Fils d’un archiprêtre de Dvin [1], il commence son éducation à la cathédrale de cette ville avec sa sœur Sahakdoukht . Il poursuit ensuite sa formation au monastère de Makin [2] et au séminaire de Siounie [3] sous le métropolite* Movsès Kertogh, et la complète par des voyages à Constantinople, Athènes et Rome.
De retour au pays, il transmet au catholicos David 1er d’Aramonk la lettre aux Arméniens du patriarche Germain de Constantinople. Habitué des controverses christologiques [4], il est chargé de la réponse en forme de réfutation.
En 729, il est fait métropolite de Siounie avec le soutien du prince Babgen III. Il meurt en 735, assassiné par une femme dont il a publiquement critiqué les mœurs.
Stépanos de Siounie est l’auteur de “Clefs pour la compréhension des définitions et de Porphyre, d’exégèses et de discours, de l’Analyse du grammairien” [5], d’études des dialectes arméniens, et du plus ancien commentaire sur les symboles des tables des canons dans la miniature arménienne.
Par ailleurs, il réalise à Constantinople au début du 8ème siècle la première traduction arménienne d’une chaîne exégétique grecque sur le Lévitique. Il traduit également le “Corpus aeropagiticum” en 716/717, ainsi que les traités de Grégoire de Nysse et de Némésios d’Émèse sur le corps humain.