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Baudouin II de Courtenay

mardi 3 juillet 2012, par lucien jallamion

Baudouin II de Courtenay (1217-1273)

Empereur latin de Constantinople de 1228 à 1261-Marquis de Namur de 1237 à 1256

Sceaux de Baudouin II de Courtenay. Source : wiki/Baudouin II de Courtenay/ domaine publicIl est issu de la maison capétienne de Courtenay, fils de Pierre II de Courtenay, comte de Nevers, d’Auxerre et de Tonnerre et de Yolande de Hainaut. Bien que couronné empereur latin à Rome, son père n’est jamais venu à Constantinople, car il fut capturé par Théodore Ange Comnène Doukas, despote d’Épire, en 1217 et meurt emprisonné en 1219.

À l’annonce de la mort de Pierre II, le trône impérial est proposé à son fils aîné Philippe II, marquis de Namur, mais celui-ci la refuse et le second fils, Robert, monte sur le trône. Après un règne catastrophique où il perd la plus grande partie du territoire de l’empire latin, il meurt en janvier 1228. Le troisième fils de Pierre II, Henri II, qui avait succédé à son frère aîné à Namur en 1226, refuse à son tour la couronne impériale, et le trône échoit au dernier fils, Baudouin II, qui n’a que 11 ans.

Dans un premier temps, la régence est proposée à Narjot de Toucy, mais les régents cherchent un homme expérimenté qui puisse être protecteur de l’empire. Leur choix se porte en 1229 sur Jean de Brienne, ancien roi de Jérusalem évincé par Frédéric II de Hohenstaufen. Afin que la mésaventure qui lui était arrivé avec Frédéric II ne se reproduise pas, il exige d’être associé au trône indépendamment de sa position de régent et fiance sa fille Marie à Baudouin, le 19 avril 1229 qu’il épousa en 1234. Satisfait, il se rend à Constantinople où il est couronné empereur en 1231.

Mais ce choix de Jean de Brienne comme empereur irrite Ivan Asen II, tzar des Bulgares, qui passe à l’offensive et assiège Constantinople en 1235 et en 1236. Pendant que Jean de Brienne assure la défense de la ville, Baudouin se rend en Europe, et réclame ses possessions patrimoniales, dont Courtenay, qu’il vend afin de financer la défense de l’empire, et le comté de Namur. À la nouvelle de la mort de Jean de Brienne, le 23 mars 1237, il envoie à Constantinople Jean de Béthune, des troupes et de l’argent, dont la plus grande partie se perd en route. Il se rend lui-même à la tête d’une troupe à la fin de l’année 1239 après avoir engagé le comté de Namur.

Il combat ensuite Jean III Doukas Vatatzès, empereur grec de Nicée, il a le dessus et signe une trêve de 2 ans. L’alliance entre l’empereur germanique Frédéric II et Jean III Doukas Vatatzès le met en difficulté, et Baudouin se rend en Italie à la fin de l’année 1243 pour réconcilier le pape Innocent IV avec Frédéric II et rompre l’alliance entre les 2 empereurs. Le pape l’accompagne en 1246 dans le royaume de France pour appuyer sa demande de renforts, mais il n’obtient que la restitution du comté de Namur. Jean III Doukas Vatatzès profite de son absence pour occuper Salonique, la Thrace et la Macédoine en 1247. Fort heureusement, Vatatzès meurt en 1254, et son successeur Théodore II Lascaris est incapable d’organiser de nouvelles offensives et fournit quelques répits à l’empire latin. Théodore II meurt en 1258 et son fils Jean IV Lascaris, âgé de 8 ans, lui succède, sous la régence de Michel Paléologue. Ce dernier se débarrasse du jeune empereur et fut lui-même couronné empereur et reprend Constantinople le 25 juillet 1261, mettant fin à l’empire latin.

Baudouin se réfugie à Nègrepont, puis à la cour de Sicile. Il vend en 1263 ses droits sur comté de Namur à Gui de Dampierre. Il tente d’organiser une nouvelle expédition, en attribuant une partie de l’empire à ceux qui lui promettent de participer, le royaume de Thessalonique au duc Hugues IV de Bourgogne, la suzeraineté de la principauté d’Achaïe au roi Charles 1er de Sicile, par le traité de Viterbe en 1267 qui consacre également les fiançailles de son fils avec une fille de Charles de Sicile, mais les promesses ne sont pas suivies d’effet. Le seul roi vraiment intéressé est Charles de Sicile, mais, chassé de Sicile après les Vêpres Siciliennes, il se désintéresse des affaires byzantines, ayant d’autres préoccupations que la restauration de l’empire latin. Baudouin II meurt en 1273, âgé de 56 ans.