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Jean Daillon ou Jehan de Daillon

mardi 14 juillet 2020, par ljallamion

Jean Daillon ou Jehan de Daillon (1423-1481

Seigneur du Lude-Chambellan du roi de France Louis XI-Gouverneur du Dauphiné, de l’Artois, d’Alençon et du Perche-Bailli du Cotentin

Le château du Lude, rénové sous Jean Daillon par Jean GendrotJehan Daillon fut l’ami d’enfance du futur roi Louis XI, qui le surnomme dans ses lettres Jean des habillettes [1].

En 1453, Jean Daillon prend le parti de Charles VII après avoir soutenu le dauphin, futur Louis XI. Mais Louis XI devenu roi, Jean Daillon dû se réfugier dans une grotte de la vallée de la Maulne [2] pour échapper à la vengeance du nouveau souverain.

Après 7 années de disgrâce, Louis XI lui accorda enfin son pardon et Daillon pu revenir auprès de son ami d’enfance. Il devint son chambellan [3].

En 1457, il acquiert de Guy de Carné le fief du Lude [4], qui restera dans la famille jusqu’en 1685. La même année, il aménage le château du Lude en un élégant palais princier. Ami du roi René d’Anjou, ce dernier lui présente Jean Gendrot , maître maçon du duc d’Anjou.

Daillon lui confie la reconstruction du château en tant que maître chargé des œuvres du sire du Lude.

En 1470, il fut nommé bailli [5] du Cotentin [6], jusqu’en 1474.

En 1474, il devient gouverneur de Dauphiné [7], après la mort du seigneur de Crussol [8] Louis Bastet de Crussol et de Jean de Lescun , par lettres royales datées de Senlis [9] du 7 mars 1474.

En 1475, il reçoit pour le compte du Dauphiné l’hommage du prince d’Orange [10] Guillaume VII de Chalon au titre du traité de Rouen du 6 juin 1475 par lequel ce prince reconnaît la suzeraineté du Dauphin sur les États d’Orange .

Le 8 juin 1478, Louis XI lui confia la garde du Quesnoy [11].

En 1481, il obtient les seigneuries de Leuze et de Condé dans le comté de Hainaut [12], confisquées au duc de Nemours [13] Jacques d’Armagnac , ainsi que les seigneuries de La Ferté-Milon [14], Nogent et de Gézy-lès-Sens, prises à Jean de Chalon, prince d’Orange.

Le 22 novembre 1481, Jehan Daillon, alors gouverneur du Dauphiné, meurt. Le Lude revient à son fils Jacques Daillon, qui combattit dans les guerres d’Italie.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Jean Daillon/ Portail de l’Anjou et de Maine-et-Loire/ Catégories : Seigneur du Moyen Âge

Notes

[1] habiletés

[2] La Maulne est une rivière française qui coule dans les départements d’Indre-et-Loire, de Maine-et-Loire et de la Sarthe. C’est un affluent du Loir en rive gauche, donc un sous-affluent de la Loire par le Loir et la Maine.

[3] Un chambellan ou chambrier est un gentilhomme chargé du service de la chambre d’un monarque ou d’un prince, à la cour duquel il vit.

[4] Le Lude est une ancienne commune française, située dans le département de la Sarthe. La prospérité du Lude s’accroît dès la Renaissance. Jean Daillon, ami d’enfance et chambellan du roi de France Louis XI, fait l’acquisition du château en 1457. Rentré en grâce auprès du roi en 1468, Daillon décide de relever le château de sa ruine et fait appel à Jean Gendrot, architecte du roi René d’Anjou afin d’examiner les dégâts causés à la forteresse pendant la guerre de Cent Ans et décider des travaux de restauration à entreprendre. Jean Gendrot arrive au Lude en 1479 et prend la direction des travaux qui durent près d’un demi-siècle. L’ancienne forteresse médiévale est entièrement transformée en logis de plaisance, tout en conservant son aspect militaire.

[5] Le bailli était, dans l’Ancien Régime français, un officier de judicature représentant de l’autorité du roi ou du prince dans le bailliage, chargé de faire appliquer la justice et de contrôler l’administration en son nom. Il s’agissait de l’équivalent de nos actuels préfets. La juridiction dont est responsable un bailli s’appelle un bailliage. En France méridionale, le terme généralement utilisé était sénéchal et la circonscription la sénéchaussée. En Provence, les couples de mots « bayle », « baillie » et « viguier », « viguerie » étaient répandus. Les bailliages ont été établis au 12ème siècle sur le domaine royal, notamment par Philippe Auguste. Il était à l’origine porté par des commissaires royaux qui rendaient la justice, percevaient les impôts et recevaient, au nom de la couronne, les plaintes du peuple contre les seigneurs. Leur juridiction, régularisée avec les Capétiens fut d’abord très étendue ; mais l’abus qu’ils firent de leur puissance obligea les rois à la réduire. Vers le 16ème siècle, le rôle du « bailli » était devenu simplement honorifique, le lieutenant général du bailliage et d’autres officiers se répartissant son pouvoir. Néanmoins, leur office était noble et d’épée ; Charles IX, en 1560, les déclara officiers de robe courte.

[6] Le Cotentin est une péninsule française correspondant globalement aux limites de l’ancien pays normand du même nom autrefois appelé Pagus Constantiensis (pays de Coutances). Élément du Massif armoricain, il s’étend entre l’estuaire de la Vire et l’embouchure de l’Ay et jusqu’à Granville. En 1204, le Cotentin, à l’exception des îles Anglo-Normandes, revient à la France lors de la reconquête du duché de Normandie par Philippe Auguste. La guerre de Cent Ans ravage les campagnes et les châteaux de Cherbourg, Valognes, Bricquebec, Saint-Lô et Saint-Sauveur-le-Vicomte font l’objet de multiples sièges. La paix revenue, l’agriculture amène un essor important au 15ème et 16ème siècle, celui-ci se matérialisant dans le bocage par de nombreuses fermes-manoirs. Les grands seigneurs édifient des châteaux et hôtels de style Renaissance

[7] Le Dauphiné est une entité historique et culturelle. Elle occupe l’ancienne province Viennoise située dans le quart sud-est de la France actuelle. Le Dauphiné de Viennois fut un État, sous l’autorité des comtes d’Albon, qui prirent le titre de dauphins, ce dernier terme ayant donné au Dauphiné son nom. Cette entité apparaît dans l’ancienne Provence, et était une subdivision du Saint Empire romain germanique, de ses origines admises au 11ème siècle, jusqu’à son rattachement en 1349 au royaume de France. Le Dauphiné de Viennois devient alors la province du Dauphiné, et conserve une certaine autonomie jusqu’en 1457.

[8] La maison de Crussol olim Bastet originaire du Languedoc est une famille subsistante de la noblesse française. Cette famille compte parmi ses représentants des officiers généraux, un gouverneur, des prélats, une femme de lettres au 18ème siècle et des députés en 1789 et au 19ème siècle. Elle reçut en 1565 le titre de duc d’Uzès et la Pairie en 1572 ; de nos jours c’est le plus ancien titre ducal et la plus ancienne pairie de France.

[9] Senlis est une commune française, sous-préfecture du département de l’Oise. Elle se situe sur la Nonette, entre les forêts de Chantilly et d’Ermenonville au sud, et d’Halatte au nord, à quarante kilomètres au nord de Paris. De fondation antique, séjour royal durant le Moyen Âge, la cité conserve de sa longue histoire un riche patrimoine et possède plusieurs musées. La vieille ville est constituée d’un ensemble de maisons et ruelles anciennes ceintes de remparts gallo-romains et médiévaux, autour d’une cathédrale gothique. Le comte Bernard de Senlis n’ayant pas d’héritier, la ville entre dans les possessions d’Hugues Capet au plus tard en 981, où il aurait été élu roi par ses barons en 987 avant d’être sacré à Noyon. La construction de la première cathédrale de Senlis commence à la fin du 10ème siècle. Sous les Capétiens, Senlis est une ville royale, demeure des rois de France, d’Hugues Capet à Charles X. Au 11ème siècle, Senlis semble être une ville d’une certaine importance, avec son château royal, le siège d’un diocèse, une cathédrale, au moins trois autres églises paroissiales, trois abbayes, dont Saint-Vincent refondée en 1065 par Anne de Kiev. La cathédrale Notre-Dame de Senlis naît à partir de 1154 sous l’impulsion du roi Louis VII. En 1170, l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem établit une commanderie, un hôpital et une église à Senlis. Cet ordre était un gros propriétaire immobilier dans la ville, avec jusqu’à 130 maisons dans son actif, qui en partie existent toujours

[10] La principauté d’Orange est une ancienne principauté souveraine créée en 1181, date à laquelle Bertrand 1er des Baux fait reconnaître son titre de prince par l’empereur Frédéric 1er Barberousse. Elle est presque entièrement enclavée dans le Comtat Venaissin et a sa capitale dans la ville d’Orange, dans l’actuel département de Vaucluse, en France.

[11] Le Quesnoy est une commune française, située dans le département du Nord. Au milieu du xiie siècle, le comte de Hainaut Baudouin IV dit le bâtisseur, entoura la cité du Quesnoy de fossés et de remparts et construisit également en l’an 1150 un important château. Alix de Namur, épouse de Baudouin IV dota le château d’une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste. Le château possédait un parc appelé « Bois du Gard » dans lequel se rencontrait des cerfs, des daims et du gibier sauvage. Désireux de peupler sa nouvelle ville fortifiée du Quesnoy, le comte édicta en 1161 une charte accordant de nombreux privilèges aux habitants : la cité prospéra... on y rencontrait un mayeur, des échevins, des hommes de fiefs (notaires), une hôtellerie, un hôpital et à l’extérieur, une maladrerie pour accueillir les lépreux (la maladie de la lèpre avait été rapportée par les Croisés de l’Orient). Baudouin et son épouse résidaient encore, selon les parchemins, en 1169 au Quesnoy.

[12] Le comté de Hainaut ou Hainau est un ancien comté qui relevait du Saint Empire romain germanique, qui se trouvait en bordure du royaume de France.

[13] Préalablement comté français à la suite de l’acquisition de Philippe le Hardi en 1274, Nemours fut érigé en duché-pairie en 1404 par le roi Charles VI et donné à Charles III le Noble, roi de Navarre, en échange de la ville de Cherbourg qu’il avait rachetée en 1399 à Richard II d’Angleterre.

[14] La Ferté-Milon est une commune française située dans le département de l’Aisne. La Ferté-Milon était l’une des principales châtellenies du duché de Valois