Louis XVI à l’Assemblée nationale accepte solennellement la Constitution, le 14 septembre 1791, gravure de David d’après Lejeune, musée Carnavalet
Le 14 Septembre, Louis XVI jure fidélité à la Constitution. Douze membres accueillent le roi de France et de Navarre, qui arrive à l’Assemblée en carrosse. Lorsqu’il entre, les députés se lèvent. Faute d’avoir prévu un trône, on invite le roi à prendre place dans un fauteuil. Il se lève pour prononcer le serment constitutionnel, qui fait désormais de lui le “roi des Français”, et par lequel il reconnaît la souveraineté nationale. Lorsqu’il commence à parler, les membres de l’Assemblée se rassoient. Humilié, le roi de lui-même finit de prononcer son serment après s’être rassis.
Le 14 septembre l’Assemblée nationale vote un décret par lequel la ville d’Avignon et le Comtat Venaissin sont rattachés à la France.
Le 1er octobre 1791, la Constitution entre en application et inaugure une monarchie à l’anglaise avec une Assemblée législative. Aucun des membres de la Constituante n’a eu le droit de se présenter aux élections. Parmi les 745 députés, on compte 264 Feuillants, 136 Jacobins, 345 non-inscrits.
Louis XVI, son entourage et les émigrés français poussent les souverains étrangers à intervenir. De leur côté, les révolutionnaires se prennent à espérer d’une guerre victorieuse qui consoliderait la monarchie constitutionnelle. Sur la base de ce très mauvais calcul, l’Assemblée législative et le roi Louis XVI déclarent la guerre au “roi de Bohême et de Hongrie”, en fait l’empereur François II, neveu de la reine Marie-Antoinette.