Né aux Monts de Beyssac [1], en Corrèze, sa famille figure parmi les premiers bienfaiteurs de la chartreuse de Glandier [2] dès 1220. Il fera preuve de plus de moralité que son prédécesseur. Il réduit le train de vie de la curie ; les aspirants aux charges doivent fournir les preuves de leurs aptitudes. Il rétablit la discipline chez les Franciscains [3] et n’hésite pas à confier les plus réticents à l’Inquisition, ce qui lui vaudra les foudres de Brigitte de Suède. Afin de préparer le retour de la papauté à Rome, il donne au palais pontifical romain sa forme actuelle
Il renoua avec l’austérité de Benoît XII, de toute façon, aurait-il voulu qu’il en soit autrement, le trésor pontifical n’existait plus, en 1358, il fut même obligé de vendre argenterie et bijoux personnels. Maladroite, sa politique ne connut pas un grand succès.
De plus, c’est l’époque des grandes compagnies, qui coûtent si cher à Avignon et qui lui feront construire les remparts, de la famine et la peste qui ravagent à nouveau la ville. Accablé par tant de soucis, il déclina rapidement et mourut le 12 septembre 1362. Son tombeau est situé à la Chartreuse de Villeneuve les Avignon [4], qu’il fonda en 1356, à l’emplacement de sa livrée [5].