Noble français de la maison de Guise et chef militaire de la Ligue [1] pendant les guerres de religion.
Second fils de François 1er, duc de Guise, et d’ Anne d’Este , frère cadet du duc Henri de Guise dit le Balafré. Capitaine de guerre durant les guerres de religion, il participa à plusieurs campagnes militaires sous le règne de Henri III.
Il accompagna le futur Henri III en Pologne. Il prit Brouage [2] lors de la sixième guerre de religion en 1577, et enleva La Mure [3] aux protestants du Dauphiné lors de la prise d’armes suivante. Il fut amiral de France jusqu’en 1582, poste qu’il perdit au profit du duc de Joyeuse Anne de Joyeuse , l’un des deux archimignons [4] d’Henri III.
Il était le gouverneur de Bourgogne et possédait à la cour de France la charge honorifique de grand chambellan [5]. Après l’assassinat de ses frères en 1588, il prit la tête de la Ligue et se rend à Rouen, une des rares villes qui hésitait à rallier la Ligue, et obtient son soutien.
Il est battu une première fois près de Chartres par Châtillon, le fils de Coligny, début 1589. À ce moment-là, il prend le titre de Lieutenant général de l’État et Couronne de France de 1589 à 1595. À la mort d’Henri III en 1589, il tente de faire proclamer roi le cardinal de Bourbon Charles 1er de Bourbon . Il échoua à se faire élire roi par les États généraux qu’il avait convoqués à Paris en 1593.
Il fut vaincu à Arques [6] en 1589 et à Ivry [7] en 1590 par Henri IV. En 1591, il fit pendre les dirigeants de la Ligue parisienne qui, eux, venaient de faire pendre Barnabé Brisson, premier président du Parlement de Paris, scellant ainsi la rupture entre la Ligue nobiliaire et la Ligue urbaine
Le 5 juin 1595, il fut battu par Henri IV à la bataille de Fontaine-Française [8] et fit acte de soumission solennelle à Henri IV en novembre 1595, en échange de 2 640 000 livres et de trois places de sûreté en Bourgogne, dont il perdit le gouvernement. Il acquit l’Hôtel de Mayenne en 1605.