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L’histoire pour le plaisir

Jean Buridan

dimanche 1er mars 2015 (Date de rédaction antérieure : 29 juillet 2012).

Jean Buridan (1298-1358)

L'acteur Bocage dans le rôle de Buridan dans la pièce de théâtre La Tour de Nesle, 1832.Il montra dès la plus jeune enfance de grandes dispositions. Il fit ses études à l’Université de Paris [1] où il se distingua particulièrement dans le domaine de la philosophie. Il se vit confier une chaire dans cette discipline et il devint bientôt procureur de la nation de Picardie puis recteur de l’université de Paris en 1328.

Il publia des mémoires sur la physique, des commentaires sur la morale et la politique d’Aristote. Disciple du philosophe anglais Guillaume d’Occam, il professa son " nominalisme ", doctrine selon laquelle les concepts n’existent pas réellement, par opposition à la conception réaliste ou platonicienne. Il est notamment connu pour ses ouvrages “Summula de dialectica” publié en 1487 et “Compendium logicae” publié en 1489.

Il s’est intéressé au problème de la liberté et pensait que le choix se portait sur ce qu’il y a de meilleur. Par contre il ne serait pas, comme on lui attribue à l’origine de la "fable de Buridan" qui voit un âne se laisser mourir de faim entre un seau d’eau et un boisseau d’avoine faute de pouvoir choisir.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Francis RUELLO, « BURIDAN JEAN (1300 env.-apr. 1358) », Encyclopædia Universalis

Notes

[1] L’université de Paris était l’une des plus importantes et des plus anciennes universités médiévales. Apparue dès le milieu du 12ème siècle, elle est reconnue par le roi Philippe Auguste en 1200 et par le pape Innocent III en 1215. Elle acquiert rapidement un très grand prestige, notamment dans les domaines de la philosophie et de la théologie. Constituée comme l’association de tous les collèges parisiens situés sur la rive gauche, elle assurait la formation de tous les clercs, c’est-à-dire de tous les cadres et agents administratifs des institutions royales (conseil d’État, parlements, tribunaux, cours des comptes, impôts, etc.) et ecclésiastiques (enseignement, hôpitaux, libraires, recherche, évêques, abbés).