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L’Europe et le monde en pleine évolution

vendredi 23 novembre 2012

Köenigsberg

L’Europe et le monde en pleine évolution

Pendant que la France et l’Angleterre se déchiraient, le reste du monde continuait à évoluer. L’Europe moderne apparaît peu à peu, avec de nombreuses difficultés pour entrer dans la période dite de la renaissance.

Au début du 15ème siècle, les cités italiennes jouent un rôle économique et politique important en Europe. Dirigées par des familles princières, ces dernières rivalisent pour produire ce qu’il peut y avoir de plus beaux pour exprimer leur puissance. Ce sont les Médicis à Florence, les Sforza à Milan, les Montefeltre à Urbino, les Gonzague à Mantoue, les Este à Ferrare ou Venise. Dans ce contexte, c’est à Florence que s’exprimeront les premiers peintres de la Renaissance. L’essor de cet art est dû à l’importance du monde de la finance, à la culture humaniste qui progresse, aux commandes d’œuvres qui croit et à l’apparition d’ateliers spécialisés. L’artiste devient une personne recherchée par les mécènes. Ces derniers respectent leur connaissances et leur sens de l’imaginaire. Du regain d’intérêt pour les connaissances de l’Antiquité, le naturalisme d’Aristote entre autres, découle l’observation et l’étude du monde. Cela fait que les thèmes profanes deviennent de plus en plus importants. L’art devient attrayant pour le mode d’expression personnelle qu’il devient. Le 15ème siècle connaîtra comme précurseurs, Donatello pour la sculpture, Brunelleschi pour l’architecture et Masaccio pour la peinture. Ils ont tous 3 une croyance forte dans les fondements théoriques de l’art. Leur art sera basé sur la nature et leur appréhension du comportement humain. Aussi s’attachent-ils à rechercher méthodiquement à répondre aux problèmes de la représentation du volume, du poids ou des mouvements des figures, de la perspective. Aussi cherchent-ils à trouver des règles générales qui traitent des problèmes de proportions, de rendu de l’espace, de restitution des apparences de la nature. C’est en 1450 que Gutenberg le père de l’imprimerie s’installe à Mayence.

Sur le plan politique, après la neutralisation des derniers grands féodaux remuants et dangereux, la France est pacifiée. En effet, le jeune Charles VIII est trop jeune à la mort de Louis XI, la régence est assurée par sa sœur aînée Anne de Beaujeu. Le duc François II de Bretagne et le duc Louis d’Orléans,cousin du roi qui ignore encore qu’il sera un jour Louis XII, entrent en rébellion contre la régente.

C’est la Guerre Folle de 1485 à 1488. La révolte est matée. Louis d’Orléans passera 3 ans en prison. Les châteaux cessent d’être défensifs et deviennent de magnifiques palais d’apparat, en particulier les merveilleux châteaux du val de Loire.

Mais le 9 septembre 1488 à la mort de François II, Anne de Bretagne devient duchesse de Bretagne à 11 ans. Reprenant la politique de son père, c’est à dire tenter de transformer l’autonomie de gestion des ducs de Bretagne en indépendance totale vis à vis de la France, elle joue le tout pour le tout en se plaçant dans le camp des Habsbourg.

En 1490 a lieu le mariage par procuration d’Anne de Bretagne et de l’archiduc d’Autriche Maximilien. Ce mariage, conclu sans l’autorisation du roi, est une provocation que la régente ne peut laisser passer. En donnant la Bretagne aux Habsbourg, Anne de Bretagne créé un nouveau front à l’ouest dans l’inévitable futur conflit entre les Français et les Habsbourg.

L’armée royale assiège Anne de Bretagne dans Rennes. Anne de Beaujeu revoit en catastrophe la politique matrimoniale de son frère. On renvoi à Maximilien d’Autriche sa fille que Charles VIII devait épouser et qui était déjà à la cour de France, et on oblige Anne de Bretagne à épouser Charles VIII. Le 6 décembre 1491 a lieu le mariage de Charles VIII et d’Anne de Bretagne au château de Langeais. Pour empêcher que la situation ne se reproduise, et pour s’assurer de la future incorporation de la Bretagne dans le domaine royal, il est stipulé dans le contrat de mariage que si Charles VIII meurt sans héritier mâle, elle devra épouser son successeur.

Le danger n’est plus intérieur, ni même anglais. Le nouvel et redoutable ennemi est l’archiduc d’Autriche : les Habsbourg. Maîtres de l’Autriche, des Flandres et de l’Allemagne, ils vont bientôt mettre la main sur l’Espagne et les richesse du Nouveau Monde. L’Italie sera le champ de bataille de cette lutte où l’empire Habsbourg recherche une unité territoriale et la France veut éviter son encerclement complet. Ces interminables guerres épuiseront l’Europe et monopoliseront l’attention des souverains. Ces derniers ne verront pas monter les dissensions religieuses puis politiques entre catholiques et protestants. Quand ils ouvriront les yeux, il sera trop tard.

Charles VIII veut, contre l’avis de ses conseillers, faire valoir ses droits sur le royaume de Naples, hérités du roi René. De 1495 à 1497 a lieu la 1ère guerre d’Italie. La guerre commence en promenade militaire avec la conquête sans coup férir du royaume de Naples. Cependant, une vaste coalition se forme autour des Habsbourg, les princes italiens, le Pape et le roi d’Aragon. L’armée française doit se replier précipitamment. La victoire de Fornoue ne doit pas faire illusion, elle permet juste de ne pas changer la retraite en débâcle catastrophique. Le 7 avril 1498, Charles VIII meurt prématurément, en se cognant à une boiserie du château d’Amboise. Il ne laisse que des filles qui, selon la loi salique, ne peuvent lui succéder. La couronne revient donc à son cousin Louis d’Orléans arrière-petit-fils de Charles V, petit-fils de Louis d’Orléans et de Valentine Visconti. Celui-ci divorce d’avec Jeanne, fille de Louis XI et épouse Anne de Bretagne en application du contrat de mariage de 1491 en janvier 1499.

Durant cette période, l’Aragon continue sa politique d’expansion en Méditerranée : après les Baléares, la Sardaigne, la Sicile, c’est au tour du royaume de Naples de tomber entre ses mains en 1442. La Castille est déchirée par des guerres dynastiques et en 1492 par la prise de Grenade c’est la fin de la “Reconquista” et de 800 ans de présence musulmane en Espagne. Dans le reste du monde la Pologne et le Grand Duché de Lituanie en 1386 qui avait fusionnés pour constituer un empire qui allait de la Pologne actuelle aux environs de Moscou, de la Baltique à la Crimée.

L’équilibre de cette région de l’Europe s’en trouve bouleversé, l’Église orthodoxe recule, les Chevaliers Teutoniques deviennent des vassaux.

Le 22 septembre 1396, le sultan turc vainc une armée de Croisés à Nicopolis, sur le Danube. Les Croisés étaient accourus de tout l’Occident pour secourir le roi Sigismond de Hongrie et l’empereur de Byzance, Manuel Paléologue. Ces derniers avaient été attaqués par les armées turques commandées par le sultan Bayazid 1er, de la dynastie des Ottomans.

L’armée croisée avait longé le Danube et mis le siège devant la ville de Nicopolis lorsqu’elle fut surprise par l’arrivée des Ottomans. Méprisant les conseils de prudence du malheureux roi de Hongrie, les chevaliers, dans leurs riches accoutrements et leurs lourdes armures, n’avaient eu d’autre envie que d’en découdre au plus vite. C’était à qui s’emparerait le premier de la personne du sultan !

Habilement, le sultan laisse les chevaliers s’enfoncer au milieu de son infanterie. Au moment propice, les deux ailes de l’armée ottomane se referment sur les imprudents. Le roi Sigismond arrive à grand-peine à s’enfuir sur une barque. Mais beaucoup de Croisés sont massacrés. Le sultan n’interrompt le carnage que dans la perspective d’une rançon. 300 chevaliers, nus, sont poussés devant le sultan et doivent décliner leur identité et leurs ressources. Ceux qui sont insolvables sont immédiatement décapités.

Le prince héritier du riche duché de Bourgogne, Jean de Nevers âgé de 25 ans, échappe à la mort mais ses sujets devront payer une rançon exorbitante de 200.000 florins. Le prince, lui, gagnera le surnom honorable de « sans Peur » et tirera grande fierté de ses imprudences. Partie prenante dans la querelle des Armagnacs et des Bourguignons, il sera plus tard assassiné par un homme du dauphin de France.

Bayazid l’a emporté à Nicopolis grâce à ses alliés, parmi lesquels figurent des Serbes ralliés aux Turcs après leur défaite à Kosovo Polié, et à ses fidèles Janissaires. Ces derniers sont des enfants chrétiens convertis de force à l’islam et élevés dans le métier des armes. Leur nom vient de l’expression turque “jeni çery”.

Après la bataille, la plus grande partie de la Hongrie et des pays du Danube passera sous la tutelle des Turcs. Seuls, les Albanais résisteront encore un siècle à l’offensive turque sous la conduite du prince Georges Castrioti dit Skanderberg.

Le 15 juillet 1410, à Tannenberg, une localité de Prusse orientale, les chevaliers Teutoniques, des moines soldats allemands à la sauvage réputation, sont battus par une coalition de Polonais et de Lituaniens. Le grand maître, Ulrich von Jungingen, meurt les armes à la main. Les Polonais désignent cette bataille mémorable sous le nom de victoire de Grunwald. Cette bataille marque un coup d’arrêt à la poussée germanique vers l’est et les terres slaves.

L’ordre Teutonique, d’un vieux mot qui signifie allemand, est né en 1198 en Terre Sainte, à Acre, sous le nom d’Ordre des chevaliers Teutoniques de l’Hôpital Sainte-Marie de Jérusalem, à l’initiative de chevaliers allemands. Ses moines soldats étaient reconnaissables à leur grand manteau blanc orné d’une croix noire. Exclusivement composé de chevaliers allemands désireux de se vouer à la lutte contre les infidèles, l’ordre étendit très vite des ramifications vers l’Europe centrale encore peuplée de païens. Il fonda la ville de Kronstadt en Transylvanie*.

En 1226, il furent appelé à la rescousse par le duc polonais Conrad de Mazovie de la région de Varsovie. Les terres du duc venaient d’être envahies par un peuple encore païen des bords de la mer Baltique, les “Pruzzen” ou “Borussiens”.

Frédéric II de Hohenstaufen, l’empereur qui régnait alors en Allemagne, octroya à l’ordre Teutonique tous les privilèges des princes d’Empire en vue de l’encourager à combattre et évangéliser les Borussiens. Les moines soldats accomplirent leur mission avec une extrême brutalité, en exterminant plutôt qu’en convertissant les populations borussiennes et en implantant des colons allemands qui ne tardèrent pas à adopter le nom de leurs prédécesseurs. C’est ainsi que la région prit le nom de Prusse. Pour consolider leur progression, les chevaliers teutoniques construisirent de puissantes forteresses dans les territoires nouvellement conquis, comme Köenigsberg*.

Dans le même temps, ils fusionnèrent avec un autre ordre allemand en guerre contre les Baltes, les chevaliers Porte-Glaive. Avec ce renfort, l’ordre Teutonique étendit ses opérations jusque dans les régions de Courlande et de Livonie, à l’est de la Prusse.

Cette colonisation militaire participait à la poussée germanique vers l’est et les terres slaves, le “Drang nach Osten”*. Elle prit fin au siècle suivant, en raison tout à la fois de la Grande Peste de 1348, qui décima les populations européennes, et de la consolidation à l’est du royaume de Pologne, de langue slave.

Comme les Croisés avaient du évacuer la Terre Sainte en 1291, le grand maître de l’ordre Teutonique quitta Acre, en Palestine, pour la forteresse de Marienburg, en Prusse, dont il fit en 1309 sa capitale. Sous l’autorité du grand maître, un personnage richissime et prestigieux, désigné à vie, avec rang de prince d’Empire, l’ordre Teutonique s’affirma dès lors comme une grande puissance séculière, rivale de la Pologne et de la Lituanie voisines. En Prusse même, dans les terres administrées par l’ordre, les Allemands de la noblesse comme de la bourgeoisie supportent mal la tutelle des chevaliers teutoniques et n’hésitent pas à prendre parti pour le roi de Pologne et le grand-duc de Lituanie dans leurs querelles avec l’ordre. C’est ainsi que le roi de Pologne Ladislas II Jagellon entreprend de combattre l’ordre Teutonique. Après la magistrale victoire de Tannenberg, il lui impose le traité de Thorn.

Plus tard, la Bohème et la Hongrie passeront aussi entre les mains polonaises, le Saint Empire Romain Germanique sera menacé, mais sera sauvé par l’alliance de Moscou et l’arrivée irrésistible des Turcs Ottomans. C’est en 1434, après avoir pillé la Saxe, la Silésie et la Franconie que le chef hussite* Tchèque Procope le Chauve meurt à la bataille de Lipany. Après la disparition de l’Empire d’Orient et la conversion au catholicisme des Lituaniens, Moscou se retrouve seule héritière de fait de la tradition orthodoxe byzantine. Les Mongols seront tenus à distance. L’Union de Kalmar en 1397 avait permis l’unification de la Scandinavie, Danemark, Suède, Norvège, pour plus d’un siècle grâce à des mariages réussis. L’Empire byzantin ne sera plus constitué en 1402 que de Constantinople et d’une partie de la Grèce.

Au début du 15ème siècle, les victoires des Turcs à Kossovo, Nicopolis et Varna sur les armées coalisées des chrétiens avaient permis de croire à la chute imminente de Constantinople. Mais la défaite des Turcs à Angora*, différa heureusement d’un demi-siècle l’échéance fatale. En effet, le 28 juillet 1402, le conquérant turc Tamerlan remporte une victoire totale sur le sultan Bayazid 1er, à Angora. Il est un lointain héritier des conquérants turcs et mongols. Il se présente comme le descendant de Gengis khan.

Musulman convaincu, il se forge un empire dans l’ancienne province de Tranxoniane*. Au prix de grands massacres, il attaque ses voisins mongols de la Horde d’Or, dont le joug pèse sur les habitants slaves de la Moscovie. Puis il se retourne contre le sultan de Delhi, qui règne sur l’Inde du nord, et écrase son armée à Panipat le 17 décembre 1398. Après avoir bien ravagé le sultanat de Delhi, il s’en prend avec la même sauvagerie aux Arabes de Damas et de Bagdad.

À Angora, il dispose de 3 corps d’armée, avec des soldats originaires du Caucase d’Asie centrale, des Indes, de Sibérie, et même 50 éléphants de guerre. Face à lui, le sultan Bajazet dispose de troupes aussi diverses, nombreuses et expérimentées, et notamment une fameuse milice de Janissaires et de 40.000 cavaliers serbes commandés par le roi Étienne. Le sultan est vaincu et fait prisonnier malgré le bon comportement de ses Janissaires et de ses cavaliers serbes. Il mourra de dépit et de mauvais traitements le 9 mars 1403, au bout de 8 mois de détention dans une cage en fer. Son empire sera démantelé et ses fils se le disputeront pendant 10 ans.

Tamerlan, de son côté, n’aura guère l’occasion de poursuivre ses ravages. Après avoir encore conquis la ville chrétienne de Smyrne et décapité tous ses habitants, il s’en retournera vers l’Est ou il mourra le 18 février 1405, à près de 70 ans, sans guère laisser de regrets. Partagé entre ses fils, son empire ne lui survivra pas. C’est seulement autour de la ville d’Hérat*, que sa dynastie se perpétuera avec quelque éclat jusqu’à l’aube du 16ème siècle.

Pour les chrétiens d’Europe, la bataille d’Angora aura des conséquences insoupçonnées. En brisant pour longtemps le dynamisme ottoman, elle va accorder un précieux sursis aux habitants des derniers lambeaux de l’empire byzantin. Constantinople, qui était sur le point d’être conquise par Bajazid 1er, va survivre pendant encore un demi-siècle. Ce supplément d’indépendance laissera le temps aux Occidentaux et en particulier aux Italiens d’accueillir les savants et les artistes byzantins. La Renaissance italienne, tout juste émergente, va tirer un immense profit de cette “fuite des cerveaux”.

Prise de Constantinople

C’est en 1423 qu’à lieu le premier siège de Constantinople par le sultan turc Murad II. En 1431, celui-ci prendra Salonique et Janina mais échouera en 1434 devant Belgrade défendue par Jean Corvin. En 1444 les chrétiens subissent une terrible défaite contre les turcs à Varna* où Ladislas III de Pologne trouva la mort.

C’est le 29 mai 1453 que la ville de Constantinople tombera aux mains du sultan ottoman Mehmet II. La prestigieuse capitale de l’empire byzantin avait déjà subi 2 sièges par des flottes musulmanes. C’était aux premiers siècles de l’islam. Le premier avait duré 5 ans, de 673 à 677, le second un an seulement, en 717.

A chaque fois, les assiégeants, des Arabes, avaient été repoussés grâce à une arme secrète dont disposaient les Byzantins, le feu grégeois ou grec. Il s’agit d’un mélange de salpêtre, bitume, soufre qui a la particularité de brûler même sur l’eau. Propulsé en direction des navires ennemis, il permettait d’incendier ceux-ci à coup sûr. Les Byzantins perdirent au fil des siècles leur supériorité en matière d’armement. La chute de la “deuxième Rome” devint inéluctable lorsque de nouveaux envahisseurs musulmans, les Turcs ottomans, se furent emparés de la plus grande partie de la péninsule des Balkans.

Au milieu du 15ème siècle, réduite à moins de 100.000 habitants et dépourvue d’arrière-pays, la ville de l’empereur Constantin 1er n’est plus que l’ombre d’elle-même. Ce n’est qu’un petit État qui fait la jonction entre l’Occident et l’Extrême-Orient pour le plus grand bénéfice des marchands de Venise et de Gênes.

Pour s’attaquer aux puissantes fortifications de Byzance, Mehmet II fait appel à toutes les ressources de l’artillerie. Il constitue également une flotte importante en vue de compléter le siège par le Bosphore et la mer de Marmara. Le chenal de la Corne d’Or étant protégé des bateaux turcs par une chaîne qui en ferme l’accès, le sultan fait tirer ses navires sur le sable de la rive pour contourner l’obstacle. C’est ainsi que les ayant introduits dans la Corne d’Or, il peut achever le siège de la ville et la réduire à l’impuissance.

Lors de la prise de cette ville, l’empereur Constantin XI meurt avec courage, les armes à la main, au milieu de 7.000 soldats. Son vainqueur le sultan turc Mehmet II limite les pillages et encourage la population à réintégrer ses foyers et met donc définitivement fin à un Empire Romain vieux de plus de 2000 ans. Il peut enfin déplacer sa capitale de la ville voisine d’Andrinople à Byzance qui deviendra la capitale définitive de l’empire ottoman sous le nom d’Istanbul.

Les Turcs Ottomans s’avancent rapidement dans les Balkans, prises de la Bulgarie et de la Serbie, ainsi qu’en Égypte. Ils contrôlent vite la moitié orientale de la Méditerranée, en face des rois d’Aragon. Le grand conquérant turc Tamerlan fonde un empire de la Turquie à la Chine, ses expéditions le mènent à Damas, en Inde, en Russie. Son but était de reconstruire l’empire de Gengis Khan, mais il meurt trop tôt, et son empire ne lui survit pas.

Ces nouveaux venus dans l’histoire européenne, vont se tailler progressivement un empire en Europe jusqu’à Vienne en 1529. On parle à nouveau en Europe de croisade contre les Turcs. C’en est fini du dernier vestige de l’empire romain et du Moyen Âge. L’Italie, stimulée par l’arrivée des érudits grecs chassés de Byzance, entre dans la Renaissance. Une page se tourne.

Les Grandes découvertes commencent, les Açores, les Canaries sont découvertes. De grandes expéditions maritimes sont lancées jusqu’en Mer Rouge ou en Afrique, mais elles resteront hélas sans lendemain. Les Incas fondent leur empire dans les Andes.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire du 15ème siècle/ L’Europe et le monde en pleine évolution (archives Ljallamion, petit mourre, encyclopédie imago mundi, l’histoire, ect....)