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Godefroi de Conversano

dimanche 22 novembre 2020, par ljallamion

Godefroi de Conversano (mort en 1100)

Baron italo-normand du duché d’Apulie-Seigneur de Montepeloso vers 1067-Seigneur de Nardò, de Brindisi et de Monopoli en 1070-Seigneur de Matera en 1080-Comte de Conversano de 1072 à sa mort

Selon les chroniqueurs Geoffroi Malaterra et Ordéric Vital, Godefroi de Conversano est par sa mère le neveu de Robert Guiscard, 1er duc normand d’Apulie [1], de Calabre [2] et de Sicile [3].

Selon Malaterra, Godefroi conquiert sur les Byzantins [4] la majeure partie de ses terres sur la côte adriatique avec sa propre énergie et sans l’aide de son oncle Guiscard. Ainsi, lorsqu’en 1067, ce dernier lui demande de rendre hommage pour le château de Montepeloso, Godefroi refuse.

À la fin des années 1070, il se joint avec son frère Robert de Montescaglioso à la grande révolte baronniale dirigée par leurs cousins Abagelard de Hauteville et Herman de Hauteville, contre Robert Guiscard.

Participent également à la rébellion le puissant baron Henri de Monte Sant’Angelo et Gradlon, beau-frère d’Abagelard et Herman. La révolte est durement réprimée par Guiscard au début des années 1080 mais Godefroi finit néanmoins par se réconcilier avec son oncle en 1083.

En 1084/1085, il participe à la dernière campagne militaire de Robert Guiscard, menée dans les Balkans contre l’Empire byzantin.

Il est présent à Melfi [5] en 1089 au synode présidé par le pape Urbain II.

Il meurt en 1100, peut-être à Brindisi [6], de mort naturelle.

Godefroi de Conversano était le beau-père du duc de Normandie Robert Courteheuse, époux de sa fille Sybille.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Godefroi de Conversano/ Portail de l’Italie/ Seigneur du Moyen Âge

Notes

[1] Ancien nom de la région des Pouilles, en Italie.

[2] La région de Calabre, plus couramment appelée la Calabre, est une région d’Italie située à l’extrême sud de la péninsule. La capitale régionale est Catanzaro et la plus grande ville Reggio de Calabre. À partir de la fin de l’Antiquité, elle n’échappe pas aux invasions barbares : elle est pillée et saccagée par les Wisigoths des rois Alaric et Athaulf (410/411). Alaric meurt sous les murailles de Cosenza et est enterré avec un important trésor dans le lit du Busento, qui arrose la ville. Le « trésor d’Alaric », qui a toujours échappé aux pillards et aux chercheurs de trésor, est toujours autant recherché. Elle est également pillée par les Vandales installés en Afrique romaine, puis passe partiellement sous la domination des Ostrogoths. Lors des guerres gothiques opposant les Ostrogoths aux Byzantins, elle est ravagée par les guerriers de Totila avant de passer sous domination byzantine, puis par des bandes de Francs et d’Alamans venus aider les Goths du nouveau roi Teias. Les Lombards pénètrent eux aussi en Calabre peu de temps après leur invasion de l’Italie et la région subit régulièrement les attaques du duché lombard de Bénévent. Le roi lombard Liutprand est peut-être à l’origine de l’actuelle ville calabraise de Longobardi, fondée vers 735, qui tire son nom du peuple lombard. À partir du 9ème siècle, elle commence à subir les incessants raids de pirates Sarrasins puis au 10ème siècle, elle est peut-être atteinte et pillée par des bandes magyares qui se sont aventurées en Italie jusqu’à Bénévent.

[3] La Sicile est la plus grande île méditerranéenne. À partir du 2ème millénaire av. jc, l’île est occupée par trois peuples : les Sicanes, les Sicules et les Élymes. À partir du 8ème siècle av. jc, les Phéniciens fondent des comptoirs commerciaux en Sicile. Ceux-ci, souvent établis sur des promontoires ou des îles voisines de la côte, sont concentrés à la pointe nord-occidentale comme Palerme, Solonte ou Motyé. La Sicile fut ensuite gouvernée par des princes appelés tyrans dont les Denys l’Ancien et Denys le Jeune.

[4] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[5] Melfi est une commune italienne, située dans la province de Potenza, dans la région Basilicate, en Italie méridionale. En septembre 1042, Guillaume de Hauteville, après la défaite des Byzantins partage Melfi entre 12 barons normands et la commune est devenue la capitale du comté d’Apulie en 1059. Bien que le titre de capitale ait été transféré à Salerne et enfin à Palerme, Melfi a continué d’être un important centre de l’empire normand et est un lieu d’organisation de cinq conciles œcuménique.

[6] Brindisi est une ville de la province de Brindisi dans les Pouilles en Italie. C’est une ville importante de la côte adriatique, célèbre depuis l’antiquité. Son port en branches de cerf, le seul vraiment protégé de la côte adriatique, en a fait une porte vers l’Orient dès l’époque romaine. Cité grecque à l’origine et capitales des Salentins, Brindisium est conquise par le consul Marcus Atilius Regulus en 267 av., achevant la conquête romaine du sud de l’Italie. Transformée en colonie romaine en -244, elle fut rapidement reliée à Rome par la via Appia, puis par la Via Trajana.