Né à Montmirail en Champagne, il étudia au collège de Clermont à Paris puis à la Sorbonne, va de duel en galanterie, mais ne peut échapper à la carrière à laquelle il est destiné, il doit monter sur le trône archiépiscopal de Paris que son oncle occupait. Quoique sans vocation il poursuivit ses études de théologie et les réussit avec éclat. Il fut ainsi orienté vers des études de théologie, qu’il réussit brillamment. Pourtant, il s’intéressait beaucoup plus aux conspirateurs et aux héros de l’Antiquité qu’aux saints hommes. Il participa en 1636 à la conspiration menée par le comte de Soissons contre Richelieu.
Il dut attendre la mort du cardinal et de Louis XIII pour être nommé coadjuteur de l’archevêque de Paris en 1643 par Anne d’Autriche. Quand débuta la Fronde, en 1648, il fut au premier rang des frondeurs contre Mazarin, essayant d’imposer son autorité aux différents groupes d’insurgés. Il finança un régiment qui servit la Fronde parisienne. Il organisa la journée des Barricades en 1648.
En 1650, il s’allia à la reine contre Condé ; lorsque celui-ci fut défait par Turenne, il devint cardinal. Mais au retour de Mazarin, quand la Fronde reprit, il fut désavoué et emprisonné. Mais, en 1654, alors que la mort de son oncle lui permet d’accéder au trône archiépiscopal de Paris, il ne peut y monter. Depuis 15 mois il est prisonnier à Vincennes.
En août 1654, il parvient à s’évader du château de Nantes. Pendant plusieurs années il fuit, d’Espagne en Italie, et à l’avènement d’Alexandre VII fuit Rome pour les Flandres. Après la mort de Mazarin, Louis XIV reste intraitable. Il accepta alors de démissionner du siège d’archevêque, réclamant en échange l’abbaye de Saint-Denis et l’autorisation de revenir en France. Exilé dans son château de Commercy, il fut chargé de participer aux conclaves en 1662, 1665, 1668, 1670. Puis il se consacra à l’écriture des Mémoires. Il est l’auteur entre autre De la Conjuration de Fiesque