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Caius Memmius (consul en 34 av. jc)

vendredi 2 octobre 2020, par ljallamion

Caius Memmius (consul en 34 av. jc)

Sénateur romain de la fin de la République romaine-Consul suffect en 34 av. jc

Emblème de la République romaine.Fils de Gaius Memmius (poète), orateur, poète et candidat malheureux au consulat de 54 av. jc, et de Cornelia Fausta, ce qui fait de lui le petit-fils du dictateur Lucius Cornelius Sulla.

Il est le beau-fils de Titus Annius Milo dit Milon, qui a épousé sa mère après qu’elle eut divorcé de son père.   C’est un homo novus [1] dont très peu de sa carrière ou de ses convictions politiques nous est connu.

Il est tribun de la plèbe [2] en 54 av. jc. À ce poste, il poursuit Aulus Gabinius, consul en 58 av. jc puis proconsul [3] en Syrie [4] pour des détournements de fonds effectués dans sa province.

Gabinius, qui a par ailleurs réussit son proconsulat, paie la rancune des chevaliers [5] pour son action durant son mandat où il a dénoncé les méthodes honteuses et usurières des publicains [6] vis-à-vis des populations. Il met aussi en accusation Gnaeus Domitius Calvinus pour brigue lors des élections consulaires ayant lieu en 54 av. jc pour l’année suivante. Il prend la défense de Marcus Aemilius Scaurus qui brigue aussi le consulat mais s’est vu barré la route par les consuls en fonction qui se sont déjà entendus avec 2 candidats pour leur succéder.

Caius Memmius est nommé consul suffect [7] en 34 av. jc à la place de Lucius Scribonius Libo. Il est en fonction du 1er juillet au 1er novembre. Au cours de sa magistrature, des jeux sont faits en l’honneur d’un des ancêtres mythiques de la gens Iulia [8], Venus Genitrixa . Son collègue est Lucius Aemilius Lepidus Paullus .

Il devient plus tard proconsul d’Asie [9] après l’an 30 av. jc. Alors qu’il est gouverneur, il érige un monument en l’honneur de son grand-père Sylla.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Caius Memmius (consul en -34)/ Portail de la Rome antique/Catégories : Consul de la République romaine

Notes

[1] Homo novus (« homme nouveau » ; pluriel : homines novi) est une expression latine désignant dans l’Antiquité romaine, particulièrement sous la République, un citoyen dont aucun aïeul n’a occupé quelque charge publique que ce soit (consulat, préture, questure, édilité, ...) et qui occupe pour la première fois une telle charge alors qu’il n’est pas issu de la noblesse.

[2] Dans la Rome antique, les tribuns de la plèbe sont les représentants de la plèbe, élus pour une durée d’un an par le concile plébéien.

[3] La fonction de proconsul dans la Rome antique correspond à la notion actuelle de gouverneur. Étymologiquement, ce terme vient du préfixe latin pro, à la place de, et consul. Le premier cas de proconsulat historiquement cité par Denys d’Halicarnasse date de 464 av. jc, lorsque Titus Quinctius Capitolinus Barbatus reçut le pouvoir de diriger une armée (imperium) pour aller au secours d’un consul assiégé. Il s’agit alors d’une solution improvisée sous la pression des événements. La fonction réapparaît avec l’agrandissement de la République romaine au 4ème siècle av. jc, lorsqu’un consul doit finir une campagne militaire ou doit gouverner un territoire au-delà de la durée normale de son mandat de consul (un an). Son pouvoir (imperium consulaire) est alors prolongé, en général pour une durée d’un an et toujours sur un territoire précis, le plus souvent une province. Le terme « proconsul » tient au fait que son titulaire exerçait un pouvoir consulaire ; cependant, tous les proconsuls n’étaient pas forcément d’anciens consuls.

[4] La Syrie est l’une des provinces les plus importantes de l’Empire romain, tant par sa richesse que sur le plan militaire. Étendue de la Méditerranée à l’Euphrate, elle constitue un riche creuset de civilisations, composées entre autres de Juifs, de Phéniciens, ou de Nabatéens, hellénisés pour la plupart d’entre eux. La Syrie est conquise par Pompée en 64 av. jc. En 63 av. jc, après avoir vaincu le roi Mithridate VI, il transforme le royaume de Syrie en province romaine, mettant ainsi fin à la dynastie séleucide. L’acquisition du territoire n’est cependant pas sa mission originelle. Le gouvernement de cette riche région constitue rapidement un enjeu majeur à Rome. Crassus, qui l’a obtenu, y trouve la mort en tentant une expédition militaire contre les Parthes en 53 av. jc, à Carrhes. Sous Auguste, la province est placée sous l’autorité d’un légat d’Auguste propréteur de rang consulaire, résidant à Antioche, la capitale. Les frontières de la province connaissent à plusieurs reprises des modifications. Le royaume de Judée, devenu province de Judée, est renommé Syrie-Palestine durant le règne de l’empereur Hadrien, mais n’appartient pas à la province de Syrie proprement dite. Les frontières varient aussi avec l’Arabie nabatéenne. La Syrie englobe l’Iturée et le territoire de Palmyre. Si les conquêtes de Trajan sont éphémères, la frontière sur l’Euphrate est durablement déplacée jusqu’à Doura Europos, lors de la guerre parthique de Lucius Verus, entre 161 et 166. À partir de la seconde moitié du 2ème siècle, le sénat romain comprend un nombre important de Syriens, comme Claudius Pompeianus ou Avidius Cassius sous Marc Aurèle. Dans la première moitié du 3ème siècle, des Syriens accèdent au pouvoir impérial, avec la dynastie des Sévères.

[5] Les chevaliers sont un groupe de citoyens de la Rome antique appartenant à l’ordre équestre (equester ordo), sous la Royauté, la République et l’Empire. Choisis par les censeurs, ce sont les plus fortunés (au moins 400 000 sesterces du 2ème siècle av. jc jusqu’au début de l’Empire et les plus honorables des citoyens en dehors des sénateurs. Cette appartenance pouvait être théoriquement remise en cause à chaque censure. En pratique elle était héréditaire. Le chevalier se reconnaît à la bande de pourpre étroite cousue sur sa tunique (tunique dite angusticlave), et au port de l’anneau d’or. Les chevaliers se virent attribuer un poids politique supplémentaire au motif qu’ils étaient capables financièrement de s’équiper pour servir dans l’armée à cheval. De plus l’appartenance à l’ordre équestre était nécessaire pour accéder aux postes d’officier dans l’armée.

[6] Dans l’administration romaine un publicain (du latin publicanus) était un homme d’affaires appartenant généralement à l’ordre équestre, qui par contrat avec l’autorité civile était autorisé à collecter les taxes en son nom. Ils formaient des sociétés civiles à but lucratif qui intervenaient dans les domaines économiques et fiscaux de la Rome antique, selon des contrats passés avec l’État.

[7] Parfois, un consul décède ou démissionne avant la fin de son mandat de douze mois. Le consul restant rétablit la collégialité par l’élection intermédiaire si le délai restant le permet ou par la désignation directe d’un consul suffectus (du participe passé du verbe sufficere, « remplacer »). Ce consul entre en fonction immédiatement, il a les mêmes privilèges et les mêmes pouvoirs que le consul remplacé mais il n’est en charge que pour la durée du mandat qui reste à couvrir. Enfin, le consul suffect ne donne pas son nom à l’année, à l’inverse du consul dit ordinaire.

[8] Les Iulii, ou gens Iulia, appartiennent à une vieille famille de la Rome antique que la tradition fait descendre du Troyen Iule (ou Ascagne), fils d’Énée et de Créuse, amené en Italie par son père après la chute de Troie. Ce fondateur d’Albe la Longue est considéré comme le créateur de la famille qui, selon l’empereur Claude, se joint ensuite aux patriciens de Rome. Par ce lignage, César revendique, lorsqu’il prononce l’éloge funèbre de sa tante Julia, une ascendance remontant à Vénus. Les Iulii historiquement connus sont une famille patricienne d’importance mineure, qui exerce quelques consulats mais ne fait pas partie, au 1er siècle av. jc, de la cinquantaine de familles de la nobilitas qui fournissaient la plupart des consuls. Les Iulii connaissent des revers de fortune, et Jules César grandit dans une maison assez modeste du bas quartier de Subure, de mauvaise réputation

[9] La province romaine d’Asie comprenait plusieurs des royaumes antiques d’Anatolie : la Carie, la Lydie, la Mysie, la Phrygie et la Troade. Elle avait une superficie d’environ 78 000 kilomètres carrés. Les villes étaient nombreuses : Pergame, Smyrne, Éphèse, Milet… Bien que le royaume de Pergame ait été légué par Attale III en 133 av. jc, elle ne fut organisée par Manius Aquilius qu’en 129 av. jc, après la guerre causée par la révolte d’Aristonicos. La province d’Asie couvre alors l’ancien royaume de Pergame, à l’exception de quelques districts de Phrygie et de Lycaonie, confiés au roi du Pont, Mithridate V, et de Cappadoce, Ariarathe VI. De 56 à 49 av. jc, les trois districts orientaux de Cibyra, Synnada (Şuhut) et d’Apamée (Dinar) en sont détachés au profit de la Cilicie. Jules César les lui rend et lui rattache la Pamphylie. En 36 av. jc, Marc Antoine en détache celle-ci au profit du royaume galate d’Amyntas. Sous l’Empire, devenue province sénatoriale, elle connut une période faste.