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Godard de Rouen dit Saint Godard

vendredi 14 décembre 2018, par lucien jallamion

Godard de Rouen dit Saint Godard (vers 448 - vers 514)

Évêque de Rouen

Né à Salency [1], de parents nobles, Nectar ou Nectardus, un guerrier franc de la cour de Childéric 1er, et Protagie ou Protagia, une Gallo-Romaine qui avait converti son futur époux au christianisme en échange du renoncement à sa virginité. Il serait le frère jumeau de saint Médard et avait aussi une sœur, sainte Médrine.

Il serait le premier franc à occuper le siège épiscopal de Rouen vers 490. Il aurait avec Remi de Reims participé à la conversion de Clovis et assisté à son baptême en 496. En 511, il participe au concile d’Orléans [2].

S’il est exact qu’il a consacré évêque de Coutances [3], il aurait vécu au moins jusqu’en 520.

Son corps est selon la tradition inhumé dans l’église Saint-Godard de Rouen [4]. Selon Farin, il aurait été gardé jusqu’en 841 à la cathédrale de Rouen [5] avant d’être déplacé à l’abbaye Saint-Médard de Soissons [6] pour reposer à côté de son frère. Ses reliques sont transportées à Soissons entre 838 et 841.

Il sera le patron de la ville de Rouen jusqu’à la mort de saint Romain.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Hartmut Atsma (dir.) (préf. Karl Ferdinand Werner), La Neustrie : Les pays au nord de la Loire de 650 à 850 : colloque historique international (2 tomes), Sigmaringen, Jan Thorbecke, 1989 (ISBN 3-7995-7316-X, ISSN 0178-1952)

Notes

[1] Salency est une commune française située dans le département de l’Oise.

[2] Le concile d’Orléans de 511 ou premier concile d’Orléans est le premier des six conciles nationaux réunis aux 6ème et 7ème siècles dans la ville du Royaume franc : Aurelianum, actuellement Orléans. Le concile est réuni en juillet 511, sur convocation et en la présence de Clovis 1er. Il réunit 32 évêques, la moitié de ceux du « royaume des Francs ». Il condamne l’arianisme, et définit des règles régissant les relations entre le pouvoir royal et l’Église, établissant une coopération entre les rois de France et l’Église catholique romaine. Enfin, il réaffirme le droit d’asile.

[3] L’ancien diocèse de Coutances est un ancien diocèse français. Jusqu’en 1569, l’évêque de Coutances exerçait une juridiction ecclésiastique sur les Îles de la Manche (qui formaient un doyenné), portant le titre d’« évêque de Coutances et des Îles ». En 1801, les frontières du diocèse sont remaniées à la suite du Concordat (annexion du territoire ou diocèse d’Avranches). L’évêché de Coutances a été supprimé en 1854, son chef-lieu Coutances est alors devenu par décret apostolique du pape Pie IX en date du 12 juin, le siège d’un nouvel évêché de Coutances et d’Avranches. Il appartenait à la province ecclésiastique de Rouen.

[4] L’église Saint-Godard est un lieu de culte catholique dans le centre-ville de Rouen, dans le quartier Vieux-Marché - Cathédrale, située auprès du musée Le Secq des Tournelles (ancienne église Saint-Laurent, désaffectée au culte) et du musée des Beaux-Arts.

[5] La cathédrale Notre-Dame, officiellement cathédrale primatiale Notre-Dame-de-l’Assomption de Rouen, est le monument le plus prestigieux de la ville de Rouen. Elle est le siège de l’archidiocèse de Rouen, chef-lieu de la province ecclésiastique de Normandie. L’archevêque de Rouen portant le titre de primat de Normandie, sa cathédrale a ainsi le rang de primatiale. C’est une construction d’architecture gothique dont les premières pierres remontent au haut Moyen Âge. Elle a la particularité, rare en France, de conserver son palais archiépiscopal et les constructions annexes environnantes datant de la même époque.

[6] L’Abbaye Saint-Médard était un monastère bénédictin de Soissons dont la fondation remontait au vie siècle. Seule sa crypte subsiste aujourd’hui. Sous les Carolingiens, l’abbaye continua de jouer un rôle déterminant dans les affaires du royaume. C’est ici qu’en 751 le dernier Mérovingien, Childéric III, reçut la tonsure, et c’est encore à Saint-Médard que se réunit le 13 novembre 833 le synode convoqué par Lothaire et présidé par l’archevêque Ebon de Reims, qui déposa pour la seconde fois l’empereur Louis le Pieux. Louis fut contraint de lire des aveux forcés, de rendre les armes, d’endosser le cilice, d’abdiquer et de renoncer au monde.