Il naquit en Égypte, probablement vers 980, et était sans doute médecin et de religion chrétienne melkite [1].
En 1014/1015, les persécutions antichrétiennes du calife Al-Hakim bi-Amr Allah l’obligèrent à se réfugier à Antioche [2] en territoire byzantin.
L’œuvre principale qui nous soit parvenue de lui est une continuation des Annales d’Eutychius qui s’étend, de 938 à 1034.
Puisant dans des sources variées, son histoire porte à la fois sur l’Égypte et le califat fatimide [3], l’Irak et la Géorgie, l’Empire byzantin, et même la Bulgarie et la Rus’ de Kiev [4] ; elle contient en revanche peu d’informations sur le monde iranien et l’Occident musulman. L’auteur maîtrisait à la fois l’arabe et le grec, et il témoigne d’un esprit rationnel, peu enclin au surnaturel.
Yahya composa aussi des ouvrages d’apologétique chrétienne [5] et des écrits polémiques contre l’islam et le judaïsme.