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L’histoire pour le plaisir

Pierre 1er de Craon

lundi 9 septembre 2019

Pierre 1er de Craon

Seigneur de la Suze

Il descendait de la maison des barons de la famille de Craon [1] et arrière-petit-fils de Maurice V de Craon, qui se croisa en 1267, avec Saint-Louis.

Pierre, se distingua pendant la guerre de Succession de Bretagne, entre Charles de Blois et le comte de Montfort Jean de Montfort . Il assiégeait la Roche-Derrien [2], en 1350. Ses soldats montraient peu d’ardeur ; il suspendit au bout d’une perche sa bourse, promit de la donner à celui qui le premier entrerait dans la ville, et la place fut emportée.

Chargé par le roi Jean II le Bon de harceler les Anglais que commandait le prince de Galles [3], il fut contraint de s’enfermer en 1356, dans le château de Romorentin [4], avec Jean 1er Le Meingre dit Boucicaut et l’Hermite de Chaumont.

Il avait repoussé plusieurs assauts, lorsque des ingénieurs anglais s’avisèrent de dresser une batterie de canons, et de jeter dans la place des feux d’artifices. Ce fut la première fois qu’on fit usage en France de l’artillerie pour les sièges. Craon se rendit avec les siens.

La même année, il fut fait prisonnier à la bataille de Poitiers [5]. Il était au nombre des otages qu’Édouard III exigea pour la rançon du roi Jean. 4 ans après, réuni à Jean III de Craon, son cousin, archevêque de Reims* et au maréchal de Boucicaut, il négocia le traité de Guérande*, par lequel le comte de Montfort fut reconnu duc de Bretagne. Pierre de Craon mourut en 1376.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de histoire de Pierre Ier de Craon, dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition,‎ 1843-1865

Notes

[1] La famille de Craon est une ancienne famille de France, connue dès le 11ème siècle, originaire de la cité de Craon située dans le Haut-Anjou de la Mayenne dite Mayenne angevine. Le dernier représentant de cette Maison gouverna quelque temps la Bourgogne sous Louis XI, après la mort de Charles le Téméraire. À l’extinction de cette famille, la maison de Beauvau prit le nom de Craon parce qu’un de ses membres, Pierre, avait épousé une héritière du nom, Jeanne de Craon (de la branche de La Ferté-Bernard), décédée en couches à la naissance de son dernier fils Jean IV de Beauvau ; elle avait demandé que celui-ci prenne les armes et le nom de la maison de Craon.

[2] La Roche-Derrien est une ancienne commune du département des Côtes-d’Armor. La Bataille de la Roche-Derrien opposant les Bretons du parti de Jean de Montfort , frère du feu duc Jean III de Bretagne, soutenus par des troupes anglaises, et les troupes françaises et bretonnes menées par Charles de Blois le 18 juin 1347 pendant la Guerre de succession de Bretagne. Charles de Blois ayant refusé toutes négociations avec la population assiégée et à bout de force, il fut capturé par le capitaine Thomas Dagworth arrivé au secours de la ville. Les Français furent battus. Charles de Blois n’échappa à une exécution sommaire que grâce à l’intervention de Tanguy du Chastel dont il avait pourtant assassiné les fils sous les murs de Brest. C’est l’un des faits marquants de la commune.

[3] Traditionnellement, le fils aîné du souverain britannique reçoit le titre de prince de Galles. Il est actuellement porté par Charles du Royaume-Uni, fils aîné de la reine Élisabeth II. L’actuel prince de Galles porte également les titres de duc de Cornouailles, duc de Rothesay, comte de Chester, comte de Carrick, Baron Renfrew, Lord des Îles, Prince et Grand Steward d’Écosse. Le titre de comte de Chester est attaché à celui de prince de Galles depuis le 14ème siècle. Les regalia du prince de Galles sont connus sous le nom « d’honneurs de la principauté de Galles ».

[4] Romorantin-Lanthenay est une commune française, située dans le département de Loir-et-Cher et capitale de la Sologne.

[5] La bataille de Poitiers a été livrée au cours de la guerre de Cent Ans le 19 septembre 1356 à Nouaillé-Maupertuis, près de Poitiers en Aquitaine. Le roi de France Jean II le Bon cherche à intercepter l’armée anglaise conduite par Édouard de Woodstock, prince de Galles, qui est en train de mener une chevauchée dévastatrice. Par une tactique irréfléchie, Jean II conduit ses troupes, quoique numériquement très supérieures, au désastre et se fait prendre, ainsi que son fils Philippe et de nombreux membres éminents de la chevalerie française.