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Geoffroy VI d’Anjou

dimanche 10 novembre 2024, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 22 mars 2012).

Geoffroy VI d’Anjou (1134-1158)

Comte d’Anjou, du Maine et de Nantes de 1156 à 1158

Les armes de la 1re maison d'Anjou attestées depuis Geoffroy V Plantagenêt mais peut-être antérieures.Fils de Geoffroy V Plantagenêt et de Mathilde l’Emperesse. Dans son testament, Geoffroy Plantagenêt avait stipulé que son second fils Geoffroy serait comte d’Anjou [1] et du Maine [2] si le fils aîné Henri parvenait à devenir roi d’Angleterre. En attendant, il ne reçut en fiefs que les châteaux de Chinon [3], Loudun [4] et Mirebeau [5].

En 1154, Henri devint le roi Henri II d’Angleterre, mais il est probable qu’il n’obéit au testament de son père qu’à contrecœur, d’autant plus que, ayant épousé Aliénor d’Aquitaine, l’Anjou et le Maine coupaient en deux ses possessions.

En 1156, Geoffroy devint enfin comte d’Anjou et du Maine. La même année, Geoffroy fut choisi comme comte par les Nantais qui avaient chassé Hoël III de Bretagne. Le comté de Nantes est alors annexé à l’Anjou jusqu’à la mort d’Henri II survenue en 1189.

Il mourut à Nantes dès le 27 juillet 1158 sans alliance ni postérité. Son frère Henri qui se considérait comme son héritier récupéra les comtés d’Anjou et du Maine et revendiqua immédiatement le comté de Nantes [6].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Geoffroy VI d’Anjou/ Portail de l’Anjou et de Maine-et-Loire/ Catégories  : Comte d’Anjou/ Comte du Maine/ Comte de Nantes/ Plantagenêts

Notes

[1] Dans l’histoire de l’Anjou, le comté d’Anjou émerge au 10ème siècle en conséquence de la dislocation du royaume carolingien. Il devient l’une des plus importantes principautés du royaume de France aux 11ème et 12ème siècles. En 1204, le roi de France Philippe Auguste met la main sur le comté. Celui-ci retrouve une certaine autonomie à partir du règne de Saint Louis en tant qu’apanage. L’Anjou est érigé en duché au début de la guerre de Cent Ans.

[2] Le comté du Maine constitue à partir du 15ème siècle un gouvernement distinct du comté de Laval et du Perche. En 1790, il a donné naissance en partie au département de la Sarthe. Sa capitale était la ville du Mans. Le Maine fut par la suite un duché.

[3] La forteresse royale de Chinon, comme beaucoup de châteaux, est construite sur un éperon rocheux dominant la Vienne et la ville. Cette position stratégique lui permet de s’assurer le contrôle du passage sur la Vienne, affluent de la Loire. Le bourg s’est développé en contrebas, sur la rive.

[4] Loudun est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne. En 1542, lors de la création de la généralité de Tours, la sénéchaussée de Loudun intègre cet ensemble territorial constitué par les provinces d’Anjou, du Maine et de la Touraine. En 1568, les luttes entre protestants et catholiques reprennent. Henri, roi de Navarre, alors âgé de 16 ans se trouve à Loudun avec l’armée protestante. Les protestants brûlent la collégiale Sainte-Croix, le couvent de l’église des Carmes (Saint-Hilaire-du-Martray) et l’échevinage. Le duc d’Anjou (futur Henri III) fait le siège de Loudun pour récupérer la cité aux mains des protestants. En 1569, Coligny assiège Poitiers, mais l’arrivée de l’armée royale le force à lever le siège. L’affrontement a lieu lors de la bataille de Moncontour : le duc d’Anjou inflige une défaite sanglante aux Huguenots. En 1579, le roi Henri III élève Loudun au rang de duché non héréditaire au profit de Françoise de Rohan. En 1584, Henri III donne l’ordre de faire détruire la forteresse érigée par Philippe II Auguste, le palais des ducs-rois d’Anjou-Sicile et l’enceinte fortifiée de Loudun. En 1587, Henri de Navarre s’empare de Loudun, ainsi que de Vivonne, Mirebeau et Châtellerault. En 1605 fut prévu un siège de présidial à Loudun, qui aurait compris le bailliage de Chinon, mais l’opposition de Tours et Poitiers empêcha le projet d’aboutir. En 1616, pour mettre un terme à une nouvelle révolte des nobles, la paix de Loudun (désastreuse pour la Cour) est signée entre Marie de Médicis (la régente) et le prince de Condé.

[5] Mirebeau est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne. Aux 9 et 10ème siècles, la cité de Mirebeau, protégée par une enceinte et qui semble être presque exclusivement centrée sur ses deux premières églises, Notre-Dame et Saint-Hilaire, relève du comte de Poitou. Geoffroy II d’Anjou, après sa victoire à la bataille de Moncontour en 1033, retient prisonnier pendant 5 ans Guillaume VI, duc d’Aquitaine et comte du Poitou. C’est à partir de cette date que Mirebeau, comme seigneurie, appartient au comté d’Anjou jusqu’en 1790. En 1130, la forteresse de Mirebeau tenue par le baron du lieu, Thibaud de Blason, à la tête d’un mouvement de révolte, est assiégée et prise par le comte d’Anjou, Geoffroy le Bel. Le château est encore isolé de la ville. Après la mort de ce dernier, ses deux fils, Henri devenu roi d’Angleterre et Geoffroy entrent en conflit, et en 1156, Henri II défie son frère et s’empare de Mirebeau. En 1190, Richard Cœur de Lion, fils d’Henri II attribue le château et la ville à sa mère, Aliénor d’Aquitaine. Au 14ème siècle, Mirebeau est érigée en baronnie relevant, avec Moncontour, de la sénéchaussée d’Angers.

[6] Le comté de Nantes faisait partie de la marche établie par les rois Francs à la frontière de la Bretagne indépendante. Durant la première moitié du 8ème siècle, les évêques de Nantes cumulèrent avec le titre de « Comte de Nantes ». Il fut conquis par Nominoë en 851 avec le traité d’Angers. Salomon de Bretagne, par ses conquêtes agrandi les limites territoriales de la Bretagne jusqu’à son expansion maximale. Mais fragilisé par cet immense territoire, ainsi que par les attaques vikings et franques, la Bretagne se replie sur ses fiefs bretons.