce qui fut loin d’être le cas : dans le courant du 18ème siècle, la revue devint le bulletin officiel de la Société.
Oldenburg tombe gravement malade le 3 septembre 1677, décède 2 jours plus tard à son domicile londonien et est inhumé dans le cimetière londonien de Bexley [5] le 7 septembre 1677.