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L’histoire pour le plaisir

Yves Mahyeuc

vendredi 27 novembre 2020, par ljallamion

Yves Mahyeuc (mort en 1541)

Évêque de Rennes en 1507

Né dans une famille de marchands à Kervoyec, paroisse de Plouvorn [1], diocèse de Léon [2].

Yves Mahyeuc embrassa la vie religieuse au couvent des frères prêcheurs [3] de Morlaix [4] avant que de rejoindre celui de Bonne Nouvelle à Rennes [5].

Tour à tour confesseur d’Anne de Bretagne, de Charles VIII puis de Louis XII, il fut nommé évêque de Rennes [6] par le pape Jules II le 29 janvier 1507.

Il accompagna la duchesse Anne lors de son voyage en Bretagne en 1505 et fut l’auteur d’un “Veni Creator” latin-breton, chanté lors du passage au Folgoët [7], signé Yves Caervoyec.

En 1532 il accueillit le dauphin François de France à l’occasion de son entrée dans la ville de Rennes et le couronna duc de Bretagne en sa cathédrale sous le nom de François III.

Yves Mahyeuc mourut au manoir épiscopal de Saint-Armel de Bruz [8] le 20 septembre 1541 et fut enseveli dans le transept méridional de sa cathédrale, près de l’autel Saint-Sébastien.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Gwennole Le Menn, « Les Bretons « tonnants » et le monde des lettrés », in 1491, La Bretagne Terre d’Europe, CRBC Brest, 1992

Notes

[1] Plouvorn est une commune du département du Finistère. La commune est connue pour des faits liés à la révolte des Bonnets rouges en 1675. Au 17ème siècle, la seigneurie de Penhoët, sise en Saint-Thégonnec, s’étendait alors sur huit paroisses : Plouvorn, Saint-Thégonnec, Taulé, Plougar, Guiclan, Pleyber-Christ, Plounéour-Ménez et Commana. Le manoir du Rusquec (disparu de nos jours) appartenait à la famille du Rusquec, présente aux montres entre 1426 et 1562 et fondue ensuite par mariage dans la famille de l’Estang du Rusquec. D’autres manoirs, aussi disparus de nos jours ont existé à Plouvorn comme celui de Coatcren, édifié à la fin du 16ème siècle par François du Dourdu, sénéchal de Léon en 1580 ou encore ceux de Kerudot, de Kervidones (Kerguidonné), de Lanorgant.

[2] Le diocèse de Léon ou évêché de Léon est un ancien diocèse de l’Église catholique en France. Il est un des neuf évêchés de la Bretagne historique. Son territoire s’étendait sur le pays de Léon, région septentrionale de l’actuel département du Finistère. Il a fusionné en 1790 avec l’évêché de Cornouaille pour former le diocèse de Quimper et Léon. Le siège épiscopal se trouvait à Saint-Pol-de-Léon.

[3] L’ordre des Prêcheurs ou des Frères Prêcheurs, plus connu sous le nom d’ordre dominicain, est un ordre catholique né sous l’impulsion de saint Dominique en 1215. Il appartient, comme l’ordre des Frères mineurs ou franciscains, à la catégorie des ordres mendiants. Suivant la règle de saint Augustin, ainsi que ses propres Constitutions, en partie inspirées de celles des prémontrés, il s’est donné pour mission l’apostolat et la contemplation. Les dominicains sont des religieux mais pas des moines : ils ont la particularité de ne prononcer qu’un seul vœu, celui d’obéissance, dans les mains du maître de l’ordre (ou de son représentant), les vœux de pauvreté et de chasteté étant implicitement inclus. Ils ne font, par contre, pas vœu de stabilité comme les moines. Ils vivent dans des couvents et non dans des monastères. Leur vocation étant de prêcher, leurs couvents sont souvent situés dans de grandes villes.

[4] Morlaix est une commune française de Bretagne, située dans le nord-est du département du Finistère. Elle est une sous-préfecture et par conséquent chef-lieu de l’arrondissement de Morlaix. La ville devient très convoitée entre les seigneurs du Léon et les ducs de Bretagne. En 1179, le duc de Bretagne Geoffroy prononce le rattachement de Morlaix au domaine ducal. Le vicomte du Léon Guyomarch provoque un soulèvement dans la ville et la récupère en 1186. L’année suivante, Henri II Plantagenêt met le siège devant la ville et s’en empare. Le duc Jean 1er le Roux met fin à ces querelles en attribuant une rente de 80 livres par an à Hervé IV de Léon. La ville connaît un premier essor économique au 13ème siècle, marqué notamment par la construction du couvent des Dominicains en 1236 et la fondation par le duc Jean II de la collégiale Notre-Dame du Mur le 12 août 1295 pour servir de chapelle au château. Le duc Jean 1er le Roux a racheté la ville à Hervé IV de Léon en 1275 contre une rente de 80 livres

[5] Rennes est une commune de l’Ouest de la France, chef-lieu du département d’Ille-et-Vilaine. La ville voit son pouvoir politique s’accroître au Moyen Âge en devenant successivement forteresse des Marches de Bretagne puis capitale du duché de Bretagne. Sous l’Ancien Régime, l’union de la Bretagne à la France range progressivement Rennes au rang de grande ville provinciale. L’implantation du Parlement de Bretagne à Rennes au 16ème siècle puis du palais du Parlement de Bretagne au 17ème siècle a cependant permis à la Bretagne de conserver jusqu’à la Révolution française une certaine autonomie à l’égard du pouvoir royal de l’époque.

[6] L’archidiocèse de Rennes est une église particulière de l’Église catholique en France. Érigé au 3ème siècle, le diocèse de Rennes est un des neuf diocèses historiques de Bretagne. À la veille de la Révolution française, il couvrait le pays de Rennes, un pays traditionnel de Haute Bretagne.

[7] Le Folgoët est une commune du département du Finistère. À la fin du 16ème siècle, son sanctuaire était un pèlerinage très fréquenté, comptant alors plus de 1 400 fondations pieuses, c’est-à-dire des legs effectués par des personnes privées, le plus souvent pour que des cérémonies à leur intention soient faites régulièrement après leur mort. En 1633, la basilique est endommagée par la foudre. En 1681, le roi Louis XIV transforme la collégiale en séminaire de la marine royale, mais ce dernier fut transféré à Brest en 1686. En 1708, un incendie aurait détruit une partie de la basilique à la suite de l’imprudence d’un ouvrier qui réparait les orgues. En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Guiquello de fournir 13 hommes et de payer 85 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne ». En 1763, la collégiale du Folgoët est transformée en hôpital militaire, ce qui entraîne dévergondage et prostitution

[8] Le manoir de Saint Armel est un manoir épiscopal du 17ème siècle situé à Bruz en Ille-et-Vilaine. Il est appelé hôtel Saint Armel au Moyen Âge. Résidence d’été des évêques de Rennes depuis le 11ème siècle, il a été complètement reconstruit au 15ème siècle par l’évêque Anselme de Chantemerle (qui gouverna le diocèse de Rennes de 1389 à 1427) puis de nouveau au 17ème siècle.