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Frédéric II de Mantoue ou Frédéric II Gonzague

mardi 2 mai 2017, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 24 mars 2017).

Frédéric II de Mantoue ou Frédéric II Gonzague (1500-1540)

Noble italien

Frédéric II par Le Titien (vers 1525) (Musée du Prado, Madrid). Source : wiki/ Frédéric II de Mantoue/ domaine publicNé à Mantoue, cinquième marquis et 1er duc de Mantoue [1]. Marquis de Montferrat [2].

Fils aîné de François II de Mantoue et d’ Isabelle d’Este . La jeunesse de Frédéric fut pour le moins mouvementée car, au-delà de la vie de cour auprès d’une mère fort aimante, il dut par deux fois quitter Mantoue pour des périodes, assez longues pour un enfant, comme otage. Ce fut une première fois le cas en 1510, alors qu’il n’avait que dix ans. Il dut partir à Rome, à la cour du pape Jules II, où il resta jusqu’en 1513 en gage de fidélité de son père, lieutenant au service du pape. Puis, alors qu’il avait quinze ans, il partit à la cour du roi de France, François 1er, où il resta de 1515 à 1517.

Ces exils ne furent pas des incarcérations mais plutôt des « séjours obligés ». Il y vécut tout à fait normalement, comme un membre de la cour, et eut l’occasion de faire la rencontre des artistes et hommes de lettres les plus en vue de l’époque. Lui-même fit montre de sa riche culture et de son éducation.

À Rome, le peintreRaphaël le représenta dans sa fresque de l’École d’Athènes [3] et l’on peut penser qu’il rencontra également Michel-Ange, Bramante, Pérugin et Le Sodoma . Le roi de France lui fit rencontrer Léonard de Vinci dans son château d’Amboise.

De retour de France, il fut enrôlé comme gonfalonier [4] de l’Église comme son père l’avait été. En 1519, François 1er lui décerne le grade de chevalier de l’Ordre de Saint-Michel [5] dont il démissionnera 2 ans plus tard.

Un des faits d’armes auquel participa Frédéric II, fut la prise de la cité de Parme [6] alors occupée par les troupes de François 1er de France à la suite de la bataille de Marignan de septembre 1515 et du concordat de Bologne [7] d’août 1516.

Le pape Léon X soutenu par l’Empereur Charles Quint, souhaite reprendre Parme et Plaisance [8], les considérant possessions de l’Église.

En août 1521, Prospero Colonna, généralissime des armées coalisées, assisté de Frédéric II et du marquis de Pescara Fernando de Ávalos pénètre sur le territoire de Parme avec une armée de 1 200 hommes d’armes et 18 000 fantassins et assiège la ville. Fin août, les portes s’ouvrent mais Colonna renonce, croyant que les troupes du duc de Ferrare et qu’une armée française approchaient.

À force de sollicitations, sa mère réussit à obtenir de l’Empereur le titre de duc pour son fils. Le 8 avril 1530, Charles Quint vint à Mantoue lui décerner le titre. À cette occasion, Anne d’Alençon veuve du marquis de Montferrat, Guillaume IX Paléologue , proposa au nouveau duc la main de sa fille Marguerite .

Après Jean Georges de Montferrat , son oncle, marquis régnant, elle était l’héritière du marquisat et Anne souhaitait, par ce mariage, renforcer Montferrat face aux visées du duc de Savoie [9] soutenu par la France. Le mariage fut célébré en 1531 à Casal et, en 1533, à la mort de Jean Georges, Frédéric devint marquis de Montferrat.

Les années suivante vont être consacrées au plaisir du mécénat d’art. Commandé en 1524 et mis en chantier en 1525, le Palais du Te [10] va être achevé en 1534 sous la houlette de l’architecte peintre Jules Romain.

Le Corrège exécutera pour Frédéric la série de peintures mythologiques sur les amours de Zeus.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Frédéric II de Mantoue/ Portail de l’Italie/ Marquis de Mantoue

Notes

[1] région de Lombardie en Italie

[2] région du Piémont

[3] L’École d’Athènes est une fresque du peintre italien Raphaël, exposée dans la Chambre de la Signature (les Stanze) des musées du Vatican. Cette fresque symbolique présente les figures majeures de la pensée antique.

[4] Le gonfalonnier ou gonfalonier est la personne chargée de porter le gonfalon (Le terme a d’abord été utilisé pour désigner un étendard ou une enseigne réunissant autour de ses plis les vassaux d’un seigneur suzerain. Il pouvait également être utilisé lors du rassemblement de l’ost.). Ce terme est particulièrement utilisé au cours du Moyen Âge en Occident.

[5] L’ordre de Saint-Michel est un ordre de chevalerie, fondé à Amboise le 1er août 1469 par Louis XI, sous le nom d’« Ordre et aimable compagnie de monsieur saint Michel ». Les membres de l’ordre de Saint-Michel se disaient « chevaliers de l’ordre du Roi », alors que les chevaliers de l’ordre du Saint-Esprit s’intitulaient « chevaliers des ordres du Roi ». Son siège était établi à l’abbaye du Mont-Saint-Michel.

[6] Parme, est une ville italienne de la province de Parme, dans la région d’Emilie Romagne. Située entre la chaîne des Apennins et la plaine du Pô, la ville est divisée en deux par la rivière Parma, affluent du Pô. En 1545, le pape Paul III Farnèse crée le duché de Parme et Plaisance et l’octroie à son fils Pierre Louis. Le nouvel État surgi du néant suscite l’hostilité des seigneuries voisines, la famille d’Este de Ferrare et Modène, la famille Gonzague de Mantoue, du pouvoir impérial lui-même et surtout de la noblesse locale. Les Farnèse le gouvernent jusqu’en 1731.

[7] Le concordat de Bologne est signé à Rome le 18 août 1516, lors du 5ème concile du Latran, entre le pape Léon X et le chancelier Antoine Duprat qui représentait le roi de France François 1er. Largement conçu par l’humaniste Jean de Pins, il est le fruit des discussions engagées à Bologne en décembre 1515 entre François 1er, auréolé du prestige de sa victoire de Marignan, et Léon X. Il régit les relations entre l’Église catholique romaine et le roi de France jusqu’en 1790. Il donne au roi de France un pouvoir sur l’Église dans son royaume dont ne disposait aucun autre souverain catholique.

[8] Plaisance est une ville italienne, chef-lieu de la province de Plaisance, située sur la rive droite du Pô, en Emilie Romagne (plaine du Pô). À Plaisance en 456, Ricimer, commandant des forces armées romaines, renversa l’empereur Avitus. Il épargna Avitus et lui permit de devenir évêque de Plaisance. En 1095, elle est le siège du concile de Plaisance, à l’origine de la première croisade. Au Moyen Âge, Plaisance fait partie du Saint Empire romain germanique et adhère à la Ligue lombarde. Cédée à la Papauté à l’issue des guerres d’Italie, elle fut unie à Parme en 1545 au sein du duché de Parme et Plaisance, sous la domination de la famille Farnese, puis passa aux Bourbons en 1732.

[9] Les titres de comte, puis de duc du territoire historique de la Savoie, sont portés depuis le 12ème siècle par les mâles de la maison de Savoie. Ces titres recouvrent une réalité géographique qui comprend à l’origine le comté de Savoie (ou Savoie Propre), mais qui à partir du 12ème siècle s’étend au-delà sur les régions voisines.

[10] Le Palais Te1 est une demeure située au sud de Mantoue (Lombardie), construite entre 1525 et 1536, et exemplaire du style maniériste primitif en architecture. Il fut commandé à l’architecte Giulio Romano par le fils d’Isabelle d’Este, Frédéric II, marquis puis duc de Mantoue.