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Martin Le Franc

samedi 26 mars 2022, par ljallamion (Date de rédaction antérieure : 19 septembre 2012).

Martin Le Franc (1410)

Poète

Il entre dans les ordres et devient protonotaire apostolique [1] et secrétaire de l’antipape Félix V, puis du pape Nicolas V. Il est nommé prévôt du chapitre de Lausanne [2] en 1443, chanoine de l’Église de Genève [3] en 1447, occupe également les fonctions de maître des requêtes du duc de Savoie [4], à partir de 1451, et celles d’administrateur de l’abbaye de Novalaise [5] à partir de 1459. Il est mort en 1461.

Son œuvre principale “Le Champion des dames”, dans laquelle il prend la défense des femmes, fut écrite vers 1442 et publiée en 1485.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Marc-René Jung, « Situation de Martin le Franc », dans Pratiques de la culture écrite en France au 15ème siècle, Louvain-la-Neuve, Fédération internationale des instituts d’études médiévales, 1995

Notes

[1] Dans l’Église catholique, un protonotaire apostolique est un officier du Saint-siège qui reçoit et expédie les actes des consistoires publics. Les protonotaires apostoliques ont été institués par Damase 1er pour écrire la vie des martyrs, assister au paiement des taxes, des indulgences, des dispenses aux canonisations, enseigner la liturgie catholique ou la musique sacrée, etc. Ce sont des prélats sans dignité épiscopale, supérieurs en titre aux autres notaires apostoliques. Il faut distinguer les protonotaires participants (de numero participantium), exerçant leur charge, qui forment un collège de sept membres (dont un des postes peut être officier de la Préfecture de la Maison pontificale), et les protonotaires surnuméraires (supra numerum), appelés autrefois ad instar participantium ou AIP, dont le titre est honorifique. Jusqu’à la réforme des années 1960, la famille pontificale comprenait aussi des protonotaires apostoliques honoraires ou titulaires, dont le titre était également purement honorifique. Ces derniers étaient souvent appelés « protonotaires noirs » en raison de la couleur de leur costume.

[2] Lausanne est une ville suisse située sur la rive nord du lac Léman. Elle est la capitale et ville principale du canton de Vaud et le chef-lieu du district de Lausanne. En 1476, le duc de Bourgogne Charles le Téméraire, mis en déroute à Grandson par les troupes de la Confédération des VIII cantons, vint à Lausanne pour y surveiller les préparatifs de l’expédition de revanche qu’il allait lancer contre eux. Mais les conséquences de la défaite des Bourguignons à Morat, le 22 juin 1476, furent des plus désastreuses pour Lausanne. Dès le 26 juin, croyant avoir affaire aux troupes confédérées, elle ouvrit sans résistance ses portes aux gens du comte de Gruyère, alliés des Suisses, qui pillèrent la ville durant toute une journée. Après cela, les vainqueurs du duc de Bourgogne, des Bernois, des Fribourgeois et des Bâlois furieux d’avoir été devancés, mirent la ville à sac pendant trois jours et trois nuits, n’épargnant ni les églises, ni les couvents, ni même la cathédrale. Ces épreuves affectèrent sans distinction les Lausannois, si bien que, dès 1478, un principe d’union politique entre tous les quartiers de Lausanne fut discuté. La fusion et la création d’un conseil communal seraient les seules chances de faire de Lausanne une égale de Berne, de Fribourg ou de Soleure. L’acte d’union fut finalement signé le 6 juillet 1481 dans le cloître attenant à la cathédrale, en présence des délégués des deux communautés et de l’église. Le 2 septembre suivant, monsieur Bagnyon devint le premier syndic de Lausanne pour la ville basse et Pierre Ravier pour la Cité.

[3] Genève, ville suisse située à l’extrémité sud-ouest du Léman. Elle est la deuxième ville la plus peuplée de Suisse après Zurich. Elle est le chef-lieu et la commune la plus peuplée du canton de Genève. Dès 1526, des marchands allemands propagent à Genève les idées de la Réforme luthérienne parmi les commerçants genevois ; la même année, Genève signe un traité de combourgeoisie avec Berne et Fribourg. Sous l’influence de Berne, Genève accepte de laisser prêcher des prédicateurs dans la ville, dont Guillaume Farel en 1532. Le 10 août 1535, la célébration de la messe catholique est interdite et, le 26 novembre, le Conseil des Deux-Cents s’attribue le droit de battre monnaie à sa place alors que la ville est à nouveau menacée par la Savoie. La Réforme est définitivement adoptée le 21 mai 1536 en même temps que l’obligation pour chacun d’envoyer ses enfants à l’école. Genève devient dès lors le centre du calvinisme et se trouve parfois surnommée la « Rome protestante »

[4] Le duché de Savoie est un ancien duché indépendant, noyau des États de Savoie, devenu Royaume de Sardaigne en 1713, et divisé entre la France et l’Italie en 1860. Le 19 février 1416, l’empereur Sigismond 1er érige le comté de Savoie en duché de Savoie, lui offrant une autonomie politique sans précédent. Les successeurs d’Amédée VIII de Savoie portent désormais le titre de duc jusqu’à ce qu’ils deviennent rois de Sicile, puis de Sardaigne au début du 18ème siècle.

[5] L’abbaye de la Novalaise, également écrit Novalèze et Novalesa est une abbaye bénédictine située dans la commune italienne de Novalaise (Novalesa) en val de Suse, dans la région du Piémont, au pied du col du Mont Cenis.