Il est particulièrement connu pour avoir mené une révolte de grande envergure contre l’empereur Michel II l’Amorien.
D’origine slave, cet officier vient de la région du Pont [1] et monte dans la hiérarchie, de même que les futurs empereurs Léon V et Michel II, sous la protection du général Bardanès Tourkos .
Après l’échec de la rébellion de Bardanès en 803, Thomas tombe en disgrâce jusqu’à l’intronisation de Léon V. C’est à ce moment-là qu’il est élevé à un commandement militaire important.
Après le meurtre de Léon et l’usurpation du trône par Michel l’Amorien, Thomas se révolte et réclame le titre impérial pour lui-même.
Il parvient à s’assurer rapidement du soutien des thèmes de l’Asie Mineure et conclut une alliance avec le califat abbasside [2]. Après avoir vaincu les troupes et la marine des thèmes maritimes, il fait voile avec son armée vers Constantinople pour l’assiéger.
Michel II fait alors appel au khan [3] bulgare Omourtag qui envoie ses troupes combattre l’armée de Thomas. Si les Bulgares sont repoussés, ils parviennent à infliger de lourdes pertes aux rebelles qui finissent par s’enfuir quand Michel décide de se porter à leur rencontre. Thomas trouve refuge à Arcadiopolis [4] où il est finalement capturé et exécuté.
La rébellion de Thomas est l’événement interne le plus important du règne de Michel II mais n’a que peu de conséquences matérielles à l’exception de la Thrace [5] qui a souffert de la présence prolongée des deux armées et de leurs batailles. Le reste de l’empire a été épargné par les ravages de la guerre. Toutefois, la marine byzantine a souffert de lourdes pertes, notamment les flottes thématiques qui ont été dévastées. En comparaison, les forces terrestres souffrent de pertes limitées. Néanmoins, ces pertes ont pour conséquence la faiblesse militaire et l’instabilité interne de l’empire dans les années suivantes qui sont rapidement exploitées par les Musulmans. Ainsi, des exilés andalous prennent la Crète et les Aghlabides [6] de Tunisie entament la conquête de la Sicile. En Orient, les Byzantins doivent maintenir une attitude défensive face aux forces califales.