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Nicolas François Blondel dit François Blondel

vendredi 23 novembre 2012, par lucien jallamion

Nicolas François Blondel dit François Blondel (1618-1686)

Architecte

Né à Ribemont dans l’Aisne et après avoir appris les langues anciennes, l’espagnol, l’italien, le portugais, l’allemand et les mathématiques, il participe à la guerre de Trente Ans.

En 1640, le cardinal de Richelieu lui confie des missions au Portugal, en Espagne et en Italie. Pendant cette période, il étudie les fortifications.

Richelieu le nomme ensuite sous-lieutenant d’une de ses galères. Il commandera en 1641, l’attaque du môle de Tarragone et exercera un temps la fonction de gouverneur de Palamos. En 1647, Blondel commande l’artillerie de l’expédition navale qui devait opérer devant Naples, contre les espagnols. Le 26 novembre 1652, il reçoit son brevet de maréchal des camps et arrête sa carrière militaire. Il devient alors le précepteur du fils du secrétaire d’État Loménie de Brienne et voyage avec lui à travers toute l’Europe, mêlant missions diplomatiques et sans doute espionnage. Ses voyages lui serviront pour quelques exemples donnés dans son “Cours d’architecture”, édité en 1659 où il développe pour la première fois le calcul des escaliers.

En 1656, il est nommé lecteur de Mathématiques au Collège Royal* (Collège de France) où il est censé enseigner les Mathématiques et la Fortification, mais, du fait de ses nombreuses absences, il sera souvent suppléé par l’astronome Picard. De 1662 à 1668, il exercera la fonction de syndic du Collège.

De 1657 à 1663, Mazarin l’envoie en mission diplomatique, il voyage alors en Italie, Égypte, Grèce, Turquie, Allemagne, Pologne, Russie, Prusse, Livonie, Lithuanie. au cours de son voyage il rencontre Paul Wurz qui sera à l’origine de sa première publication.

En 1659 il sera nommé ambassadeur au Danemark, poste qu’il occupe jusqu’en 1663, avant de revenir en France et d’être nommé conseiller d’État.

En 1664, Colbert le nomme Ingénieur du Roy pour la Marine, ce qui lui vaut de superviser différents travaux de fortification en Normandie, Cherbourg, Le Havre, en Bretagne et aux Antilles, Martinique, Guadeloupe, Saint-Domingue. En 1665 alors que, se trouvant à Rochefort pour la construction de la corderie, il fut chargé de la reconstruction du pont de Saintes.

En 1669, il fait son entrée à l’Académie des Sciences comme associé géomètre. La même année, il est désigné pour s’occuper des embellissements de Paris, ce qui consiste pour l’essentiel à reconstruire les portes Saint Denis et Saint Bernard, et au levé du plan de la ville, tâches qu’il accomplira avec l’aide de l’architecte Pierre Bullet.

Le 31 décembre 1671, il est nommé directeur et professeur de l’Académie d’architecture par Louis XIV. En 1673, il devient le professeur de mathématiques du Grand Dauphin. En 1675, il publie son Cours d’architecture enseigné à l’Académie royale d’architecture. Dans cet ouvrage, il réfute systématiquement les positions que Claude Perrault développé dans les Dix livres d’architecture de Vitruve. Cet affrontement s’inscrit dans la querelle des Anciens et des Modernes. Son Cours de Mathématiques sera publié en 1683 au motif que chacun devait pouvoir bénéficier de cette éducation de qualité. Jusqu’à sa mort en 1686, il ne s’occupera plus que de questions savantes et d’enseignement. Il collaborera également au dictionnaire de Furetière pour les parties le concernant.

Il réalisa en 1665 le pont et la restauration de l’arc de triomphe de Saintes, en 1666, le plan de la ville et l’arsenal et la corderie royale de Rochefort ainsi que les portes Saint Bernard , Saint-Antoine, Saint Denis à Paris.