Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 13ème siècle > Philippe Simonsson dit Philippe Ier de Norvège

Philippe Simonsson dit Philippe Ier de Norvège

samedi 10 août 2019

Philippe Simonsson dit Philippe Ier de Norvège (mort en 1217)

3e roi des Baglers en 1207 et co-roi de Norvège de 1208 à 1217

Fils de Margaret, elle-même fille d’Arne Ivarsson et de la princesse suédoise Ingrid Rögnvaldsdotter , et d’un magnat norvégien Símon Kárasson, Philippe Simonsson était par sa mère le neveu de l’évêque Nicolas Arnesson d’Oslo le chef du parti des Bagler [1]

En 1204 lors du début de la revendication du trône par le candidat des Baglers, Erling Steinvegg , Philippe reçoit le titre de Jarl [2].

Après la mort pendant l’hiver 1206/1207 d’Erling le 2ème roi des Baglers. Nicolas propose la candidature de son neveu bien que ce dernier n’ait aucun droit, même illégitime à la couronne royale. Philippe est cependant élu 3ème roi des Bagler.

En 1208 un compromis est trouvé avec Inge II de Norvège le roi des Birkebeiner [3] à Hvittingsey au Rogaland [4] et un accord validé par l’archevêque de Nidaros [5] Thorir Gudmundsson et les évêques Nicolas d’Oslo et Martin de Bergen.

Le pays est partagé et Philippe reçoit l’Oppland [6] et le Viken [7]. Personne ne semble avoir su par qui le titre royal était vraiment assumé, Philippe théoriquement vassal de Inge II, conservait son sceau royal et se nommait lui-même « Philippus Reginus ».

En gage de réconciliation il reçoit en mariage une fille du roi Sverre, Christine Sverresdatter , leurs noces furent célébrées à Oslo en 1209. Christina meurt en couche en 1213 et le roi Philippe en juillet 1217 trois mois après Inge II de Norvège et alors qu’il envisageait de partager le royaume avec Skúli Bárdarson.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Lucien Musset, Les Peuples scandinaves au Moyen Âge, Paris, Presses universitaires de France, 1951

Notes

[1] Les Bagler constituent une faction politique norvégienne médiévale proche de l’Église et de la haute aristocratie. Les Bagler s’opposent aux « Birkebeiner », parti populaire opposé à l’aristocratie et à l’Église depuis l’époque du régent Erling Skakke. Ils jouent un grand rôle dans la reprise de la Guerre civile en Norvège entre 1196 et 1217. Né à l’origine du conflit entre l’archevêque de Nidaros Erik Ivarsson et le roi Sverre Sigurdsson, le mouvement devient plus politique lorsque Nicolas Arnesson évêque d’Oslo en prend la tête. Les Bagler se composent des survivants des « Heklung », « Kuflung » et « Varbelg » qui s’étaient opposés au roi Sverre Sigurdsson depuis la mort de Magnus V de Norvège lors de la Bataille de Fimreite en 1184.

[2] Le jarl est en langue scandinave l’équivalent de comte. Parmi les différents jarls de Scandinavie, on peut notamment citer les jarls de Lade en Norvège et les jarls des Orcades en Écosse. En Normandie, le chef viking Rollon le Marcheur, et ses successeurs, Guillaume Longue-Épée et Richard Sans-Peur, portèrent le titre de « jarl des Normands ».

[3] Le régime autoritaire imposé à partir de 1161 par le régent Erling Skakke, père du jeune roi Magnus V Erlingsson et sa tentative d’exterminer toute la descendance du roi Harald IV ,qu’il considérait comme un usurpateur, engendrent une opposition très forte à son pouvoir et dressent contre lui de nouvelles forces qui rallument la guerre civile. Beaucoup d’opposants convaincus qu’Erling recherchait à les éliminer estiment que la lutte armée était leur seul moyen de survivre. Avec leurs suivants ils se retirent dans les forêts et les montagnes où comme des brigands ils vécurent une vie de dangers constants. Ce parti de mécontents populaires s’était rassemblé dans les régions peu peuplées des confins orientaux d’où ils se jetaient alternativement sur le Vestfold ou Viken et Oslo ou le Trondelag et Trondheim. Ils pouvaient ainsi aisément chercher refuge en Suède. Dans le souci de légitimer leur combat, ils apportèrent leur soutien à tous les prétendants, rejetons vrais ou supposés de la famille royale. On les appela « Birkebeiner » parce qu’ils étaient parfois obligés de recouvrir leurs pieds d’écorce de bouleau à la place de chaussures.

[4] Le comté de Rogaland est un comté norvégien situé au sud-ouest du pays. Il est voisin des comtés de Hordaland, Telemark, Aust-Agder et Vest-Agder. Son centre administratif se situe à Stavanger.

[5] Trondheim autrefois Nidaros, est une ville norvégienne située dans le comté du Sør-Trøndelag, dont elle constitue le centre administratif. La ville est fondée par le roi viking Olaf Tryggvason en 997 et baptisée du nom Nidaros. Le site est choisi en raison de ses conditions favorables, tant pour l’installation d’un port que pour la défense du site. Renommée Trondheim à la fin du Moyen Âge, la ville est le siège de l’archevêché de Nidaros depuis 1152.

[6] Le Royaume d’Oppland était l’un des petits royaumes norvégiens du Moyen Âge. L’Oppland forme aujourd’hui un comté de la Norvège.

[7] Viken (la baie) est une région historique de Norvège, situé autour du fjord d’Oslo, dans le sud-est du pays. La capitale historique de la région, bien que centrée autour d’Oslo, était Borre. Elle comprenait les provinces de Vestfold, Østfold, Ranrike, Vingulmark et Båhuslen.