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Gilbert de Bourbon dit Gilbert de Montpensier

vendredi 8 mai 2020, par ljallamion

Gilbert de Bourbon dit Gilbert de Montpensier (1443-1496)

Comte de Montpensier-Dauphin d’Auvergne-Comte de Clermont-Vice-roi de Naples

Gilbert de Bourbon dit Gilbert de Montpensier Comte de Montpensier-Dauphin d'Auvergne-Comte de Clermont-Vice-roi de Naples Gravure 19ème siècle d'après les collections du château d'Eu

Fils de Louis 1er de Bourbon dit Louis 1er de Montpensier , comte de Montpensier [1] et de Gabrielle de la Tour d’Auvergne [2].

Du vivant de son père, il porta le titre de “comte-dauphin”, et fit ses premières armes contre Charles le Téméraire, duc de Bourgogne [3] en 1471 et en 1475.

Il avait épousé à Mantoue le 25 février 1481 Claire de Gonzague , fille de Frédéric 1er marquis de Mantoue et de Marguerite de Bavière .

Pendant la Guerre folle, il resta fidèle à la régente Anne de France et combattit François II duc de Bretagne en 1487.

En 1489, il opéra dans le Roussillon [4] contre les Aragonais de Ferdinand II d’Aragon.

Enfin, il accompagne Charles VIII dans la première guerre d’Italie, et resta à Naples [5] comme vice-roi. Il combattit Ferdinand d’Aragon qui avait débarqué en Italie, mais mourut des fièvres qui décimèrent ses troupes.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Laurent Vissière, « Capitale malgré elle ? Aigueperse au temps des Bourbon-Montpensier (v. 1415-1505) », Actes du colloque de Moulins Le duché de Bourbon, Saint-Pourçain, 2001

Notes

[1] Le comté de Montpensier est une principauté féodale du nord de l’Auvergne. Initialement centrée autour de Montpensier, la capitale en est néanmoins la ville d’Aigueperse. La maison des Bourbon-Montpensier est à la tête de ce territoire jusqu’en 1531. Montpensier est d’abord une seigneurie du comté d’Auvergne qui va intégré la seigneurie des Ventadour après la conquête française de 1213 suite au siège de Tournoël. En 1384, Jean de Berry, duc d’Auvergne et de Berry achète le comté de Montpensier au seigneur de Ventadour pour 40 000 francs. Lorsque le duché passe aux mains des Bourbons, une branche cadette de cette dynastie y est installée. En 1531, suite à la guerre entre Charles III de Bourbon, duc d’Auvergne et de Bourbon, qui est né à Montpensier, et le roi de France François 1er, les territoires ducaux sont intégrés à la couronne de France.

[2] La maison de La Tour d’Auvergne, olim de La Tour, est une famille noble française d’extraction éteinte, originaire de La Tour (qui ne s’appelait pas d’Auvergne avant le 14ème siècle) dont elle possédait la seigneurie et où elle avait sa résidence jusque vers les années 1280, époque où elle s’établit au château de Saint-Saturnin, près de Clermont-Ferrand. La branche principale de cette famille s’est toujours appelée La Tour, parfois La Tour d’Olliergues à cause de son fief principal. Ce n’est qu’après le mariage en 1389 de Bertrand IV de La Tour, fils de Guy, seigneur d’Oliergues, et de Marie de Roger de Beaufort, avec Marie d’Auvergne, qui l’a mise en possession du comté d’Auvergne, que La Tour d’Auvergne est devenu le patronyme de la branche de Turenne.

[3] Le duché de Bourgogne est fondé en 880 à partir du royaume de Bourgogne, par les rois carolingiens Louis III et Carloman II et les membres princiers de leur famille qui se partagent l’Empire carolingien de Charlemagne dont ils ont hérité. Ils féodalisent tous les royaumes carolingiens de France en duchés et comtés vassaux des rois de France. Richard II de Bourgogne (dit Richard le Justicier) est nommé marquis puis premier duc de Bourgogne et un des six pairs laïcs primitifs de France par son suzerain le roi Louis III.

[4] Le comté de Roussillon est une ancienne principauté féodale située dans les Pyrénées orientales. Le comté de Roussillon serait né à l’époque wisigothique comme une subdivision administrative du royaume wisigoth. Ses limites correspondaient à la civitas Ruscinonensis antique (d’où il tient son nom), c’est-à-dire l’actuel département des Pyrénées-Orientales sans la Cerdagne ni le Capcir. Probablement détruit par l’invasion arabe de 721, le comté renaquit au moment de la reconquête carolingienne, et fut intégré à la Marche d’Espagne, puis au marquisat de Gothie. Le Roussillon est alors aux mains de comtes nommés ou reconnus par le pouvoir impérial, mais cette tutelle se fait moins forte au cours du 9ème siècle, et après la fin de la dynastie carolingienne, il est considéré comme un bien patrimonial qui passe au tout début du 10ème siècle aux mains de la dynastie d’Empuries. À ce moment, son territoire se réduit à la partie orientale de l’actuel département des Pyrénées-Orientales. La capitale de ce comté est d’abord Château-Roussillon, puis la ville de Perpignan. Le comté reste dans les mains de cette dynastie jusqu’en 1172, à la mort du comte Girard II de Roussillon, qui lègue son comté à son parent et suzerain le roi Alphonse II d’Aragon.

[5] Le royaume naquit de la scission de fait du royaume de Sicile, provoquée par les Vêpres siciliennes de 1282. Le roi Charles d’Anjou, chassé de l’île de Sicile par les troupes de Pierre III d’Aragon, ne se maintint que sur la partie continentale du royaume. Naples devint la capitale de ce nouveau royaume, ce qui provoqua une forte croissance de la ville qui était auparavant supplantée par Palerme. Sous le règne de Robert 1er, le royaume connaît une période de paix et de prospérité. Le roi fit de Naples l’un des centres culturels de l’Italie, invitant à sa cour Giotto, Pétrarque et Boccace. La seconde partie du 14ème siècle vit cependant s’amorcer une période de déclin due à la lutte fratricide entre deux branches adverses de la dynastie angevine pour régler la succession de Robert 1er puis celle de sa fille, la reine Jeanne 1ère. La maison d’Anjou-Duras finit par triompher, avec Charles III, duc de Duras, qui fit assassiner la reine Jeanne en 1382. Son fils, Ladislas 1er, étendit provisoirement le royaume sur une bonne partie de l’Italie centrale, caressant le rêve d’unifier la péninsule. À sa mort sans héritier en 1414 c’est sa sœur, Jeanne II, qui monta sur le trône.