Selon Jules César , il partage ce commandement avec Catuvolcos roi de la moitié des Éburons [1], dans la région de Tongres [2].
Ambiorix inflige une cinglante défaite aux légions romaines en 54 av. jc, peut-être dans la vallée du Geer [3]. Il passe pour un chef rusé, qui réussit à échapper à César.
Il est intéressant de considérer que les Éburons avaient 2 rois, le principal portant le titre de double roi. Peut-être est-ce dû à la réunion de deux tribus, la frontière entre peuples celtiques et peuples germaniques se trouvant encore aujourd’hui dans le territoire des Éburons.
Depuis 57 av. jc, la région semble pacifiée par les troupes romaines, mais en 54, l’assassinat, commandité par Jules César du chef gaulois Dumnorix, et les difficultés liées à la désastreuse récolte de blé conduisent à un mécontentement qui se retourne contre l’occupant alors en quartiers d’hivers. C’est le point de départ d’un soulèvement des Éburons, commandés par Ambiorix, ainsi que de plusieurs tribus belges [4], à l’instigation du chef trévire Indutiomaros.
Grâce à un stratagème, Ambiorix entraîne la XIVème légion romaine de Lucius Aurunculeius Cotta et Quintus Titurius Sabinus dans un guet-apens et l’anéantit au cours de la Bataille d’Aduatuca [5], entre Glons [6] et Boirs [7] dans une profonde vallée. Cette défaite est le plus important revers subi par les Romains à l’occasion de la guerre des Gaules. Puis il marche sur le camp de Quintus Cicéron, le frère du célèbre homme d’État du même nom. Les troupes romaines, assiégées, tiennent bon. César intervient juste à temps pour les délivrer.
Ambiorix parvient à s’enfuir et se réfugie chez les Germains [8], mais les légions de César se livrent à des représailles si importantes [9] que le peuple des Éburons finit par disparaître de l’Histoire officielle en devenant la civitas des Tongres.
En 53 av. jc, César raconte qu’Ambiorix vit à proximité de la Forêt d’Ardenne [10], dans une maison construite au milieu des bois, ce qui lui a permis d’échapper à une attaque surprise tendue par Basilus, sur ordre de Jules César, ses compagnons et ses amis purent soutenir quelque temps, dans un défilé, le choc de nos cavaliers. Pendant ce combat, quelqu’un des siens le mit à cheval ; et les bois protégèrent sa fuite.
En 51 av. jc, après la mort de leur chef, les Trévires restèrent au côté d’Ambiorix. Ambiorix court encore, au grand dam de César, qui lui consacre quelques lignes où on sent poindre un profond ressentiment mêlé d’un certain respect.