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Ammatas

lundi 26 octobre 2020, par ljallamion

Ammatas

Un des deux frères du roi Gélimer, le dernier roi vandale [1] d’Afrique du Nord, l’autre étant Tzazo. Ammatas commandait l’un des trois corps d’armée lors de la bataille l’Ad Décimum [2], il meurt durant la bataille le 13 septembre 533.

Ammatas, est à Carthage [3] quand a lieu le débarquement des byzantins [4] sur les côtes d’Afrique. Il reçoit rapidement de Gélimer l’ordre de mettre à mort le roi déchu Hildéric, ainsi que son général, Hoamer, et plusieurs de leurs partisans.

Il lui ordonne en outre de rassembler tous les vandales disponibles ainsi que tous les berbères [5] valides et prêts au combat. Celui-ci se lance en urgence vers le défilé de l’Ad Décimum, qu’il doit tenir à tout prix, afin de bloquer les Romains dans cet étroit passage, conformément au plan initial établi par le roi Gélimer.

Mais au lieu de se porter avec tout son monde au point de rendez-vous, il commet l’erreur d’anticiper la marche de son corps d’armée avant que celui-ci ne termine sa concentration, et de n’être dans le défilé qu’avec peu d’hommes, car le reste est dispersé et étiré entre Carthage et l’Ad Décimum, en petit groupes, par trentaine ou vingtaine de soldats. Mais ce ne fut pas là la seule erreur commise par Ammatas ; en effet, il arriva vers midi au lieu indiqué et au lieu d’attendre le passage du corps de bataille principal commandé par Bélisaire, ou son corps d’armée fut présent, il attaqua deux heures à l’avance Jean l’Arménien afin de l’empêcher de prendre le contrôle de ce passage stratégique et de menacer directement Carthage.

Ammatas à la tête de quelques troupes seulement, soit 150 cavaliers vandales, rencontre l’avant-garde de Bélisaire commandée par Jean l’Arménien, en tout 600 gardes à cheval. Malgré son courage, selon l’historien Procope, il tua de ses propres armes 12 soldats romains, il est criblé de coups et meurt juste après. Ses hommes sont poursuivis par les Romains jusqu’aux portes de Carthage qui font un grand carnage.

Ammatas, est considéré par la plupart des historiens, comme le principal responsable, de la défaite vandale de l’Ad décimum. D’abord, il ne réussit pas à contrôler le défilé, ni à coordonner son attaque, avec celle de Gibamond , un autre commandant vandale ou Gélimer. Enfin, son régiment de cavalerie, constitué de 2 500 hommes, a été sacrifié pour une action de prestige, au moment ou le roi Gélimer avait besoin de toutes les troupes disponibles.

De plus, le cadavre d’Ammatas, causera encore, de grave problème au roi Gélimer. En effet, c’est à la vue du cadavre de son frère sur le champ de bataille, que le roi vandale, perdit son bon sens, et devint fou. Au lieu de poursuivre son offensive, sur les troupes byzantines, qui auraient pu être écrasées, surtout après qu’un corps de cavalerie formé de la garde personnelle de Bélisaire, les célèbres Buscellaries, commandés par Uliaris, eut été repoussé, par l’avant garde de Gélimer, au lieu de cela, les soldats vandales, baissèrent leurs gardes, alors que Gélimer rendait, les honneurs au cadavre de son frère Ammatas et l’enterra.

Profitant de ce répit, Bélisaire, arrêta la débandade de son armée, la regroupa au sud de l’Ad Décimum et lança une contre-attaque contre Gélimer, qu’il réussit à vaincre, terminant ainsi la bataille de l’Ad-décimum.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Ammatas/ Portail du Haut Moyen Âge/ Catégories : Vandales

Notes

[1] Les Vandales sont un peuple germanique oriental. Ils conquirent successivement la Gaule, la Galice et la Bétique (sud de l’Espagne), l’Afrique du Nord et les îles de la Méditerranée occidentale lors des Grandes invasions, au 5ème siècle. Ils fondèrent également le « royaume vandale d’Afrique » (439–534) dont la capitale fut Carthage.

[2] La bataille de l’Ad Decimum oppose le 13 septembre 533 l’armée vandale de Gélimer et l’armée byzantine de Bélisaire. Cette bataille et les événements de l’année qui ont suivi (parfois appelés Seconde bataille de Carthage) marquent traditionnellement le commencement de la fin pour les Vandales et le début de la reconquête occidentale de l’empereur Justinien.

[3] Carthage est une ville tunisienne située au nord-est de la capitale Tunis. L’ancienne cité punique, détruite puis reconstruite par les Romains qui en font la capitale de la province d’Afrique proconsulaire, est aujourd’hui l’une des municipalités les plus huppées du Grand Tunis, résidence officielle du président de la République, regroupant de nombreuses résidences d’ambassadeurs ou de richissimes fortunes tunisiennes et expatriées. La ville possède encore de nombreux sites archéologiques, romains pour la plupart avec quelques éléments puniques,

[4] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[5] Les Berbères sont les membres d’un groupe ethnique autochtone d’Afrique du Nord. Connus dans l’Antiquité sous le nom de Libyens, les Berbères ont porté différents noms durant l’histoire, tels que Mazices, Maures, Numides, Gétules, Garamantes et autres. Ils sont répartis dans une zone s’étendant de l’océan Atlantique à l’oasis de Siwa en Égypte, et de la mer Méditerranée au fleuve Niger en Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, la majeure partie des Berbères vit en Afrique du Nord : on les retrouve au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Libye, au Niger, au Mali, en Mauritanie, au Burkina Faso, en Égypte, mais aussi aux Îles Canaries. De grandes diasporas vivent en France, en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie, au Canada et dans d’autres pays d’Europe