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Nicolas 1er de Lorraine-Anjou dit Nicolas de Lorraine

mercredi 19 juillet 2017

Nicolas 1er de Lorraine-Anjou dit Nicolas de Lorraine (1448-1473)

Marquis de Pont-à-Mousson-Duc de Lorraine de 1470 à 1473

Fils de Jean II de Lorraine-Anjou, duc de Lorraine [1], et de Marie de Bourbon. Il fait partie de la seconde maison capétienne d’Anjou.

Petit-fils du Roi René, duc de Bar et d’Anjou, comte du Maine et de Provence et roi titulaire de Naples, de Sicile et d’Aragon, le jeune prince est fiancé le 27 novembre 1461 à sa cousine Anne de France, fille aînée de Louis XI et de Charlotte de Savoie, laquelle vient à peine de naître. Par lettres patentes datées de Bourges le 12 janvier 1467, Louis XI lui octroya, pour ce projet d’union, les seigneuries de Chaumont en Bassigney [2], Nogent-sur-Seine [3], Montigny, Vaucouleuirs.

En mai 1470, Louis XI attribue à sa fille Anne de France la Vicomté de Thouars [4] ainsi que les seigneuries de Marans [5] et de Berrye [6], à la suite de la mort de Louis d’Amboise le 28 février 1470.

Nicolas, du fait de ses fiançailles avec la princesse, devient le 33ème vicomte de Thouars. Les fiançailles n’aboutiront cependant pas et c’est Pierre de Bourbon, sire de Beaujeu, de plus de 20 ans son aîné, et frère cadet du duc Jean II de Bourbon, qu’Anne de France, future régente du royaume, épousera.

En effet, Nicolas, devenu duc de Lorraine à la mort de son père en 1470, se détache de l’alliance française et se rapproche du duc de Bourgogne qui, en 1472, lui promet sa fille et héritière en mariage.

Nicolas 1er de Lorraine fut pris entre les intrigues de Louis XI et de Charles le Téméraire.

En tant que futur gendre du roi de France, Louis XI l’envoie combattre François II, duc de Bretagne en 1468. Il prit notamment Chantocé [7] et Ancenis [8].

La mort de son père en 1470 ne le fait pas seulement monter sur le trône de Lorraine. En tant qu’aîné des héritiers par les mâles du roi René d’Anjou vieillissant, elle fait de lui l’héritier présomptif du duché d’Anjou, du comté de Provence et des droits sur les royaumes de Naples, de Sicile et d’Aragon.

Souverain d’un État enclavé dans les possessions bourguignonnes, en 1472, il accepte l’alliance de Charles le Téméraire qui lui offre d’épouser sa fille et héritière Marie et participe à l’invasion de la Picardie et au siège de Beauvais [9].

En 1473, soucieux de renforcer la puissance de ses États, il tente de prendre la florissante ville de Metz pour en faire sa capitale. Les bourgeois de la ville repoussent son attaque surprise et le siège est levé.

Alors qu’il s’apprête à réitérer cette entreprise, il meurt subitement le 27 juillet 1473 à l’âge de 25 ans. Le roi de France est soupçonné de l’avoir fait empoisonné.

En effet, il était le seul enfant survivant en ligne masculine de Jean II de Lorraine aussi connu sous le nom de Jean de Calabre, et à ce titre le seul héritier de son grand-père René d’Anjou. Sa mort permet à Louis XI de récupérer la Vicomté de Thouars et de mettre la main dès 1474 sur l’Anjou.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Nicolas de Lorraine/ Portail du duché de Lorraine/ Duc de Lorraine

Notes

[1] Le duché de Lorraine est né du partage de la Lotharingie en 959 par le duc Brunon de Cologne, qui confia la Haute Lotharingie au vice duc Frédéric de Bar. Celui-ci prit le titre de duc de Haute Lotharingie en 977. Au fil du temps, le duché de Haute Lotharingie deviendra le duché de Lorraine, mentionné comme tel en 1067. Les ducs (pour les descendants de Gérard d’Alsace et ceux des Maisons de Vaudémont et d’Anjou jusqu’en 1737) se succédèrent jusqu’en 1766, date de l’annexion par la France où le trône ducal fut occupé par Stanislas Leszczynski, souverain polonais détrôné profitant de la vacance du trône lorrain à la suite du mariage du dernier duc de la maison de Lorraine, François III, avec l’archiduchesse régnante d’Autriche Marie-Thérèse. Ce François III a été élu par la suite roi des Romains et couronné comme Saint Empereur Romain sous le nom de François (premier de ce nom), de sorte qu’on parle de sa femme comme l’Impératrice Marie-Thérèse.

[2] Chaumont est une commune française située dans le département de la Haute-Marne. D’origine féodale, elle est née au 10ème siècle. Geoffroy 1er de Chaumont en est le fondateur selon Émile Jolibois. La seigneurie de Chaumont possède le fief de Chaumont jusqu’en 1190. Tout d’abord, les paysans et les artisans s’installent en périphérie de la cité qui allait être construite. Ainsi, les seigneurs décident d’établir deux chapelles accompagnées de leur cimetière : Buxereuilles et Saint-Aignan. À peine deux siècles après, au 12ème siècle, la cité est endettée à cause des actions entreprises par les seigneurs (constructions d’édifices religieux, croisades…), si bien qu’elle est cédée au comte de Champagne en 1205. Au 13ème siècle, Chaumont connaît une période de prospérité : le nombre d’habitants est en constante augmentation, une véritable cité se crée durant cette période, après la construction de l’église Saint-Jean-Baptiste. Thibault IV, comte de Champagne de 1201 à 1253, et roi de Navarre de 1234 à 1253, est attaqué par Hugues IV, duc de Bourgogne mais il se réfugie dans son château fortifié (1229/1230). La petite-fille de Thibault IV, Jeanne de Champagne épouse Philippe le Bel encore fils aîné du roi de France. Lorsque celui-ci accède au trône de France, Chaumont prend de l’ampleur tant dans son extension que dans ses fortifications. C’est en 1292 que Chaumont est reconnue « capitale » du pays environnant à part entière. Chaumont souffre comme toutes les villes de la guerre de Cent Ans et de la peste à partir du milieu du 14ème siècle. Chaumont ne suit pas Charles le Téméraire dans sa lutte contre le roi Louis XI. Le 8 février 1475, le pape Sixte IV institue par une bulle pontificale le Grand Pardon de Chaumont qui accorde à perpétuité une indulgence plénière à tous ceux qui, chaque fois que la Saint-Jean-Baptiste (24 juin) tombera un dimanche, visiteront la collégiale, s’y confesseront et y communieront.

[3] Nogent-sur-Seine est une commune française située dans le département de l’Aube. Connue depuis l’époque gallo-romaine, Nogent-sur-Seine fut rattachée en tant que commune au comté de Champagne au 12ème siècle. En 1222, l’abbaye royale de Saint-Denis y détient la suzeraineté des lieux et les seigneurs leur devaient hommage, confirmé en 1473 par un arrêt du parlement de Paris contre le duc de Nemours.

[4] C’est à la fin du 9ème siècle qu’apparaissent les premiers vicomtes de Thouars avant même ceux de Châtellerault, Lusignan, etc. Ils représentaient le comte du Poitou (aussi duc d’Aquitaine) dans le territoire que celui-ci a confié à leur garde. La famille des vicomtes de Thouars est sans doute originaire des environs de Poitiers où ils possédaient des biens au 10ème siècle. À cette époque, leurs dons aux abbayes sont destinés à Saint-Cyprien de Poitiers, Saint-Jouin de Marnes (15 km au sud de Thouars), Saint-Florent de Saumur et Saint-Martin de Tours. Au 11ème siècle, à la suite du mariage de Geoffroy II avec Agnès de Blois, s’y rajoutent les abbayes de Bourgueil et de Marmoutier. La succession des vicomtes de Thouars est originale dans ce sens que le frère succédait à l’aîné puis la vicomté retournait ensuite au fils de l’aîné. À la mort du vicomte les enfants ne se partageaient que les meubles et une provision à hauteur des deux neuvièmes des immeubles de la succession. S’il y avait des filles, le fils aîné ne gardait que les trois-quarts des immeubles avec l’hôtel principal, le dernier quart étant réservé aux filles. Les membres de la famille de Thouars, mêmes s’ils n’étaient pas vicomtes titulaires, étaient appelés vicomtes et utilisaient ce titre dans leurs chartes.

[5] Marans est une commune du sud-ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime. C’est également la commune la plus septentrionale de la Charente-Maritime, étant considérée comme étant la « porte de l’Aunis », ancienne province, à laquelle elle a toujours appartenu depuis ses origines.

[6] À la fin du 11ème siècle, Berrie relève de la baronnie de Loudun et donc de l’Anjou. À la mort du dernier seigneur de Berrie, en 1274, le château passe aux mains des seigneurs d’Amboise. Ces derniers, également vicomtes de Thouars, conservent la châtellenie jusqu’au milieu du 15ème siècle. Elle revient ensuite à la famille de La Trémoille, et après avoir appartenu aux La Trémoille, le château est cédé en 1695 à la famille de Dreux-Brézé.

[7] Champtocé-sur-Loire est une commune française située dans le département de Maine-et-Loire.

[8] Ancenis est une commune de l’Ouest de la France, dans le département de la Loire-Atlantique. Ancenis est situé à l’est du département de la Loire-Atlantique, en bordure de celui du Maine-et-Loire. La ville est à 35 km à l’est de Nantes, à 50 km à l’ouest d’Angers, à 50 km au nord de Cholet, et à 50 km au sud de Châteaubriant.

[9] Le siège de Beauvais de 1472, est une opération militaire de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, contre le roi de France Louis XI.