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L’histoire pour le plaisir

Chahpouhr de Reyy

lundi 20 avril 2020, par ljallamion

Chahpouhr de Reyy

Général iranien

L'Arménie perse au 5ème siècleMembre de la maison des Mihrān [1], qui fut marzban [2] d’Arménie pour les Sassanides [3] de 483 à 484.

En 483, le roi sassanide Péroz 1er subit 2 révoltes, l’une en Géorgie [4], l’autre en Arménie [5]. Il charge Zarmihr Karen de soumettre l’Arménie, lequel obtient de maigres succès, sans pouvoir mettre fin aux agissements des insurgés, conduits par Vahan Mamikonian.

Zarmihr Karen a notamment réussi à capturer les épouses de Nersèh et de Hrahat Kamsarakan [6]. Puis il reçoit l’ordre de combattre Vakhtang 1er Gorgasali, roi d’Ibérie [7], et est remplacé en Arménie par Chahpouhr de Reyy.

Plutôt que d’imposer la force militaire, Chahpouhr de Reyy tente d’obtenir le ralliement des Arméniens par une politique de concessions. Il traite les princesses Kamsarakan avec égards et tente d’obtenir le ralliement de leur mari par leur intermédiaire, mais sans succès et il doit envoyer des troupes pour soumettre Vahan Mamikonian qui continue à mener une guérilla.

Pendant ce temps, Péroz 1er est tué lors d’une bataille contre les Hephtalites [8]. Chahpouhr de Reyy et Zarmihr Karen quittent respectivement l’Arménie et la Géorgie et retournent à Ctésiphon [9], pour participer à la défense de l’Empire perse et à l’élection du nouveau roi. Ce dernier, Valash , menacé par les Hephtalites, ne peut plus songer à soumettre l’Arménie et envoie un dignitaire, Nikhor Vechnaspdat, qui accorde la liberté religieuse et l’autonomie politique à l’Arménie, et nomme Vahan Mamikonian comme le nouveau marzban.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Chahpouhr de Reyy Portail de l’Arménie/ Catégorie : Marzpan

Notes

[1] Les Mihranides ou Maison de Mihrān sont une dynastie iranienne issue des sept grands clans ou maisons parthes des empires arsacide et sassanide. Le centre du pouvoir de cette famille, qui porte le titre héréditaire de Reyy, est situé dans la Comisène. Elle fournit plusieurs marzbans d’Arménie pendant la période du marzpanat d’Arménie sous l’autorité des Sassanides : Chahpouhr Mihran, Chahpouhr de Reyy et un commandant en chef des troupes d’occupation, Mihrān Mihrevandak. Au 6ème siècle, un de ses représentants, le général Bahram Chūbīn, usurpe même le trône des « Grand-rois » sassanides.

[2] Le marzpanat ou marzbanat est le système de gouvernement instauré par les Sassanides en Arménie, en vigueur de 428 à 646. Pour gouverner l’Arménie, les rois sassanides nomment des gouverneurs, ou marzpans, le plus souvent choisis parmi les nobles arméniens. Ce système perdure jusqu’au 7ème siècle. À partir de 624, l’empereur Héraclius mène une guerre contre la Perse, et conquiert l’Arménie en 627. Il nomme ensuite plusieurs marzpans, et Constant II, l’un de ses successeurs, transforme en 646 le titre de « marzpan » en « prince d’Arménie », tout en conservant le droit de les nommer.

[3] Les Sassanides règnent sur le Grand Iran de 224 jusqu’à l’invasion musulmane des Arabes en 651. Cette période constitue un âge d’or pour la région, tant sur le plan artistique que politique et religieux. Avec l’Empire romano byzantin, cet empire a été l’une des grandes puissances en Asie occidentale pendant plus de quatre cents ans. Fondée par Ardashir (Ardéchir), qui met en déroute Artaban V, le dernier roi parthe (arsacide), elle prend fin lors de la défaite du dernier roi des rois (empereur) Yazdgard III. Ce dernier, après quatorze ans de lutte, ne parvient pas à enrayer la progression du califat arabe, le premier des empires islamiques. Le territoire de l’Empire sassanide englobe alors la totalité de l’Iran actuel, l’Irak, l’Arménie d’aujourd’hui ainsi que le Caucase sud (Transcaucasie), y compris le Daghestan du sud, l’Asie centrale du sud-ouest, l’Afghanistan occidental, des fragments de la Turquie (Anatolie) et de la Syrie d’aujourd’hui, une partie de la côte de la péninsule arabe, la région du golfe persique et des fragments du Pakistan occidental. Les Sassanides appelaient leur empire Eranshahr, « l’Empire iranien », ou Empire des Aryens.

[4] Pays sur la côte est de la mer Noire dans le Caucase, situé à la fois en Europe de l’Est et en Asie. Elle est considérée comme faisant culturellement, historiquement et politiquement parlant partie de l’Europe. Sa capitale est Tbilissi.

[5] L’Arménie perse désigne l’Arménie sous la domination perse, de 428 à 646 puis de 1639 à 1828. Cette partie de l’Arménie historique est divisée en 1747 entre khanat d’Erevan, khanat de Nakhitchevan et khanat du Karabagh. Elle disparaît définitivement avec le traité de Turkmanchai, qui l’annexe à la Russie.

[6] La famille Kamsarakan est une famille noble arménienne du Moyen Âge. Elle est également nommée « Arsharouni » d’après leurs principales possessions situées dans le cœur de l’« Arsharunik », prétendaient descendre des Karen-Pahlav et être issus des Arsacides. Ils revendiquaient ainsi un statut de « princes du sang » en Arménie. Leur fief principal se trouvait en Ayrarat avec l’antique capitale des Orontides, Ervandachat et la forteresse de Bagaran, et en Siracène avec la cité d’Ani. Tout on long de leur histoire, ils furent fidèles aux Mamikonian avec qui ils eurent de nombreux mariages.

[7] en Géorgie

[8] Les Huns blancs, sont un peuple nomade, nommé Hephthalites par les Grecs. On les rattache généralement aux autres peuples appelés Huns. Ils ont joué un rôle important dans l’histoire de l’Asie centrale, de la Perse et de l’Inde. Les Chinois les ont mentionnés pour la première fois en 125 comme vivant au sud de la Dzoungarie, sous le nom de Hua. Ils franchirent le Syr-Daria avant 450 et envahirent la Transoxiane (habitée par les Sogdiens), la Bactriane et le Khorasan, au Nord-Est de la Perse. Un historien arménien du 5ème siècle, Elishe Vardapet, a mentionné une bataille entre l’empereur sassanide Yazdgard II et les Hephthalites en 442. Plus tard, vers l’an 500, ils prirent possession des oasis du bassin du Tarim, qui était pourtant beaucoup plus proche que la Transoxiane de leur territoire d’origine.

[9] Ctésiphon est une ancienne ville parthe, située face à Séleucie du Tigre, sur la rive gauche du Tigre, à 30 km au sud-est de la ville actuelle de Bagdad, en Irak. La ville s’étendait sur 30 km².