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Luis de Velasco y Castilla dit Don Luis de Velasco hijo

mardi 20 octobre 2015

Luis de Velasco y Castilla dit Don Luis de Velasco hijo (vers 1534-1617)

Marquis de Salinas-Vice-roi de Nouvelle-Espagne du 27 janvier 1590 au 4 novembre 1595 puis du 2 juillet 1607 au 10 juin 1611-Vice-roi du Pérou du 24 juillet 1596 au 18 janvier 1604

Vice-roi Luis de Velasco y Castilla (	Musée national d'histoire de México.)Né à Carrión de los Condes [1] en Espagne, fils du second vice-roi de Nouvelle-Espagne [2]. Il accompagne son père en Nouvelle-Espagne et passe sa jeunesse à Mexico.

Après la mort de son père, il reste au Mexique où il est conseiller municipal de la capitale, mais dégoûté par l’administration du Vice-roi Álvaro Manrique de Zúñiga , il rentre en Espagne. Il se présente à la cour de Philippe II qui le nomme ambassadeur à Florence.

Le 19 juillet 1589, il est nommé Vice-roi de Nouvelle-Espagne en remplacement de Manrique. À cause de nouvelles indiquant que la colonie était dans la tourmente, il avait reçu l’ordre de ne pas débarquer à Veracruz [3], le port habituel. Il arrive donc à Tamiahua [4], dans la province de Pánuco [5].

À son arrivée, il constate que la paix est revenue. Il reprend alors la mer pour Veracruz, où il arrive à la mi-décembre 1589.

De Veracruz, il part pour Mexico où il prend ses fonctions le 27 janvier 1590. Là-bas il est reçu comme l’enfant du pays, avec chaleur par toutes les classes sociales.

En 1591 il parvient à pacifier les tribus Chichimeca [6] qui étaient en révolte permanente et hors de contrôle des espagnols. Les chefs réclament aux espagnols de leur fournir de la nourriture, ce que Velasco accepte. Un traité de paix est alors signé. Pour initier les Chichimecas aux coutumes de la colonie, 400 familles Tlaxcalteca [7] sont envoyées vivre avec eux. Les Franciscains fondent également quatre colonies sur le territoire des Chichimecas, avec un centre à Zacatecas [8]. En échange, Velasco réduit les impôts qui touchent les indiens et charge la Real Hacienda [9] de déléguer des juristes pour représenter les tribus et faciliter ainsi leur entrée dans la société de la colonie.

Il encourage l’industrie en Nouvelle-Espagne, en particulier l’industrie textile. Il inaugure le Paseo de la Alameda [10] à Mexico et améliore les fortifications de San Juan de Ulúa [11] à Veracruz.

En 1595, Velasco est nommé Vice-roi du Pérou. Il embarque à Acapulco [12] en novembre de cette année. Entre 1598 et 1599, il est aux prises avec un flibustier néerlandais, Olivier van Noort qui capture de nombreux navires espagnols et s’adonne au pillage des côtes chilienne et péruvienne. Le vice-roi lance alors des navires à sa poursuite mais Van noort s’enfuit vers les Îles Ladrones [13] puis les Philippines.

Après huit années passées au Pérou, Velasco est malade et fatigué et demande à être relevé de ses fonctions afin de pouvoir rentrer en Nouvelle-Espagne. À son retour, il se consacre à ses encomiendas [14] d’Azcapotzalco [15] et de Teulitlán.

Le 25 février 1607, il est à nouveau nommé Vice-roi de Nouvelle-Espagne, cette fois par le nouveau Roi, Philippe III . Il prend ses fonctions le 2 juillet. Immédiatement il projette le creusement du canal Huehuetoca, afin d’empêcher les inondations de Mexico lors de la saison des pluies. Le projet de canal est dirigé par Enrico Martínez, un ingénieur et Juan Sánchez, un mathématicien de la Compagnie de Jésus. Les travaux commencent le 28 novembre 1607.

En février 1609 un édit royal arrive à Mexico interdisant une fois encore l’esclavage des indiens. Velasco hijo fait appliquer strictement ce décret auprès des encomenderos et propriétaires de mines. Comme son père, le Vice-roi est connu comme protecteur des indiens.

En 1609 également se répand une rumeur de rébellion imminente des esclaves noirs. Velasco prend des mesures préventives, dont l’envoi de troupes menées par le capitaine Pedro González de Herrera à Puebla. Herrera devra combattre les esclaves en fuite et les rebelles marrons dans le Rio Blanco qui attaquaient les voyageurs entre Veracruz et Mexico. Le chef des marrons, Gaspar Yanga , envoie une lettre au capitaine Herrera, elle souligne les mauvais traitements que subissent les esclaves noirs et qui les ont amenés à fuir la captivité. Velasco prend connaissance de cette lettre mais malheureusement seulement après qu’une sanglante bataille ne fait un grand nombre de victimes dans les deux camps.

Velasco permet ensuite aux esclaves en fuite de fonder leur propre village, San Lorenzo de los Negros [16], près de Córdova [17].

Luis de Velasco est impliqué dans l’établissement de relations commerciales et diplomatiques avec le Japon. Il reçoit en 1610 l’ambassade de Luis Sotelo et Shōsuke Tanaka , qui sont arrivés sur un navire japonais le San Buena Ventura [18] et accepte l’envoi d’un ambassadeur au Japon en la personne de l’explorateur Sebastián Vizcaíno , avec comme mission subsidiaire d’explorer les "Îles d’or et d’argent" que l’on suppose à l’est des îles du Japon. Luis de Velasco confisque le navire japonais, craignant que les japonais ne deviennent maîtres de la technique des voyages trans-océaniques.

Vizcaíno prend la mer depuis Acapulco sur le San Bernardo le 22 mars 1611 avec les émissaires du Japon, ils arrivent à Uraga [19] le 16 juin de cette même année. Depuis là, il se rend à Edo [20] pour rencontrer le second shogun Tokugawa [21], Hidetada , puis vers Sumpa pour y rencontrer l’ex-shogun Ieyasu Tokugawa . Vizcaíno, ayant perdu son navire, rentre du Japon le 28 octobre 1613 sur le galion japonais San Juan Bautista [22] et arrive à Acapulco le 25 janvier 1614. Il est accompagné de Tsunenaga Hasekura , nommé ambassadeur du Japon et de quelque 140 autres japonais.

En 1610 le Roi Philippe III fait Luis de Velasco, Marquis de Salinas en récompense de ses bons et loyaux services, puis le 27 décembre 1610, le nomme président du Conseil des Indes. En 1611, Velasco quitte la Nouvelle-Espagne pour prendre son poste dans sa mère patrie. Il préside le Conseil du 1er décembre 1610 jusqu’à ce que vieux et infirme, il ne se retire le 7 août 1617. Il meurt un mois plus tard à Séville à 83 ans

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article « Velasco, Luis de », Enciclopedia de México, v. 14. Mexico City, 1988.

Notes

[1] Carrión de los Condes est une commune d’Espagne de la province de Palencia dans la communauté autonome de Castille-et-León. Elle fait partie de la comarque naturelle de Tierra de Campos. Carrión de los Condes est aussi le chef-lieu de la commune. Carrión de los Condes est situé à 40 km au nord-est de Palencia, sur les chemins du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, à la jonction de la Ruta del Besaya au nord et de la Ruta de Palencia au sud, avec le Camino francés.

[2] La Nouvelle-Espagne était une division administrative de l’ancien empire espagnol ; il s’agissait, plus précisément, d’une vice-royauté de la monarchie catholique espagnole. Instaurée en 1525, elle a perduré jusqu’à l’indépendance du Mexique en 1821. De ce fait, on l’a également appelé, rétrospectivement, le « Vieux Mexique ». Le territoire de cette vice-royauté s’est étendu à la totalité de l’actuel Mexique, à presque toute l’Amérique centrale (du Mexique à la frontière méridionale du Costa Rica), à plusieurs États des États-Unis (Californie, Arizona, Nouveau-Mexique, Texas) et aux Philippines. L’Espagne revendiquait aussi d’autres régions plus au nord (dont l’Oregon Country), mais sans les délimiter avec précision.

[3] La ville fut fondée le 9 juillet 1519 par Hernán Cortés qui, le premier, accoste le 22 avril avec Alonso Hernández de Portocarrero et Francisco de Montejo, et ses hommes sur la plage de Chalchihuecan. La cité en devenir est nommée « Villa Rica de la Vera Cruz ». Veracruz est officiellement devenu le premier Ayuntamiento d’Amérique continentale le 10 juillet 1519. Le 4 juillet 1523 Charles V lui concède par une cédule royale expédiée à Valladolid le titre de Ville

[4] Tamiahua est une municipalité située dans la zone nord de l’État de Veracruz. Elle a une superficie de 985,4 km². La municipalité de Tamiahua est délimitée au nord par Ozuluama et Tampico Alto, à l’est par le golfe du Mexique, au sud par Temapache et Tuxpam de Rodríguez Cano, et à l’ouest par Tamalin, Chinampa de Gorostiza, Naranjos Amatlán, Tancoco et Cerro Azul.

[5] La Province de Pánuco était une province de la colonie espagnole de la Nouvelle-Espagne. Elle a probablement été découverte par Amerigo Vespucci en 1498, et plus tard par Juan de Grijalva. Elle est située sur la côte du golfe du Mexique centrée sur Santiesteban de Pánuco, depuis le fleuve Tuxpan et se prolongeant dans l’état actuel de Tamaulipas. Peuplée à l’origine par les Huastèques, elle fut réclamé à la fois par le conquistador Hernán Cortés qui envoya Francisco de Montejo pour revendiquer la région et par Francisco de Garay, gouverneur de la Jamaïque, qui envoya Alonso Alvarez de Pineda. La province a fait l’objet d’une lutte de pouvoir entre les soutiens de Cortés et ses adversaires, d’abord divisée en encomiendas et attribué aux partisans Cortés. En 1525 Nuño de Guzmán de la faction anti-Cortés fut nommé gouverneur de Pánuco et il dépouilla les partisans de Cortés de leur encomienda et entrepris une politique violentes d’esclavage contre les Indiens de la région.

[6] Chichimèques était le nom que les Nahuas du Mexique utilisaient généralement pour désigner un ensemble de peuples semi-nomades qui habitaient le nord de l’actuel Mexique et le Sud-Ouest des États-Unis, et qui avait la même signification que le terme européen « barbares ». Le nom a été adopté dans une acception péjorative par les Espagnols, puis par les historiens de la Mésoamérique, en référence notamment aux peuples chasseurs-cueilleurs semi-nomades du nord du Mexique par opposition aux Aztèques à l’époque précolombienne. Dans les temps modernes un seul groupe ethnique est communément désigné comme étant des Chichimèques, à savoir les Chichimeca Jonaz, bien que plus récemment ait été adopté l’usage de les appeler simplement « Jonaz » ou d’après le nom dont ils se servent pour eux-mêmes : « Uza ».

[7] Le Tlaxcalteca servi comme des alliés à Hernán Cortés et ses compagnons espagnols conquistadors, et ont joué un rôle dans l’invasion de Tenochtitlan, capitale de l’empire aztèque, aidant les Espagnols à atteindre la vallée de l’Anahuac et de fournir un contingent essentiel de la force d’invasion. En raison de leur alliance avec la Couronne espagnole dans la conquête du Mexique, les Tlaxcalteca obtinrent certains privilèges parmi les peuples indigènes du Mexique, y compris le droit de porter des armes à feu, monter des chevaux, détenir un titre noble et de statuer de manière autonome leurs colonies. Les Tlaxcalteca ont également contribué à la création d’un certain nombre de colonies dans le nord du Mexique, où la conquête des tribus locales par les Espagnols avait rencontré de fortes oppositions. Ils furent emmenés dans des zones habitées par des nomades des tribus belliqueuses connus sous le nom Chichimeca pour servir d’exemples aux groupes autochtones locaux et pour servir de modèles sédentaires de la Couronne espagnole et pour travailler dans les mines et les haciendas.

[8] Zacatecas est la capitale de l’État de Zacatecas au Mexique, à 100 km au nord de Aguascalientes. Elle est située à 2 450 m d’altitude au fond d’une vallée encaissée, au nord de la Sierra Fría, au pied du Cerro de la Bufa. La ville de Zacatecas fut fondée le 20 janvier 1548 pendant la conquête espagnole, lorsque Juan de Tolosa, Diego de Ibarra, Cristobal de Oñate et Baltasar Temiño de Bañuelos découvrirent d’importants gisements d’argent. La ville se développa énormément et devint, comme Guanajuato, un important centre minier pendant le 16ème siècle et le 17ème siècle, jouant un rôle central dans l’histoire des mines d’argent au Mexique.

[9] En Espagne Dans l’ancien régime, le Conseil du Trésor. Depuis la fin de l’Ancien Régime et de l’âge contemporain, Histoire des ministères des Finances de l’Espagne.

[10] La Alameda Central est un des parcs les plus appréciés de Mexico par les touristes et ses habitants. Situé entre l’Avenida Hidalgo au nord et l’Avenida Juarez au Sud sur laquelle se dresse l’Hotel Sheraton, il est bordé à l’est par le magnifique Palais de Bellas Artes. Le Parc de la Alameda Central existe depuis plus de 400 ans. C’est sous l’impulsion du Marquis de Salinas que le projet naquit en 1592 afin d’offrir aux habitants un espace vert et récréatif. On y planta alors des ormes et des peupliers venus de Coyoacan et c’est Francisco de Avis qui fut chargé de dessiner les jardins.

[11] San Juan de Ulúa est une petite île mexicaine au large de la ville portuaire de Veracruz, dans le golfe du Mexique, découverte en juin 1518 par l’Espagnol Juan de Grijalva. Elle est surtout connue pour son ancienne forteresse. L’île est découverte en juin 1518 par l’Espagnol Juan de Grijalva qui la baptise de son nom actuel de San Juan de Ulúa. Le fort est construit lors de la colonisation espagnole à partir de 1565, puis est étendu au fur et à mesure des années.

[12] Acapulco ou Acapulco de Juárez est une ville portuaire de l’État du Guerrero, au Mexique. Elle est située à 400 km de Mexico dans une baie profonde semi-circulaire presque fermée, facile d’accès et dont le mouillage est si sûr que les bateaux peuvent rester le long des rochers qui bordent la côte.

[13] Les îles Mariannes (aussi appelées les Mariannes) sont un groupe d’îles formées par les sommets de quinze montagnes volcaniques dans l’océan Pacifique et qui forment la limite de la mer des Philippines. Elles comprennent Guam et les îles Mariannes du Nord.

[14] L’encomienda était un système appliqué par les Espagnols dans tout l’empire colonial espagnol lors de la conquête du Nouveau Monde à des fins économiques et d’évangélisation. C’était le regroupement sur un territoire de centaines d’indigènes que l’on obligeait à travailler sans rétribution dans des mines et des champs : il s’agissait d’un « pseudo-servage », d’une « forme rajeunie de régime seigneurial ». Ils étaient « confiés » (« encomendados »), c’est-à-dire placés sous les ordres d’un « Encomendero », colon espagnol ainsi récompensé de ses services envers la monarchie espagnole ; dans la pratique, celui-ci disposait librement des terres des indigènes, bien qu’elles appartinssent toujours à la Couronne. Les premières répartitions eurent lieu en l’absence de Christophe Colomb, qui en accepta le principe en 1498. La Couronne ratifia l’état de fait en 1503 : les colons imposèrent leur choix ; les premiers bénéficiaires réduisirent les indigènes non pas à l’esclavage, sort qui sera plus tard réservé aux Noirs, mais au travail forcé. Les indigènes, dans la mesure du possible, cherchèrent à fuir les mines et les champs car leurs conditions de travail étaient très difficiles et ils subissaient de mauvais traitements. Ceux-ci firent l’objet de critiques au sein même de la population des colons.

[15] Azcapotzalco a été fondée par les Tépanèques et a connu son âge d’or au 14ème siècle. Les Aztèques étaient tributaires de cette cité-État depuis le règne de Tezozomochtli, tout comme les altepetl de Chalco, Cuantitlan et Colhuacan. Maxclatl a succédé à Tezozomoc mais perdit la ville, et peut-être la vie, face à la triple alliance formée par les altepetl de Tlacopan, Texcoco et Tenochtitlan.

[16] Yanga est une ville mexicaine de l’État de Veracruz et qui fut fondée comme San Lorenzo de los Negros par des Noirs marron en 1608-1618 ou en 1624-1635, guidés par un prince africain, Gaspar Yanga ou El Yanga, un Noir marron d’où son nom actuel. Lors de sa fondation le vice-roi de la Nouvelle-Espagne était Rodrigo Pacheco y Osorio, marquis de Cerralvo. Son nom initial était San Lorenzo de los Negros ou San Lorenzo Cerralvo. En novembre 1932, la municipalité est créée sous le nom de Yanga et par décret du 22 novembre 1956, le pueblo devient la ville de Yanga.

[17] Córdoba est une ville de l’État de Veracruz au Mexique. Nommée en l’honneur de Diego Fernández de Córdoba, elle a été fondée en 1618

[18] Le San Buena Ventura était un navire de 120 tonneaux construit au Japon sous la direction du navigateur et aventurier anglais William Adams pour le compte du shogun Ieyasu Tokugawa.

[19] Uraga est une ancienne ville portuaire japonaise située à l’entrée de la baie de Tokyo, dans la partie est de la péninsule de Miura, à l’extrémité nord du chenal d’Uraga. Elle est maintenant administrée par la ville de Yokosuka. La position d’Uraga, qui a souvent été le premier point de contact des navires avec le Japon, en fait un poste stratégique de surveillance de l’entrée de la baie, et un commissaire nommé Uraga-bugyō y était stationné à cette fin durant l’époque d’Edo.

[20] Tokyo anciennement Edo, officiellement la préfecture métropolitaine de Tokyo, est la capitale du Japon. À l’origine, Tokyo était un petit village de pêcheurs nommé Edo (« l’estuaire »). Fortifié au 15ème siècle, Edo devient la base militaire du shogun Tokugawa Ieyasu à la fin du 16ème siècle, puis la capitale de son gouvernement. Durant l’Époque d’Edo (1603-1868), Edo se développe et est l’une des villes les plus peuplées au monde à la fin du 18ème siècle,

[21] Le shogunat Tokugawa est une dynastie de shoguns qui dirigèrent le Japon de 1603 à 1867. Le premier shogun de la dynastie fut Tokugawa Ieyasu, le dernier fut Tokugawa Yoshinobu. Leur règne est plus connu sous le nom d’époque d’Edo, du nom de la ville qu’ils choisirent pour capitale

[22] Le San Juan Bautista, appelé à l’origine Date Maru, l’un des premiers navires de haute mer japonais construits dans un style européen, fut conçu à l’image d’un galion espagnol. Ce type de bateau est appelé au Japon kurofune (navire noir) ou namban-sen (navire de barbare du sud). Construit à l’initiative du daimyō Masamune Date, il transporta une ambassade de 180 personnes, conduites par Tsunenaga Hasekura, et accompagnées par le religieux espagnol Luis Sotelo. Le but de l’expédition était, après la traversée du Pacifique effectuée en 1614, de visiter les possessions espagnoles au Mexique, puis de là de gagner l’Europe, qu’elle atteignit en 1615, avant de retourner au Japon.