Roi des Saces [1], les scythes orientaux, dont le royaume était situé sur le territoire des satrapies de Drangiane, Arachosie [2] et dans le Pendjab. C’est-à-dire un territoire comprenant l’est de l’espace perse, une partie de l’actuel Pakistan, le sud de l’Afghanistan et qui s’étendait peut-être jusqu’à l’est de l’Inde.
L’existence de ce roi de Taxila [3] dans le Cachemire, était très fortement mise en doute jusqu’en 1834, date à laquelle on a découvert des pièces frappées à son nom à Calcutta. Depuis, d’autres éléments sont venus compléter nos connaissances, comme par exemple l’inscription de Takht-i-Bahi Kharoṣṭhi qui a permis une datation précise. Auparavant, ce roi était mentionné uniquement dans un texte chrétien appelé « Les Actes de Thomas », écrits au début du 3ème siècle en Syriaque [4], du côté d’Edesse et déclaré apocryphe au 6ème siècle.
Selon cet écrit apocryphe, l’apôtre Thomas, nommé Judas Thomas ou Judas le Jumeau, serait venu à la cour de Gondopharès et aurait entrepris l’évangélisation de son royaume avant d’aller dans le sud de l’Inde et de mourir près de Madras. En arménien, le nom de Gondopharès est Gathaspar, origine du nom Gaspard. Gondopharès serait l’un des rois mages.