Aucun autre auteur antique n’a parlé de Stace et de ses œuvres, sauf Juvénal, qui témoigne simplement en un passage du succès rencontré par “la Thébaïde”.
Son père, originaire de Velia [1], a perdu sa fortune et par conséquent son appartenance au rang équestre [2]. Il s’installe alors comme grammairien à Naples tout en se consacrant à la poésie. C’est donc auprès de son père que Stace, dès la plus tendre enfance, est initié à la poésie.
Il est lui-même grammairien à Naples avant de s’installer à Rome en l’année troublée 69. Il commence à déclamer ses vers en public et rencontre une veuve, Claudia, musicienne très impliquée dans la vie mondaine de Rome, qu’il épouse. Claudia a déjà une fille de son premier mariage mais son union avec Stace reste stérile. Celui-ci plus tard élève et éduque comme son propre fils un esclave affranchi, sans toutefois l’adopter.
À Rome, il mène une vie d’écrivain professionnel et de poète de cour, étant introduit au palais impérial notamment sous Domitien. Il est couronné plusieurs fois à des jeux poétiques tels que les Jeux albains [3], les Jeux capitolins [4], et aussi à Naples en 78, sous les yeux de son père.
Malade à partir de 95, il se partage entre Rome et Naples. On ne possède plus aucun renseignement sur lui après 96. Il est plausible qu’il soit mort à Rome, occupant ses derniers jours à la rédaction de son “Achilléide”, épopée restée inachevée.
Son œuvre se partage entre deux épopées, la Thébaïde et l’Achilléide, dont il espère qu’elles vont lui apporter l’immortalité poétique, et les Silves, cinq livres (32 pièces) pour la plupart composés en hexamètres dactyliques [5].