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Charles 1er d’Amboise

vendredi 7 février 2020, par ljallamion

Charles 1er d’Amboise (1430-1481)

Seigneur de Chaumont, de Sagonne, de Meillant, de Charenton-Gouverneur de l’Île-de-France, de Champagne et de Bourgogne-Conseiller du roi, chambellan et chevalier de l’ordre de Saint-michel

Relevé d'un vitrail pour Gaignières de Charles d'AmboiseFils aîné de Pierre d’Amboise et frère de Georges d’Amboise, cardinal et premier ministre du roi Louis XII.

En 1462, il fut chargé par le roi Louis XI d’aller auprès le duc de Milan [1], en tant qu’ambassadeur, avec Bertrand de Beauvau et François Royer.

Gouverneur de Langres [2] lorsque Louis XI lui fit don, le 1er décembre 1473, des seigneuries de Sompuis [3] et de Dampierre [4] au bailliage de Chaumont [5], confisquées sur Waléran de Châtillon-Dampierre. Le roi lui donna également le comté de Brienne [6], le 1er janvier 1475.

Charles d’Amboise est l’un des favoris de Louis XI qui le fait chevalier de l’ordre de Saint-michel [7]. Il participe à de nombreuses guerres dans l’est et le nord-est de la France. Il est qualifié capitaine châtelain de Pézenas dans une quittance qu’il donna le 12 juillet 1474, et capitaine de 80 lances dans une autre quittance du 30 juillet 1475.

Entre 1475 et 1480, il conquiert pour le compte de Louis XI, le duché de Bourgogne [8], le comté de Bourgogne [9], la Franche-Comté [10] et le Duché de Luxembourg [11].

Le 2 octobre 1476, avec deux cents lances, il réussit à libérer Yolande de France, sœur de Louis XI, enfermée dans le château de Roveres [12] par Charles le Téméraire. En raison d’une trêve avec ce dernier, cette mission était exceptionnellement difficile. Comme il était un excellent diplomate ainsi que militaire, il était capable de l’effectuer.

Sur les ordres de Louis XI, il descend en Morvan [13], en 1478, détruire les châteaux des seigneurs ayant pris le parti de Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire, et notamment le château de Villarnoult [14] à Bussières [15], et le château de Ruère [16] dans l’Yonne.

Il se marie à Catherine de Chauvigny Déols Châteauroux dame de Revel [17], fille d’André et petite-fille de Guy III de Chauvigny Déols Châteauroux, avec qui il a sept enfants

Il mourut le 16 mars 1481, mais sur sa tombe dont le dessin a été reproduit par Gaignières, figure la date du 22 février 1481. Il fut enterré dans l’église des Cordeliers d’Amboise*, devant le grand autel.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Charles Ier d’Amboise/ Portail du Moyen Âge/ Catégories : Maison d’Amboise

Notes

[1] La seigneurie de Milan se constitue au 13ème siècle dans la famille Visconti, qui la conserve et l’agrandit pendant tout le cours du 14èmè siècle au point de se faire concéder le titre ducal par l’Empereur en 1395. Elle le conserve jusqu’au milieu du 15ème siècle, où s’ouvre une crise de succession qui dominera pour un siècle les affaires du duché et formera le motif central des guerres d’Italie. Le Milanais échoit à leur issue à la maison de Habsbourg.

[2] Langres est une commune française située dans le département de la Haute-Marne. Langres est située à une altitude de 458 mètres sur une table calcaire aménagée en oppidum, avec un escarpement abrupt de 50 mètres suivi d’une dénivellation supplémentaire de 50 mètres. Ce promontoire est lui-même situé au nord du plateau de Langres qui sépare le Bassin parisien de la vallée de la Saône, près de la source de la Marne. La ville est implantée au centre du Seuil morvano-vosgien, non loin du « point triple majeur » des lignes de partage des eaux entre les bassins versants de la Seine, du Rhône et de la Meuse.

[3] Sompuis est une commune française, située dans le département de la Marne

[4] Dampierre est une commune française, située dans le département de l’Aube. Le premier seigneur connu (11ème siècle) est Vitier de Moëslains, seigneur de Dampierre et de Moëslains. Son arrière-arrière-arrière petit-fils Guy, sire de Dampierre, épouse en 1197 Mathilde de Bourbon, dame (héritière) de Bourbon (Guy de Dampierre devient seigneur de Bourbon du chef de sa femme)

[5] Chaumont est une commune française située dans le département de la Haute-Marne. D’origine féodale, elle est née au 10ème siècle. Geoffroy 1er de Chaumont en est le fondateur selon Émile Jolibois. La seigneurie de Chaumont possède le fief de Chaumont jusqu’en 1190. Tout d’abord, les paysans et les artisans s’installent en périphérie de la cité qui allait être construite. Ainsi, les seigneurs décident d’établir deux chapelles accompagnées de leur cimetière : Buxereuilles et Saint-Aignan. À peine deux siècles après, au 12ème siècle, la cité est endettée à cause des actions entreprises par les seigneurs (constructions d’édifices religieux, croisades…), si bien qu’elle est cédée au comte de Champagne en 1205. Au 13ème siècle, Chaumont connaît une période de prospérité : le nombre d’habitants est en constante augmentation, une véritable cité se crée durant cette période, après la construction de l’église Saint-Jean-Baptiste. Thibault IV, comte de Champagne de 1201 à 1253, et roi de Navarre de 1234 à 1253, est attaqué par Hugues IV, duc de Bourgogne mais il se réfugie dans son château fortifié (1229/1230). La petite-fille de Thibault IV, Jeanne de Champagne épouse Philippe le Bel encore fils aîné du roi de France. Lorsque celui-ci accède au trône de France, Chaumont prend de l’ampleur tant dans son extension que dans ses fortifications. C’est en 1292 que Chaumont est reconnue « capitale » du pays environnant à part entière. Chaumont souffre comme toutes les villes de la guerre de Cent Ans et de la peste à partir du milieu du 14ème siècle. Chaumont ne suit pas Charles le Téméraire dans sa lutte contre le roi Louis XI. Le 8 février 1475, le pape Sixte IV institue par une bulle pontificale le Grand Pardon de Chaumont qui accorde à perpétuité une indulgence plénière à tous ceux qui, chaque fois que la Saint-Jean-Baptiste (24 juin) tombera un dimanche, visiteront la collégiale, s’y confesseront et y communieront.

[6] Le comté de Brienne est un comté médiéval situé en Champagne et centré autour de la ville de Brienne-le-Château. Brienne forme dès le 10ème siècle un comté, qui donne son nom à l’illustre maison de Brienne. Cinq familles possèdent successivement le comté : la famille de Brienne puis celles d’Enghien, de Luxembourg, de Loménie et de Bauffremont.

[7] L’ordre de Saint-Michel est un ordre de chevalerie, fondé à Amboise le 1er août 1469 par Louis XI, sous le nom d’« Ordre et aimable compagnie de monsieur saint Michel ». Les membres de l’ordre de Saint-Michel se disaient chevaliers de l’ordre du Roi, alors que les chevaliers de l’ordre du Saint-Esprit s’intitulaient « chevaliers des ordres du Roi ». Son siège était établi à l’abbaye du Mont-Saint-Michel.

[8] Le duché de Bourgogne est fondé en 880 à partir du royaume de Bourgogne, par les rois carolingiens Louis III et Carloman II et les membres princiers de leur famille qui se partagent l’Empire carolingien de Charlemagne dont ils ont hérité. Ils féodalisent tous les royaumes carolingiens de France en duchés et comtés vassaux des rois de France. Richard II de Bourgogne (dit Richard le Justicier) est nommé marquis puis premier duc de Bourgogne et un des six pairs laïcs primitifs de France par son suzerain le roi Louis III.

[9] Le Comté de Bourgogne, appelée aussi Franche Comté de Bourgogne était un important comté fondé en 986 par le comte Otte-Guillaume de Bourgogne et dont le territoire correspond aujourd’hui, approximativement à l’actuelle région de Franche-Comté. Il avait pour capitale Dole et était gouverné du 10ème siècle au 17ème siècle par les comtes palatins de Bourgogne.

[10] La Franche-Comté est une région culturelle et historique de l’Est de la France métropolitaine qui correspond approximativement à l’ancien comté de Bourgogne (aussi appelée Franche Comté de Bourgogne). Elle est appelée Fraintche-Comtè en franc-comtois et Franche-Comtât en arpitan, les deux langues comtoises traditionnelles.

[11] Luxembourg, communément appelée Luxembourg-Ville est la capitale du Grand-Duché de Luxembourg ainsi que la plus grande ville du pays. Siège d’un comté puis depuis 1354 d’un duché lorsque ses souverains devinrent roi de Bohême et empereurs germaniques. Le duché et la ville sont cédés en 1443 au duc Philippe III de Bourgogne par Elisabeth de Goerlitz. Ils passeront par héritage à Charles Quint qui, enfant, portait le titre de duc de Luxembourg. Par lui, Luxembourg passe aux Habsbourg d’Espagne. Dans le cadre de la politique des Réunions du roi Louis XIV de France, Luxembourg est revendiquée par la Couronne de France. Les armées françaises mettent le siège devant la ville en décembre 1683. À partir du 28 avril, Vauban dirige les assauts sous les ordres du maréchal de Créquy et la ville tombe le 4 juin 1684. Rendu au roi d’Espagne par le Traité de Ryswick en 1697 le duché passe sous administration autrichienne après la guerre de Succession d’Espagne en 1714, puis est occupé et annexé par la France en 1794.

[12] Sous Philippe le Bon, ou Philippe III de Bourgogne (1419-1467), l’intérêt de Rouvres faiblit. Seuls un petit nombre de parents du duc, dont ses neveux les princes de Nevers, Charles et Jean, héritiers potentiels du duché, y vivent quelque temps. Une nuit de septembre 1447, on signale dans certains écrits une pluie d’aérolithes dans la plaine qui a marqué les populations locales impressionnées par ce mauvais présage. Charles le Téméraire (1467-1477) ne passe lui-même, de toute sa vie, qu’une journée à Rouvres la veille de son entrée solennelle à Dijon. Sous son principat, le château servit de prison à la duchesse de Savoie, Yolande de France, sœur du roi de France Louis XI, son ennemi. Elle sera libérée sans trop de difficultés en 1476 par un petit corps expéditionnaire français de 200 "lances" commandé par Chaumont d’Amboise. En 1477, après la mort du dernier duc Valois, le duché de Bourgogne est rattaché à la Couronne de France. Louis XI remet le château et les terres à différents personnages ; le plus connu étant Jacques Coitier, son médecin, en juin 1482. Rouvres perd alors de son importance : les attachés au service du château quittent progressivement le village, la forteresse se dégrade. Par ailleurs, en 1485, un incendie ravage la charpente de l’église paroissiale. La nef s’effondre et est reconstruite difficilement car les finances manquent.

[13] Le Morvan (anciennement Morvand) est un massif de basse montagne situé en Bourgogne-Franche-Comté, aux confins des départements de la Côte-d’Or, de la Nièvre, de Saône-et-Loire et de l’Yonne, entourée de dépressions péri-morvandelles constituées de plaines sédimentaires que sont à l’ouest le Bazois, au nord la Terre-Plaine, au nord-est l’Auxois, au sud-est l’Autunois et au sud, le Charolais.

[14] Le châtelet de Villarnoux est un édifice situé à Bussières dans l’Yonne.

[15] Bussières est une commune française située dans le département de l’Yonne. La commune s’appelait autrefois Bussières-Cordois (Buxeriæ, Cordubiscum), et à l’origine simplement Cordois. Cette paroisse ancienne dépendait jadis du diocèse d’Autun, de l’archiprêtré de Quarré-les-Tombes, de l’élection et du grenier à sel d’Avallon. Ce hameau était le siège d’une puissante baronnie appartenant à la famille du même nom, dont le château seigneurial trônait sur un rocher, occupant le fond de la vallée qu’entouraient les étangs. On en voyait encore les ruines au 18ème siècle. Il fut reconstruit au 13ème siècle dans le style ogival primitif, dit aussi à lancette, caractéristique de cette époque. Au premier étage se trouvait la chapelle castrale qui était encore debout au temps de l’abbé Baudiau qui nous l’a décrite en ruine enlacée par un épais lierre, mais dépouillée de sa toiture. Elle était formée de trois travées, à voûtes d’ogives, d’une exécution très soignée. Au-dessous, une sorte de caveau voûté, pouvant faire penser à la sépulture des châtelains. En 1478, Charles 1er d’Amboise, lieutenant du roi Louis XI, vint dans la région sur ordre de celui-ci ruiner tous les châteaux des nobles s’étant ralliés à la cause de Marie de Bourgogne, la fille de Charles le Téméraire.

[16] Le château de Ruère ou Ruères est un édifice du 16ème siècle, situé au finage de Saint-Léger-Vauban, dans l’Yonne, perché sur un mamelon à l’est du hameau de Ruères. Cette baronnie était en 1318 à Huguenin et Pierrot de Veillart ou Véliart qui prirent part au partage de la terre de Sainte-Marie, entre l’abbaye de Reigny et l’abbaye de Vézelay, au finage de Saint-Léger-de-Foucheret. Un peu plus tard, en 1370, Isabelle de Beauvoir (morte après 1399), fille de Jean de Beauvoir seigneur de Thury et de La Guette, officier de Charles le Mauvais et de Jacquette d’Autun-Bordeaux, veuve de Gérard de Bourbon, seigneur de Montperroux la porta en dot avec le Vault, à Philippe 1er de Jaucourt, baron de Villarnoult, qui reçut du duc de Bourgogne : Philippe le Hardi, Marrault, Auxois, Saint-Brancher, Chassigny, chevalier banneret et gouverneur du Nivernais et Donziois, conseiller et enseigne du corps de bataille (Chevau-légers) du duc de Bourgogne, sous le capitaine Enguerrand de Coucy, gouverneur de Philippe, comte de Nevers, commande des troupes en Champagne (1364-1367), son époux. En 1478, Louis XI donne l’ordre à Charles 1er d’Amboise, gouverneur de Bourgogne de raser 14 des châteaux et maisons à pont-levis de Jean de Jaucourt dit Digoine, qui seront reconstruits au siècle suivant.

[17] Le château de Ravel est un château situé dans la commune de Ravel, dans le département du Puy-de-Dôme. Ancienne forteresse royale du 12ème siècle, réaménagé sans destruction au 18ème siècle, au jardin dessiné par André Le Nôtre. Le premier occupant du château, attesté en 1147, est Pierre de Ravel. Les textes donnent ensuite comme premier seigneur Bernard de Revel (ou Ravel) vers 1171, ce dernier était bailli de Clermont et de Pont-du-Château. Les parties les plus anciennes subsistantes du château datent de cette époque. Philippe Auguste, après Louis VII, avait profité des querelles entre les deux branches de la famille comtale d’Auvergne et les conflits entre le comte et l’évêque de Clermont pour envahir le comté en 1212 et se l’approprier. Entre 1241 et 1271 la Terre d’Auvergne avait été donnée en apanage à Alphonse de Poitiers ; c’est au début du 13ème siècle que le château est agrandi, à la suite de la prise de l’Auvergne par Philippe Auguste, grand-père d’Alphonse. En 1283, Chatard de Ravel vend la seigneurie pour 1 200 livres au roi Philippe le Hardi. Devenu propriété royale sous Philippe III le Hardi et Philippe IV le Bel, il est donné en mai 1294 par Philippe le Bel à Pierre Flote pour le récompenser de ses services, avant qu’il le nomme chancelier de France. Pierre fait des travaux dans le château et ajoute au moins 5 tours à l’enceinte qui délimite un vaste espace trapézoïdal. Il meurt à la bataille de Courtrai, en 1302.