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Sigurd Sverresson Lavard dit Sigurd Lavard

mardi 15 décembre 2020, par ljallamion

Sigurd Sverresson Lavard dit Sigurd Lavard (mort en 1200)

Prince royal norvégien

Armoiries de la Norvège (source : Damian Szczepaniak, Szczepan1990)Fils aîné du roi Sverre de Norvège. Selon Saxo Grammaticus , Sigurd serait né alors que Sverre vivait encore dans les îles Féroé [1] et il aurait reçu le nom d’Unås qui est celui que portait le père officiel de Sverre.

Plus tard, quand lorsqu’en 1177 Sverre prétend être le fils du roi Sigurd Munn dit Sigurd II de Norvège il change le nom de son fils en conséquence et le rebaptise du nom royal de Sigurd. La mère de Sigurd Lavard est sans doute l’épouse toujours vivante du prêtre Sverre évoquée par le légat du Pape [2] en Norvège en 1193 après le remariage du roi avec Margaret de Suède consécutif à la disparition de son épouse officielle Astrid.

Sigurd Lavard est mentionnée la première fois dans la Sverris saga [3] en novembre 1181 lorsque le roi Magnus V de Norvège reprend la ville de Nidaros [4] aux partisans de Sverre. À cette occasion Gudlaug Vale son Père adoptif qui avait refusé de fournir des informations sur le trésor de Sverre et l’endroit où se cachait le garçon est torturé et mis à mort.

Après la défaite et la mort du roi Magnus V de Norvège lors de la Bataille de Fimreite [5] en 1184 ses anciens partisans regroupés autour de l’archevêque de Nidaros [6] Erik Ivarrsson créent un nouveau patri les Baglers [7].

Sigurd Lavard joue ensuite un rôle dans les armées de son père à partir de 1190. La première rencontre entre les forces de Sverre et les Baglers a eu lieu le long de la côte de Ranrike [8] en 1196. Le Roi Sverre confie à son fils aîné et à Eilif Raudi la responsabilité de surveiller une catapulte qu’il avait fait construire.

Toutefois, pendant la nuit, le Baglers lancent une attaque surprise. Sigurd et ses hommes sont pris au dépourvu et s’enfuient et la catapulte est détruite.

Sverre reproche vivement à son fils sa conduite. Après cet épisode malheureux Sigurd semble être demeuré en retrait. Il intervient une dernière fois avec son frère Håkon lors de la bataille d’Oslo [9] en juin 1200.

Sigurd Lavard meurt en 1200 dans des circonstances inconnues.

D’une concubine inconnue Sigurd Lavard laisse derrière lui un jeune fils Guttorm Sigurdsson qui sera roi pendant quelques mois en 1204.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Karl Jónsson La Saga de Sverrir, Roi de Norvège : traduite, annotée et présentée par Torfi H. Tulinius. « Collection Les classiques du Nord ». Les Belles Lettres. Paris 2010 (ISBN 2251071148)

Notes

[1] Les îles Féroé sont un archipel subarctique situé entre la mer de Norvège et l’océan Atlantique nord, à peu près à mi-chemin entre l’Écosse et l’Islande. Les îles Féroé forment un pays constitutif du royaume du Danemark, avec le Danemark et le Groenland.

[2] Le légat apostolique, ou plus communément légat du pape, ou légat pontifical, est un représentant extraordinaire du pape chargé d’une mission spécifique, généralement diplomatique. Il se distingue en cela du nonce apostolique qui est un ambassadeur permanent du Saint Siège auprès des gouvernements étrangers.

[3] La Sverris saga est une des Sagas royales. Son sujet est le roi Sverre Sigurdsson de Norvège qui règne de 1177 à 1202 et elle est la principale source pour cette période de l’histoire du royaume de Norvège. Comme le dit l’avant-propos, la saga dans sa forme finale se compose de plusieurs parties. Sa rédaction commence en 1185 sous la supervision directe du roi. On ignore quand l’ouvrage a été terminé mais il était déjà bien connu quand Snorri Sturluson commence à écrire l’ Heimskringla dans la décennie 1220 car Snorri termine son récit au moment où la Sverris saga commence. Cette saga est contemporaine ou quasi contemporaine des événements qu’elle évoque. Elle est bien évidemment composée par un auteur qui éprouve de la sympathie pour la cause du roi Sverre, mais les stricts principes de ce genre littéraire lui imposent une certaine impartialité

[4] Trondheim autrefois Nidaros, est une ville norvégienne située dans le comté du Sør-Trøndelag, dont elle constitue le centre administratif. La ville est fondée par le roi viking Olaf Tryggvason en 997 et baptisée du nom Nidaros. Le site est choisi en raison de ses conditions favorables, tant pour l’installation d’un port que pour la défense du site. Renommée Trondheim à la fin du Moyen Âge, la ville est le siège de l’archevêché de Nidaros depuis 1152.

[5] La bataille de Fimreite est une bataille navale livrée le 15 juin 1184, à Fimreite en Norvège. Elle opposa le roi de Norvège Magnus V à son compétiteur, Sverre Sigurdsson. Ce dernier remporta la bataille, lors de laquelle périt Magnus.

[6] L’archidiocèse de Nidaros était l’ancien district catholique qui englobait la Norvège à la fin du Moyen Âge. Son siège se situait à la cathédrale de Nidaros, dans la ville actuelle de Trondheim. L’archidiocèse a existé du 12ème siècle à la réforme protestante. Le diocèse de Nidaros, créé en 1030, est élevé au rang d’archidiocèse en 1153. Son autorité s’étendait sur toute la Norvège, mais également un temps sur les terres sous dominations norvégienne : Islande, Groenland, île de Man, Orcades, Shetland, îles Féroé, Hébrides, etc. Il est supprimé en 1537 après la fuite de l’archevêque devant la Réforme.

[7] Les Bagler constituent une faction politique norvégienne médiévale proche de l’Église et de la haute aristocratie.

[8] Ranrike est l’ancien nom de la partie nord de l’actuelle province suédoise de Bohuslän. Ce nom pourrait venir de la déesse de la mer, Rán.

[9] Oslo est la capitale d’État de la Norvège. La ville s’est appelée Christiania de 1624 à 1924. Oslo a affirmé son rôle de capitale à partir du règne de Håkon V Magnusson, qui y établit sa résidence permanente et commence la construction de la citadelle d’Akershus. Un siècle plus tard, la Norvège passe sous domination danoise, et Oslo est réduite au rang de simple chef-lieu de province, tandis que le roi en titre réside à Copenhague.