Il évangélise les Danes [1]. Son pénitentiel [2] connut une grande popularité dans le monde germanique jusqu’à la Renaissance.
En 822 ou 823, répondant à l’ordre de l’empereur Louis le Débonnaire et du pape Pascal d’évangéliser les barbares du Nord, il partit avec l’archevêque Ebon de Reims et l’évêque Willerich de Brême au Danemark. La mission fut un échec.
En 823 il consacra l’église et les reliques de Saint Ursmar dit Ursmer à l’Abbaye de Lobbes [3] dans le Hainaut.
Avec Amalaire de Metz , il rapporta à Louis le Débonnaire les conclusions du Synode de Paris en 825 sur l’iconoclasme [4]. En 828 l’empereur Louis l’envoya en ambassade à Byzance.
Il assista au synode de Paris de 829, qui condamna l’usage de pénitentiels inadaptés. L’archevêque Ebon de Reims chargea Halitgaire de réécrire pour l’ensemble du diocèse métropolitain de Reims un pénitentiel fondé sur sa connaissance des Pères de l’Église pour mettre un terme aux hérésies contenues dans le précédent recueil. Il intitula cet ouvrage “De vitiis et virtutibus et ordine pœnitentialium”. C’était là une tâche délicate, car la discipline et les pénitences professées jusque-là par les livres de piété celtiques étaient inconnues des Pères de l’Église.
Halitgaire vint à bout de ce travail en 830, et mourut quelques mois plus tard. Son successeur à l’archevêché de Cambrai fut Théodoric ou Thierry.