Fils de Charles III d’Anjou-Durazzo, roi de Naples et de Hongrie, et de Marguerite d’Anjou-Durazzo, il avait 10 ans quand son père fut assassiné et sa mère, de Naples, se réfugia à Gaète. Il grandit au milieu des factions italiennes alors en pleine guerre. Il eut son baptême de feu en 1392 quand Louis II d’Anjou, qui prétendait au trône de Naples, l’attaqua dans ses états. Louis d’Anjou commença par remporter des succès, mais Ladislas reprit l’avantage et força Louis d’Anjou à repasser en France en 1399. Les nobles hongrois, las des violences de leur roi Sigismond de Luxembourg, se révoltèrent, l’emprisonnèrent et donnèrent le trône à Ladislas qui fut couronné à Zara, mais Sigismond s’évada, reprit la couronne. Ladislas, occupé par d’autres projets, se désintéressa de la Hongrie.
En effet, le Grand Schisme d’Occident entraînait l’anarchie à Rome, et il envisageait de rattacher les états pontificaux à son royaume. Appelé par les Colonna, il se présenta à Rome pour en demander la seigneurie, mais le peuple romain les chassèrent, lui et son escorte. Il revint avec une armée de 12 000 hommes et conquit Rome et sa région, puis il s’attaqua à Florence, voulant constituer un royaume d’Italie. Mais Florence, par surenchère, acheta une partie de ses mercenaires et obtint le concours de Louis II d’Anjou. Ladislas fut battu à Rocca-Secca, mais Louis d’Anjou ne sut pas exploiter ses succès. Ladislas après quelque temps de paix, reprit la guerre contre Rome, prit la ville et envisageait d’attaquer Florence lorsqu’il tomba malade et mourut.