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Amr ibn al-As ou ʿAmrū ibn al-ʿāṣ ibn Wāʾil ibn Hāšim ibn Saʿīd ibn Sahm

lundi 21 septembre 2015, par lucien jallamion

Amr ibn al-As ou ʿAmrū ibn al-ʿāṣ ibn Wāʾil ibn Hāšim ibn Saʿīd ibn Sahm (mort en 664)

Compagnon de Mahomet-Général

Amr ibn al-As Gouverneur d'Égypte du Califat omeyyade, Compagnon de Mahomet-GénéralPendant la période de l’Hégire [1], il faisait du commerce avec l’Abyssinie [2]. Il faisait partie des opposants à Mahomet et chercha à inciter le Négus [3] à soutenir le combat contre les musulmans. Le Négus l’aurait convaincu de se convertir à l’islam. Il rejoignit alors Médine et se convertit.

Il fut ensuite envoyé par Mahomet comme ambassadeur en Oman [4]. Cette ambassade est un échec et à son retour à Médine, Mahomet le charge d’une expédition au puits de Dsât al-Salâsil. La tribu qui s’était réunie près de ce puits était celle de sa mère. Il les convainquit de se convertir et rentra à Médine sans avoir eu besoin de combattre.

Il participe à la bataille d’Adjnadaïn [5] contre les Byzantins avec le futur calife omeyyade Yazid 1er le 30 juillet 634. En 639, il entre en Égypte et s’empare de Péluse [6], puis de Babylone d’Égypte [7], non loin de l’antique Memphis [8], que les Grecs quittent précipitamment pour Alexandrie. Après la première prise d’Alexandrie fin 641, il conquiert la Basse Égypte [9], puis occupe la Nubie [10].

En 643, Alexandrie, évacuée par les Grecs, est livrée par le patriarche Cyrus aux troupes arabes de Amr qui prend la Cyrénaïque [11] et fonde le camp de Fostat [12], au nord de Babylone d’Égypte. Il libéra l’Egypte du joug colonial romain ainsi que les chrétiens qui étaient emprisonnés. Les Grecs qui partent d’Égypte étant surtout des commerçants, le régime de la propriété du sol n’est pas modifié, et les Arabes reçoivent une solde surtout en nature. Ils assurent une garde par rotation à Alexandrie face à la mer et à Khirbeta face au désert.

Il marche alors sur Tripoli en Libye. Le calife Omar lui refuse la conquête du reste du Maghreb et il retourne en Égypte.

En 643, il est nommé wali [13] d’Égypte. Il fait restaurer le canal du Nil à la mer Rouge pour transporter en Arabie le blé d’Égypte. Il prend le nom de « canal de l’émir des croyants » en hommage au calife Omar.

Il administre l’Égypte avec "sagesse". Sous son règne, de nombreuses antiquités et reliques d’Égypte considérées comme paiennes furent détruites. Il envisagea notamment de détruire les Pyramides.

Le montant de l’impôt, qui touche les non musulmans [14], est fixé en fonction de la crue du Nil. Amr fait construire des nilomètres [15] à Assouan [16] et Dendérah [17] pour enregistrer la montée des eaux.

L’État doit pourvoir à l’entretien des digues et des canaux, qui emploie 120 000 ouvriers et nécessite le tiers du montant de l’impôt. Le calife Omar reproche au gouverneur de ne pas envoyer un tribut suffisant et son successeur Othman le déposera en 644 pour la même raison.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Amr ibn al-As/ Portail de l’islam/ Chef de guerre musulman

Notes

[1] L’hégire désigne le départ des compagnons de Mahomet de La Mecque vers l’oasis de Yathrib, ancien nom de Médine, en 622.

[2] L’Empire d’Éthiopie (également nommé Abyssinie en Europe à certaines époques) désigne l’ensemble politique établi vers 990 par les Zagoué. Il disparaît en 1974, avec la révolution de 1974 et l’abolition de la monarchie le 12 mars 1975 par le Derg,

[3] Négus parfois retranscrit negus, est un titre de noblesse éthiopien, équivalent de roi. Il apparaît pour la première fois sous l’ancien royaume d’Aksoum. Le titre de négus est par la suite porté simultanément par certains souverains locaux de l’Empire éthiopien, composé de différents royaumes : Choa, Godjam, Tigré notamment. Ce titre ne doit pas être confondu avec celui de Negusse Negest, porté par le « Roi des Rois », équivalent d’empereur.

[4] Oman, en forme longue le Sultanat d’Oman, est un pays du Moyen-Orient, au sud de la péninsule d’Arabie, sur les bords du golfe d’Oman et de la mer d’Arabie. Il est bordé par les Émirats arabes unis au nord, l’Arabie saoudite à l’ouest et le Yémen au sud-ouest. La région d’Oman est connue à l’époque sumérienne sous le nom de Magan. Oman constitue l’une des satrapies de l’Empire perse lorsqu’elle y est incorporée, vers 536 av. jc. L’histoire d’Oman ne commence véritablement qu’en l’an 751 de notre ère, avec l’élection du premier imam ibadite à Nizwa.

[5] La bataille de Ajnadayn, qui eut lieu en juillet 634 dans la vallée d’Elah, a été la première grande bataille rangée entre l’Empire romain d’Orient et l’armée arabo-musulmane. Ce fut une victoire décisive pour l’armée musulmane. Les deux armées ont été déployées en lignes, avec leurs camps à l’arrière. Les archers musulmans ont joué ce jour un grand rôle. Les femmes musulmanes étaient chargées de défendre le camp si nécessaire.

[6] Pelusium ou Péluse est une cité de la Basse Égypte antique, située à l’extrémité Nord-Est du delta du Nil, sur ce qui était l’embouchure la plus orientale du Nil nommée branche pélusiaque. Elle est à 30 kilomètres au sud-est de Port-Saïd.

[7] Dès l’époque d’Auguste, la forteresse romaine de Babylone du Caire est construite près de la rive orientale du Nil, face à l’île de Rhoda. Élargie à l’époque de l’empereur Trajan et fortifiée par Arcadius, elle est constituée de tours rondes et de bastions reliés par un mur en briques. Située à un emplacement stratégique de première importance, la forteresse de Bâbalyûn permet de contrôler le delta tout en dominant le point de passage le plus commode pour traverser le Nil, à la jonction entre la Haute et la Basse Égypte. Lors de la conquête de l’Égypte, par le général arabe ’Amr ibn al-’As en 639, la forteresse est intégrée à la ville de Fostat tout en gardant son indépendance.

[8] Memphis était la capitale du premier nome de Basse Égypte, le nome de la Muraille blanche. Ses vestiges se situent près des villes de Mit-Rahineh et d’Helwan, au sud du Caire.

[9] L’Égypte se définit essentiellement par rapport au Nil. La Basse Égypte est donc « basse » par référence au sens de l’écoulement du fleuve (du sud, plus haut, vers le nord, en aval) et donc à son altitude. Son relief est également peu accusé. C’est la partie la plus au nord de l’Égypte, depuis la Méditerranée, avec le delta du Nil, jusqu’à la région du Fayoum avec Le Caire.

[10] Dans l’Antiquité, la Nubie était un royaume indépendant dont les habitants parlaient des dialectes apparentés aux langues couchitiques. Le birgid, un dialecte particulier, était parlé jusqu’au début des années 1970 au nord du Nyala au Soudan, dans le Darfour. L’ancien nubien était utilisé dans la plupart des textes religieux entre les 8ème et 9ème siècles.

[11] La Cyrénaïque est une région traditionnelle de Libye dont le nom provient de la Cyrénaïque antique, province romaine située autour de l’ancienne cité grecque de Cyrène.

[12] qui deviendra Le Caire

[13] gouverneur

[14] capitation

[15] Un nilomètre est en principe tout moyen de mesurer les variations des hauteurs de l’eau dans le Nil, et seul un support doté d’une échelle graduée mérite le nom de nilomètre ; il ne conviendrait donc pas de considérer comme nilomètre les escaliers d’un puits creusé à proximité du Nil servant dans l’antiquité à mesurer le niveau du fleuve grâce à des repères gravés sur ses parois ; cependant l’acceptation d’une telle définition est devenue courante.

[16] Assouan ou Syène est une ville d’Égypte située à environ 843 km au sud du Caire, sur la rive droite du Nil, près de la première cataracte. Faisant naguère partie de la Haute Égypte, dans le premier nome, celui du « Pays de l’arc » (ou du « Pays de Nubie »), son nom en égyptien ancien était Souenet qui signifie « Commerce ». Cette cité, la plus méridionale d’Égypte a longtemps été l’une des principales entrées et sorties de l’Afrique noire, donnant naissance à un commerce prospère sur la route des caravanes. Ville frontière, les Coptes la nommèrent Souan mot signifiant « négoce ». Cette ville dès l’Antiquité, fut le siège d’un évêché.

[17] Dendérah est une petite ville d’Égypte sur la rive ouest du Nil à environ 5 km au sud de l’actuelle Kenah (ou Qena) et 65 km au nord de Louxor. Elle est la capitale du 6ème nome de Haute Égypte, le nome "du crocodile". À l’origine, la cité s’appelait en égyptien Nitentore.